C'est Reparti

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Ah papa
Ah quand je me rappelle de mon enfance
C'est vrai que tu me trouvais folle
Et sûrement follement belle.

Papa j'ai souffert de toutes nos disputes, mais j'ai aussi souffert de cette étrange capacité que tu avais à changer d'humeur.
Ou alors était-ce une punition ?
Une punition propre de ton comportement.
Mais jours après jours je me reconstruit ne t'inquiète pas, qu'est ce qu'il est gentil mon papa.
Mon père
Mon géniteur
Qu'est ce que j'aimais quand tu me faisais rire aux larmes, j'aurais dû rester petite toute ma vie,
Si je n'avais pas grandi je serais restée la même petite fille, sage, colorée et sans problèmes, quand on est petits on est toujours adorés, tu n'aurais pas à avoir honte de moi, de mon attitude.
C'est vrai papa , et puis si je n'avais pas grandis mon corps n'aurais jamais changé, et ses formes qui sont si douces, toi comme tu le disais
"ah si t'étais pas ma fille".
Au début c'était drôle, je le prenais à la rigolade, c'était même flatteur dirais-je...
Mais au final toi tu t'en foutais, fille ou pas j'étais juste ta femme en plus jeune, en plus délicieuse, en plus faible.
Papa pourquoi tu as été le premier homme à m'avoir déçue, salie et vendue comme un simple bout de viande ?
Pourquoi l'homme qui devait me donner confiance a volé mon innocence ?
"t'es bonne"
Penses-tu vraiment qu'à ces mots, qu'à ces gestes j'allais rester insensible ?
Quelle pauvre fille j'ai été pendant tant d'années, tu m'as laissée me salir seule, tu voulais faire de ta fille une pute, une chose, un objet, t'étais fière de vendre ta fille comme un jouet sexuel.
Mais papa ne t'en fais pas, depuis ta mort je me suis reprise en main.
Papa depuis que je t'ai tué ma vie s'est éclairée.
Merci quand même de m'avoir fait comprendre que les hommes souvent vous déçoivent et ne voient en vous qu'un corps à utiliser.

au nom de la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant