Cindy était dans son château. Elle était seule, mais des gardes surveillaient les alentours. L'heure avançait et il était déjà plus de onze heures. La jeune femme était près de la cheminée, au salon mais voulut marcher un peu. Elle se dirigea vers la salle de bain, au deuxième étage. Elle atteint la pièce aux murs nacrés et se regarda dans la glace. De profondes cernes de fatigue soulignaient ses yeux gris. Ses cheveux châtains, d'habitude si bien peignés, étaient ébouriffés sur sa tête et ses oreilles de musaraigne ne tenaient plus droites. Elle avait un peu froid. Elle décida donc de retourner près de la cheminée, au salon. Mais en passant devant sa chambre, elle remarqua que la porte était entrouverte. Elle était pourtant sûre de l'avoir fermée ! Elle l'ouvrit donc, étonnée par cette bizarrerie, et se trouva nez à nez avec le plus grand bandit du monde. Il s'agissait d'une femme, un chat, oreilles noires dressées sur sa tête, fourrure noire, queue noire, cheveux noirs, habits noirs, et un masque noir couvrant son front et la racine de ses cheveux. Elle avait une fine mèche blanche à droite de son visage, au cœur de ses cheveux noirs d'encre. Seuls deux yeux en amande verts émeraude se découpaient de cette silhouette intensément noire. On l'appelait le Chat Noir. Comment avait-elle pu échapper à la vigilance des gardes ? Cindy savait que le félin était discret, mais la cour était bondée de soldats, marchant d'un pas anodin comme si rien ne s'était passé. Le Chat Noir tenait sur lui un sac, noir également, duquel dépassait les bijoux et l'argent de Cindy.
-Comment es-tu entrée ?! s'écria la jeune femme.
Pour toute réponse, la voleuse sauta par la fenêtre, emportant avec elle la richesse de Cindy. Cette dernière, épouvantée, s'approcha de la fenêtre et cria : « Gardes ! ». Tous les hommes discutant innocemment dans la cour se tournèrent, surpris, cherchant d'où venait l'appel et où se trouvait la voleuse. Ils virent soudain la femme qui venait de sauter de la fenêtre du deuxième étage, le Chat Noir.
Ils coururent vers elle et, brandissant leurs armes, crièrent :
-Arrêtez-vous !
-Les mains en l'air !
-Posez vos armes !
Mais la sombre voleuse n'en fit rien. Elle s'interpella un instant, surprise de voir les gardes se tourner vers elle et commencer à hurler, puis continua sa course vers la forêt. Les soldats se mirent en travers de son chemin et elle changea de direction pour se diriger vers la porte principale. Un d'entre eux voulut la saisir. Elle sauta et évita tous ses coups, puis lui asséna un violent coup de pied à la tête. Un autre s'approcha derrière elle, croyant la surprendre, elle fit volte-face et lui transperça la poitrine de son épée, qu'elle récupéra aussi tôt. Et les autres gardes s'attaquèrent tous à elle en même temps. Mais le félin donna des coups de pieds à certains, tranchant la chair des autres avec ses deux épées et évita toutes les attaques des gardes.
Épouvantée de voir tous ses soldats au sol, Cindy cria :
-Pourquoi as-tu fait ça ! Tu n'avais pas besoin de tuer tant de monde ! Pourquoi tu voles ! Pourquoi ! Tu n'as donc pas de cœur ?
La voleuse, déjà loin, se retourna à peine et son regard d'émeraude emplit de haine glaça le sang de Cindy et lui fit comprendre qu'elle n'aurait pas plus de réponse. La voleuse reprit ensuite sa course et disparut à l'horizon.
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Le Chat Noir (réécriture)
FantasíaDans un monde parallèle au notre ou les humains ont des traits d'animaux, un bandit, un voleur, le Chat Noir, court toujours. Chasseur, un jeune aigle d'une ville côtière, est loin de se douter que son destin est sur le point de changer. Cette versi...