J'arrive devant la demeure de Kraven. J'avoue que je m'attendais à quelque chose d'un peu plus imposant de la part du chasseur qui veut la peau de deux super héros. Mais les maisons et appartements entassés dans le Queens ne laissent pas la place pour un luxueux palace. J'ouvre la porte, une légère boule s'est formée au creux de mon estomac... un couloir plutôt long apparaît, il est sombre. Le tapis est rouge sombre, peu d'éclairage (à peine pour que je puisse distinguer la tapisserie noire du parquet assombris par la noirceur de la pièce)... je crois qu'à côté de ce couloir, le château de Dracula brille de mille feux. J'avance toujours, j'avoue que si je ne savais pas me défendre ni ne possédais mes capacités je serais partie en courant. Je rentre dans ce qui semble être la pièce principale, je me rends compte que la demeure de Mr. Kravinoff (c'était marqué à l'entrée) est bien plus grande que ce qu'elle ne paraissait de l'extérieur. J'avale ma salive avec difficultés : un énorme squelette de dinosaure est exposé au centre de la pièce, une tête d'animal disposée en trophée au-dessus de la cheminée, des dizaines d'animaux empaillés en guise de décorations. Et ce silence... je me sens pas du tout à l'aise. Un escalier se situe sur ma droite, aucune marche ne craque lorsque je monte dessus, mais j'ai du me retenir d'hurler quand un ours brun m'a fait face. Heureusement il était empaillé mais j'avoue que j'ai eu peur... il fait pratiquement trois mètres de haut (ce qui est environ la taille d'un ours debout sur ses pattes arrières), la gueule ouverte et l'air menaçant. Et je ne sais pas d'où provient cette intuition mais je sens que c'est Kraven lui-même qui l'a empaillé... je ne peux m'empêcher de frissonner. C'est une maison de l'angoisse.
J'entends des coups, des bruits... je tends l'oreille en essayant de ne pas prêter d'attention à l'ours qui donne l'impression qu'il est sur le point de me manger dans les secondes qui suivent. Je suis sûre de moi ; des coups sont donnés plus haut. Un ricanement sourd descend jusqu'à mes oreilles, je finis de gravir les dernières marches dans le silence le plus total. Je penche la tête pour apercevoir ce qu'il se passe à l'angle du mur. Un frisson de dégoût remonte le long de ma colonne : pratiquement une dizaine de mutants se trouvent empaillés sur les côtés de la pièce en digne trophées de guerre. Je regarde à nouveau pour voir Spider-Man s'écraser contre un des "trophées", il s'accroche à lui, et prend une voix espiègle :"Mmh... on se serait pas déjà croisés quelque part ?"
Son insolence le perdra... son costume est à la limite de passer à la poubelle. Déchiré, les coutures ont sauté et je vois bien quelques égratignures superficielles le long de son corps. Kraven s'avance de nouveau vers lui. Je ne sais pas combien de temps Spider-Man a déjà tenu face à lui mais je doute qu'il puisse encore résister très longtemps. Mon bras ne me fait plus mal, c'est tout ce dont j'avais besoin. Lorsque Kraven sort une machette et la brandit au-dessus de la tête de Spider-Man, je tends mon bras pour attirer Spider-Man à moi. Je l'aide à se relever quand j'entends Kraven gronder :
"Toi (je lève la tête avec mon plus grand sourire) ?!
-Je t'avais dis que j'étais une très bonne joueuse. Et c'est à mon tour de jouer."Je trace un arc de cercle avec ma main gauche, et une fine couche de glace se met à recouvrir une surface de la pièce. Kraven s'est caché le visage avec son bras, ce qui m'a fait sourire : pile ce que j'espérais. Lorsqu'il a baissé son bras, j'ai balancé le mien en avant, et aussitôt, l'ours qui attendait sagement derrière moi, s'est envolé en direction de Kraven. Celui-ci a eu le temps d'écarquiller les yeux avant de se faire percuter de plein fouet et d'atterrir lourdement sur le dos. Avec Peter, nos poings s'entrechoquent. Nous nous avançons vers Kraven, Peter siffle d'étonnement :
"Je crois que tu l'as sonné...
-N'en sois pas si sûr."J'aurai pu sortir cette réplique, mais ce n'était pas ma voix. Je n'ai pas eu le temps de dire quoi que ce soit et l'ours s'est aussitôt écarté de Kraven et a explosé contre une poutre apparente sur le côté ce qui a fait décoller Spider-Man, frappé par la moitié de l'animal. Nous avons reculé, et Kraven ne s'est pas relevé ; il a bondi. Je me suis retrouvée plaquée au sol, son couteau au niveau de ma gorge, il a chuchoté :
"Avantage chasseur."
