3ème Partie

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/ ! \ Pour toutes les âmes sensibles ou trop jeunes qui lisent ses lignes, cette partie est une scène à caractère sexuelle, autrement dit : un lemon. Si ça vous dégoûte, vous met mal à l'aise ou autre, ne lisez pas, je ne veux surtout pas briser l'innocence de certain :')

Pour ceux qui sont restés, bonne lecture !

Pendant quelques instants, Eren n'eut pas la moindre réaction. Son cerveau mit du temps avant de prendre le relais, peut-être à cause du choc qu'il avait reçu.

La seule réaction qui lui vint fut celle de répondre au baiser, sûrement parce que ce dernier était agréable, il ne savait pas. Il n'avait pas envie de savoir, il n'avait pas envie de réfléchir ou même de penser. Il voulait prendre une pause, faire le vide, oublier.

Si Levi avait eu, pendant un instant, l'envie de briser le moment, toutes ses résolutions, quelles qu'elles soient furent réduites à néant au moment où les lèvres de son cadet commencèrent à se mouvoir contre les siennes. Ses mains trouvèrent un chemin dans les mèches brunes et emmêlés d'Eren pour s'y loger. Il força le plus jeune à baisser la tête et approfondit le baiser.

Lorsque, finalement, au bout de longuement minutes ils s'écartèrent, leurs respirations étaient erratiques et leurs lèvres rougies. Le caporal observait attentivement le visage de l'autre, prêt à reprendre son masque si ça se révélait nécessaire. Mais le jeune homme, encore un peu secoué, ne manifestait aucune envie de faire marche arrière.

Eren était magnifique. Telle fut la pensée qui l'anima, lorsque son regard parcourut les traits du plus jeune. Mais même cette pensée ne l'affola pas. Son cerveau ne répondait plus présent à l'appel et Levi savait d'avance qu'il était fichu. Cela l'importait peu, lui aussi, il avait besoin d'oublier. De s'échapper durant quelques instants de toutes ses responsabilités. De quitter son rôle, cette bonne figure de caporal-chef qui lui collait à la peau. Il était nu, sans masque ni rien, incroyablement beau aux yeux d'Eren.

Il avait vu la carapace de son supérieur se fissurer puis tomber. Cette image qu'il avait mis si longtemps à créer venait de se briser et c'est son propre créateur qui l'avait détruit. Le brun était émerveillé. Enfin il voyait le véritable Levi, pas le soldat ou le chef de toute une escouade. Non. Devant lui se tenait l'humain. Un être doué de sentiments. Les yeux gris semblaient plus doux et n'étaient une menace pour personne. Les traits de son visage étaient moins anguleux, mais toujours aussi fins. Il semblait avoir rajeuni de plusieurs années. Eren en était presque ému. Il s'approcha, prit la tête de son aîné en coupe et l'embrassa. Commença par ses lèvres, les effleurant, puis remonta doucement. Le nez, les pommettes, les paupières, le front, les tempes. Les yeux fermés, Levi ne bougeait pas, appréciant le contact, jusqu'à ce qu'il capture cette bouche tentatrice. Contrairement au premier, ce baiser avait quelque chose de doux, de tendre, d'aimant même.

Le temps que cette pensée se concrétise pour Eren, les lèvres chaudes avaient disparu. Le plus petit l'observait, non, le dévorait du regard. Il crut même voir l'ombre d'un sourire sur ses lèvres, avant qu'il ne replace une de ses mèches brunes et rebelles derrière son oreille.

Pendant un instant, Levi sembla songeur, le regard à nouveau perdu. Il semblait ne plus le voir, être témoin de l'invisible. Puis ses yeux rencontrèrent ceux de son cadet, il ouvrit la bouche pour parler, mais l'autre ne lui laissa pas le loisir de mettre des mots sur sa pensée. Il le coupa, presque paniqué :

-Non !

L'intervention surprit le caporal qui esquissa un mouvement de recul, les sourcils froncés. Eren balbutia, dans la vaine tentative d'expliquer son éclat :

-S-s'il vous plait, ne dites rien, je... Je ne veux pas...

Il mit lui-même un terme à ses phrases sans le moindre sens. Et détourna le regard, cherchant les mots qui illustrerait ce sentiment, cette sensation qui l'habitait. Il n'y arrivait pas. Le regard de Levi se radoucit instantanément, sa main vint naturellement se poser sur la joue du brun qui se détendit à ce contact. Du pouce, il caressa doucement la peau douce, puis dit :

Rien qu'un instant [Ereri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant