Un passé à accepter

Chapitre 7 : Le désespoir

J'ai repris mes affaires et nous sommes retournés dans la chambre.

« - Pierre : Au moins maintenant je suis fixé !
- Moi : Tu le savais déjà qu'elle te trompait ?
- Pierre : Je voulais la quitter et une fois je l'avais vu avec ton Nicolas, au début je ne voulais pas y croire, je m'étais dit que j'avais du me tromper, mais là maintenant je suis sur qu'ils nous trompent depuis bien plus longtemps que l'on ne l'imagine.
- Moi : Moi qui pensais que Nicolas était comme avant... Je veux bien qu'il soit ivre, mais au point de me dire devant tout le monde de me déshabiller et de me tromper c'est insensé... »

Les larmes commençaient à me monter aux yeux... Pierre me pris dans ses bras et essaya de me calmer alors que lui aussi était détruit.

« - Pierre : Je suis désolé...
- Moi : De quoi ?
- Pierre : Du comportement de Vicky ! Elle est vraiment insupportable avec toi et en plus elle s'est amusé à t'humilier et personne n'a réagit, j'aurais du être là...
- Moi : Oh non, ne t'en fais pas... Tu n'as pas à payer pour ses erreurs... Justement, je te remercie »

Il me prit dans ses bras et je sentis ses joue légèrement humide, mince lui aussi avait pleuré... Il s'éloigna et se retourna pour ne pas me montrer qu'il pleurait. Je trouvais ça drôlement mignon.

« - Pierre : Reste ici je vais voir ou en sont les autres, si tu veux tu peux commencer à dormir au pire je ramènerais un matelas gonflable ou quoi.
- Moi : Merci ! »

Il sorti de la chambre et referma la porte derrière lui. Je me suis installé dans le lit et j'ai fermé les yeux. Quand je me suis réveillé il faisait déjà jour, je suis sortie du lit et j'ai vu que Pierre dormait par terre. Je me suis lever et je suis allé voir dans le salon, ils étaient tous dans des positions plus ou moins étranges et je ne parlais même pas de l'état du salon en lui-même... J'ai écrit un petit mot à Pierre puis je suis sortie de cet enfer. Je me suis dirigé vers l'hôpital, voir comment se portait la mère d'Inès et Nina par la même occasion ! Arrivé là bas, le médecin est tout de suite venu me voir et m'a annoncé la mauvaise nouvelle... Je pleurais encore... Soudain je vis Olivier !

« - Olivier : Tien Gabrielle ! Oula, tu n'as pas l'air bien...
- Moi : La mère d'Inès, ma mère adoptive vient de décéder cette nuit et hier je me suis fait totalement humilier par Vicky...
- Olivier : Vicky ? La copine de Pierre !
- Moi : L'ex maintenant !
- Olivier : Viens je vais t'offrir un truc à boire et tu me raconte tout ! »

Il m'accompagna dans un petit café près de l'hôpital et je lui raconta la soirée d'hier, il n'en revenais pas.

« - Olivier : Franchement l'alcool ne réussi rien... Mais bon ton frère et Inès abusent aussi, ils auraient du dire stop au bout d'un moment...
- Moi : Ils se moquaient tous de moi...
- Olivier : Tu n'as rien à leur envier ! Tu es comme tu es c'est tout ! Oui tu es un peu rondouillette, mais il y a beaucoup d'homme qui aime ça ! Ne t'en fais pas ! Le jour ou Vicky aura des enfants et qu'elle prendra 30 kilos tu pourras rire ! - Moi : Merci ! »

Après ce café avec Olivier je suis retourné vers chez moi et j'ai vu Pierre qui attendais.

« - Moi : Pierre ?!
- Pierre : Tien salut Gabrielle, tu as bien dormi ?
- Moi : Oui, on peut dire ça, désolé d'avoir pris ton lit !
- Pierre : Ne t'en fais pas ! Avec Vicky j'avais l'habitude de dormir sur le canapé !
- Moi : Quelle peste ! J'ai croisé Olivier il m'a dit que Nina va bien, et par contre ma mère adoptive est décédé... Je dois l'annoncé à Inès et Hugo mais je vais attendre qu'ils soient rentrés !
- Pierre : D'ailleurs, pourquoi ta mère adoptive ?
- Moi : Ah c'est vrai tu ne sais pas, monte je vais t'expliquer ! »

Je l'ai invité à l'appartement, je crois bien que c'était la première fois qu'il venait. Il s'est assis et je lui ai apporté une boisson.

