Chapitre 4 : plus de peur que de mal !

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Féline ouvrit les yeux, le Soleil brillait intensément dans le ciel dégagé et donnait à l'herbe une teinture resplendissante. Elle vit Chasseur allongé à moins de trente centimètres d'elle et, gênée, s'écarta dans un sursaut de frayeur. Une fois calmée, la chatte constata que son cri n'avait en rien réveillé le jeune homme. Celui-ci dormait sur le côté, ses grandes ailes brunes s'étendaient dans son dos et ses longs cheveux dorés recouvraient en partie son visage. Soudain, il ouvrit les yeux et leurs regards se croisèrent.

-Il faut qu'on parte, annonça finalement Féline.

Et les deux amis, après avoir rassemblé leurs affaires, partirent à nouveau. Ils marchèrent longtemps à travers des plaines et des forêts remplies de verdure. Chasseur fatiguait et demanda une pause, que Féline accepta.

-Comment allons-nous manger ? demanda le jeune homme.

-Nous allons chasser ! En plus, tu t'appelles Chasseur, ce sera drôle ! Imagines un peu : Chasseur chasse une échasse...

-Bien trouvé ! Mais tu es sûre qu'on arrivera à vivre avec ça ?

-Ne t'inquiètes pas !

Et elle sortit de son sac des bijoux en or, beaucoup de bijoux en or.

-Comment as-tu eut tout ça ? demanda le jeune homme, fasciné.

-N'oublies pas que je suis une voleuse ! répondit Féline, en riant. Tu t'es assez reposé ?

-Euh, oui, oui, bien sûr !

-Alors allons-y.

-Mais, au fait, où allons-nous ?

-Nous allons chez mon père, par contre, tu feras attention, il n'aime pas les étranger.

-Suis-je encore un étranger ?

-Pour moi, non, mais mon père ne te connaît pas. Et puis, même s'il te connaissait depuis aussi longtemps que je te connais, il dirait encore que tu es un étranger !

-Il s'appelle comment ton père ?

-J'ai pas envie d'en parler...

-Il est si méchant que ça, ton père ?

-Il est pire que moi !

-Mais toi, tu es gentille !

-Je veux dire, je vole, je tue, je suis un bandit, et bien, mon père est pire que moi, il tuerait pour un rien, il emprisonnerait par simple jalousie, sauf moi, il me protégerais, mais, en croyant me protéger, il me détruit encore un peu plus. C'est pour ça que je suis partie aussi... Et puis, tu sais, mon père, c'est mon nom ! Mon nom, c'est mon identité secrète ! Mon identité secrète, c'est ma vie !

-Je comprends.

Le duo se remit en marche, dévalant collines et prairies, jusqu'à ce que Féline s'arrête et soupire :

-Oh non...

Les deux amis venaient de s'arrêter devant un vaste océan qu'ils ne pouvaient franchir.

-Ne t'inquiètes pas, je sais comment faire, la rassura le jeune homme. Accroche-toi.

Mais à peine avait-il prononcé ces mots qu'il la saisit autour de la taille, déploya ses grandes aile et s'envola. Féline enroula ses bras autour de son cou et se mit à crier si fort qu'on aurait pu l'entendre à plusieurs kilomètres à la ronde.

-Ne t'inquiètes pas, dit le jeune homme d'une voix apaisante.

Féline sentait son souffle sur ses cheveux et regarda son visage. Ses joues et son menton étaient couverts de plumes brunes, ses yeux bleus fixaient l'horizon et ses cheveux dorés ondulaient au vent. À cet instant, Féline eut l'impression qu'il s'agissait d'un ange. Puis elle regarda vers le sol et fut à nouveau prise de vertiges.

Le Chat Noir (réécriture)Where stories live. Discover now