S'il avait pu me voir sous mon masque, il aurait remarqué que j'avais haussé un sourcil tellement je n'y croyais pas. J'ai placé mes deux mains sur son torse, et je l'ai repoussé le plus fort que je pouvais. J'ai crée un bouclier de glace ainsi qu'une très grande corde de glace. Kraven s'est relevé encore une fois et m'a envoyé le couteau qui devait couper ma gorge mais il s'est planté dans le bouclier et je n'ai bougé d'un demi centimètre. D'une main, j'ai saisi une extrémité de la corde qui s'est enroulée autour de mon poignet, et à la manière d'un lasso je l'ai envoyée entourer Kraven avant qu'il ait le temps de saisir une autre arme. Il s'est retrouvé ligoté comme un saucisson, il a bien tenté de se défaire de l'emprise de ma corde mais sans succès. J'ai ajouté, un sourire dans la voix :
"Avantage jeune française très en colère et qui en a marre qu'on s'en prenne aux autres."
J'ai tourné la tête pour voir celle de Peter, mas il est toujours à terre, la moitié de la bête empaillée qui l'écrase. Pendant une seconde j'ai eu un moment d'hésitation : aller le voir, ou maintenir Kraven. Celui-ci a décidé à ma place. Le temps de m'apercevoir que la corde s'était détendue et je me suis faite soulever par les épaules pour atterrir contre le mur à côté de la fenêtre. J'ai fait craquer mon cou et me suis élancée sur Kraven qui m'attendait de pied ferme. J'ai brandi mon bouclier comme un bélier mais je ne m'attendais pas à ce que Kraven s'agenouille et que je vienne exploser mon bouclier contre son épaule, il a reculé d'une trentaine de centimètres mais il a encaissé le choc. Si j'avais pu j'aurai pris le temps de me demander comment un tel exploit était possible, mais à la place de réfléchir le pied de Kraven percute mon ventre. Je décolle sur plusieurs mètres, le souffle coupé, et sens que la structure contre laquelle je m'écrase se brise. Ce n'est qu'une chute de deux étages, et j'arrive à créer une pente de glace pour me permettre de glisser jusqu'au sol. Je roule encore un peu sur le béton. Je reprends mon souffle doucement. OK Kraven, tu m'as énervée. Je fais lever un pilier de glace jusqu'au trou que j'ai formé en passant par la fenêtre. Kraven a du me sentir, car il se retourne et manque de s'étrangler. Je croise les bras sur ma poitrine tandis qu'il vocifère de rage :
"Mais tu vas mourir oui !!
-Kraven... Kraven... Kraven... Je suis un super-héros... je gagne toujours."J'ai décroisé mes bras, et me suis avancée lentement. J'ai presque lu de la peur dans les yeux de Kraven. J'ai sauté de la plate-forme et ai planté mon poing droit dans le sol. Celui-ci s'est mit à trembler et des stalagmites ont commencé à sortir du sol autour de Kraven qui se demandait ce qu'il se passait. Il a été obligé de se rapprocher de moi. Il essaye de me planter son couteau dans le corps, mais je le dévie de sa trajectoire simplement en tournant mon corps. Un gourdin se forme entre mes mains. Kraven rit et m'intime de frapper (il doit encore avoir le souvenir de la batte en mémoire), mais cette fois, le fluide de ma puissance se reflète dans le bleu de mon arme. Je frappe d'une telle puissance Kraven en plein torse que celui-ci s'encastre dans le mur, un mètre derrière lui. Il peine à se relever, et je l'attends de pied ferme. Voyant qu'il ne peut plus rien, il ne cherche même pas à se relever et m'implore :
"Je me suis fait battre par deux adversaires différents. Je ne suis pas digne d'être qui je suis. Achève moi...
-Non. Il va falloir que tu vives avec ça sur la conscience (je place mon arme sous son menton pour qu'il me regarde). Tu vas partir très loin de New York, je ne veux plus jamais entendre parler de toi, ou je te promets de venir te faire la peau moi-même peu importe où tu te caches. Ai-je été claire ?
-Très."Je lui ai tourné le dos, je n'ai nullement peur qu'il s'en prenne à moi, je sais qu'il a désormais peur de moi. Je vais chercher Peter qui peine à s'extirper du poids qui l'encombre, je le dégage grâce à la télékinésie et je le soutiens tandis qu'il marche avec moi. Il m'indique Kraven de la tête.
"Et lui ?
-Problème réglé. La prochaine fois, attends moi avant de te jeter dans la gueule du loup.
-Oui maman.
-Peter !
-Oh ça va je blague, t'es toujours aussi froide ? Faut apprendre à t'amuser et à profiter de ce que la vie t'offre. Une offrande comme Harry Osborn par exemple (je lui flanque un coup dans les côtes)... Aïe ! Hé ça fait mal !
-Je sais. Et je n'hésiterai pas à recommencer si tu continues.
-Compris mon général !
-T'es désespérant..."
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Spider-Man ; du givre sur la toile
FanfictionAfin de pouvoir travailler avec un collaborateur de Stark, Lucy est envoyée à New York. Mais lorsqu'on travaille avec les Avengers, même un simple atterrissage sur le sol américain n'est pas une chose facile... Note : lisez attentivement "mise au po...