« - Moi : Si tu veux quand nous étions enfant Hugo et moi n'avons pas eu beaucoup d'attention de la part de nos parents, nous n'étions pas désirés... Un jour alors que nous n'avions a peine 5 ans, ma mère nous a laissé a un orphelinat et nous ne l'avons plus jamais revus, et puis quelques années plus tard la mère d'Inès est arrivé et nous a accueillit chez elle, puis à 16 ans avec mon frère nous avons décidé de nous trouver des petits boulots pour gagner assez pour pouvoir avoir l'appart qu'on a aujourd'hui !
- Pierre : Wow ! Mais depuis tu n'as jamais revus tes parents ?
- Moi : Non, mais je t'avoue que parfois je pense à eux et j'ai envie de les revoir.
- Pierre : Je peux te comprendre »

Il souriait et me réconfortait presque alors que lui aussi était mal. Je passais ma journée avec lui, on se baladait en ville, on apprenait à mieux se connaitre, c'est vrai que je ne savais pas grand-chose sur lui. Puis en repassant devant chez lui nous avons vu Inès et Hugo. Ils nous avaient vu aussi et avaient l'air gênés.

« - Hugo : Gabrielle, on est désolé pour ce qu'il s'est passé hier...
- Inès : On était trop bourrer on ne savait plus ce qu'on faisait... Si ça se trouve j'ai couché avec Nicolas je ne le saurais jamais !
- Moi : Je ne veux plus entendre parler de lui !
- Hugo : On sait ce qu'il a fait...
- Moi : Je sais, moi aussi j'ai vu Vicky se jeter sur lui !
- Inès : Non... Mais il s'est foutu de toi ! Il a fait semblant de te reconquérir mais en réalité il était en couple avec Vicky depuis un moment déjà...
- Moi : Ahh super... Il s'est foutu de ma gueule en plus... Au fait... Allez à l'hôpital tout de suite ! »

Ils se sont regardés et ont couru vers l'hôpital. Je ne voulais pas leur dire moi-même j'avais déjà trop mal...

« - Pierre : Qu'est ce que tu vas faire maintenant ?
- Moi : Me recueillir... »

Je me suis dirigé chez un fleuriste et je suis allé au cimetière... Avant j'y allais tous les jours, puis une fois par semaine et au final j'ai arrêté car ça me faisait trop mal... Avant j'y allais tous les jours, puis une fois par semaine et au final j'ai arrêté car ça me faisait trop mal...

« - Moi : Alexy si tu me vois tu dois tellement te moquer de moi, me dire que je suis naïve... Je suis tombé sous le charme de mon amoureux d'enfance, et finalement j'apprends qu'il ne m'aime pas, se fou de moi et m'humilie... Je n'ai toujours pas trouvé de trace de mes parents, je t'en parlais tellement ! Ah et notre chère mère adoptive, Carole, est décédé, son enterrement se fera dans 3 jours ici même, je passerais te voir aussi ne t'en fais pas... Et ensuite... Non rien tu m'interdirais de le faire... Je t'aime fort Alexy et je ne t'oublie pas ! »

J'ai déposé les fleurs sur sa tombé et je suis rentré. Les deux jours suivants, Hugo et Inès ne cessait de pleurer, moi en revanche, plus une larme ne tombait, comme si mon corps s'interdisait de pleurer. J'avais l'impression de ne plus rien ressentir... Le jour de l'enterrement arriva et tout le monde était là, enfin sauf Vicky et Nicolas mais c'était normal ! Avec Pierre nous leur avions dit de ne plus jamais les revoir. Le soir, Hugo avait décidé de dormir chez Inès, et du coup j'étais seule à la maison, ce que j'attendais... Je me suis changé et coiffé et je voulais en finir. J'ai donc pris des médicaments pendant que ma baignoire se replissait. Puis j'ai pris une lame du rasoir de mon frère et je me suis ouvert les veines, je ne pleurais pas. Je suis entré dans ma baignoire et j'attendais que les somnifères fassent effet. J'entendais mon téléphone sonner, quelqu'un devais m'envoyer des messages mais je n'y répondrais plus... jamais. Mes yeux ont commencé à se fermer et là le trou noir.