Drag me down // H.S

Chapter 32

Musique // SIAMÉ - The wolf

PDV Harry

Je n'ai pas pu, elle mérite bien mieux. Je ne peux pas l'inclure dans ma vie même si elle le fait sans que je n'aille la chercher. Je ne peux lui faire espérer quoi que ce soit, elle ne peut pas m'aimer et moi je ne sais pas ce que ça signifie vraiment. Elle mérite bien mieux qu'un chien errant à ramasser pour faire une bonne action. J'attrape au passage la bouteille que j'avais il y a vingt minutes et m'en vais sur le perron devant la maison, il n'y personne et je suis bien tranquille pour me rouler un bazar, en fouillant dans mes poches j'en trouve une petite pilule verte qui pourrait bien me servir à ce moment précis pour zapper la douleur ou plutôt les douleurs physique et morale que je me tape ce soir, comme si tout mon être avait décidé de faire ressortir des trucs, la seule présence de Charlie m'avait secoué je pense. J'avale la pilule à l'aide de la vodka puis roule pour pouvoir fumer au calme, il fait doux ce soir et je ne ressens même pas si il fait froid ou non. Ma tête si lourde de pensée et de fatigue devient tout d'un coup si légère, j'arrive laisser vagabonder mon esprit, tout autour n'est plus important. J'essaye de me relever avec un peu de mal, mais j'ai besoin de marcher. Le bazar fini je m'allume une cigarette, embarque la bouteille et avance droit devant, enfin je peine sûrement à avancer. Mes pas me conduisent pas loin d'un point et je poste devant pour admirer la vue. Mes pensées reviennent à mon envie que tout s'arrête, si tout devait s'arrêter je serais enfin tranquille. Je me surprend à penser de la sorte car jamais je n'ai eu de telles envies enfin pas devant un pont ça en deviens presque angoissant de se dire cela et pourtant... Si tout s'arrêtait, si cette possibilité était envisageable, comment je me sentirais ? Est ce que ça fera mal ? Sûrement pas plus que maintenant en tout cas. Je bois une gorgée de ma bouteille qui j'ai l'impression se vide un peu trop rapidement. 

Je reste un bon moment à peser le pour et le contre. Puis je jette un oeil au fond de la bouteille qui est bel et bien vide maintenant, c'est chiant j'avais encore un peu soif. Mes jambes titubent et je fini assis au sol, je n'ai même pas envie d'imaginer à quel sorte de déchet je dois ressembler présentement. Quand une ombre se poste au-dessus de moi. Je lève non sans difficulté la tête et tente d'y voir clair mais je n'arrive pas à réellement reconnaître la personne qui finit par s'assoir près de moi. Puisque la situation est telle qu'elle je m'allume une clope ne prêtant pas attention à la personne près de moi qui brise de sa voix le silence,

- Et bien t'as l'air dans un bel état toi, j'imagine que tu n'arrive pas à me situer ?

- Non, je tire sur ma cigarette et lève la tête vers le ciel pour recracher ma fumée

- Je suis Ethan, on s'est déjà vu une fois. Je suis l'oncle de Charlie.

A la simple entente de son prénom, je tourne la tête vers le sol, je n'arrive plus à bouger et je n'ai pas envie de parler. Le néant à totalement pris possession de mon cerveau.

- Que fais tu ici Harry ? sa voix est calme et paisible, que cette seule question m'aide à respirer profondément. La pilule me fait sûrement avoir des hallucinations enfin je sais pas quoi d'autres.

- Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas pourquoi je suis là, j'étais avec une fille géniale et tout ce qui me constitue m'empêche d'être auprès d'elle, elle seule qui m'apportait un peu de douceur et repos dans mon chaos. Et là je suis seul, j'ai limite voulu sauter d'un pont putain j'aurais dû le faire. L'oncle de Charlie se lève, et me tend une main pour que je me relève, je la saisit avec beaucoup de mal et une fois sur mes deux pieds, absolument tout tourne autour de moi je n'y vois plus très clair, et j'ai une furieuse envie de vomir tout le liquide alcoolisé qui à été la seule que j'ai mis dans mon ventre aujourd'hui, je m'éloigne de Ethan et je m'en vais dans un coin pour vomir tout le contenu de mon estomac... Je respire autant que je peux pour reprendre mes esprits. Je me redresse pour m'en aller car je vois à peu près où je suis rendu, mais l'oncle de Charlie me rattrape,