Chapitre 17 : le renoncement

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ZAYN - Dusk Till Dawn ft. Sia

Chapitre 17 : le renoncement

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Anna.

Je touche mon ventre. Et si ce qui s'est passé doit donner un enfant ! l'enfant de Valentin ! ...mon enfant.

Que deviendrai-je ?

Je ne veux pas porter son enfant ! Qui sera pourtant aussi le mien... tout ceci est tellement compliqué !! Merde !

Pourtant, ma journée a commencé de façon terriblement banal. Je me suis levée de ma chambre conjugale et j'ai parcouru la résidence, pour voir où je serai amenée à vivre, dans toutes ces pièces vides, froides et sans vies.

Je retiens à peine mes larmes, je me réconforte en me disant que je sauve la vie de ma petite sœur.

Un grand fracas me fait sursauter, une personne frappe à grand coup sur la porte d'entrée. Valentin attendait de la visite ? Ne sachant pas si je suis autorisée à ouvrir, je m'assois sur le canapé capitonné du salon dans l'attente de voir qui veut entrer dans la maison. Enrique reste statique près de moi, le visage indéchiffrable. À croire qu'il a l'habitude qu'on veuillez défoncer la porte de sa maison !

Nos visiteurs sont vraiment décidés à rentrer car ils découpent à présent la porte en métal. La gerbe étincelante de métal me fait penser à un feux d'artifice, un putain de feux d'artifice ! Bientôt, la porte tombe lourdement à terre, faisant apparaître deux hommes qui traversent la grande salle. Mon coeur se déchaîne dans ma poitrine, je reconnaîtrais cette silhouette entre mille.

- Marco ! Haziel ! Que faites-vous là ? , demande Enrique.

Les hommes semblent se connaitre, ils se toisent durement, chacun s'affronte du regard. J'ai l'impression d'entendre un crépitement dans l'air.

- Je récupère Anna et ne t'avise pas de m'en empêcher Enrique ! , ce n'est pas un petit homme de main tel que toi qui m'arrêtera.

Marco ARTEAGA.... Le compagnon de ma mère a parlé le premier. Le père de ma petite sœur. Je me lève d'un bond prête à partir sur le champs s'il le faut !

- Anna, on t'emmène !

- mais je... je...

Les mots se bloquent dans ma gorge. Mon regard n'arrive pas à se détacher d'Haziel. Mon Dieu, il est vivant ! Il est là... je m'avance sans vraiment m'en rendre compte vers lui, les mains tendus, comme si je pouvais toucher un rêve, un espoir. Haziel ne fait pas un geste vers moi, je ne sais même pas s'il a posé ses yeux sur moi. Il a la tête légèrement baissé, son regard est fixé sur Enrique.

Son indifférence à mon égard me fait mal, je suis maintenant à sa hauteur et frôle légèrement son bras, n'osant pas le toucher, la chaleur que dégage son corps me brûle les doigts. J'ai tellement envie d'être contre lui, qu'il m'enveloppe dans ses bras ! Tremblante, je pose une main sur son avant bras.

Son regard se pose alors sur moi et toutes sortes d'émotion se dessinent sur son visage. Ses yeux marrons si sexy virent au noir cendre, j'y vois la stupéfaction, la douleur, la colère, puis la rage. Une rage si violente que je recule d'un pas. Je ne sais pas ce que j'ai fait, mais j'ai l'impression qu'il va me déchiqueter. Ses poings s'ouvrent et se ferment, menaçantes, faisant saillir les muscles de ses avant-bras, son visage est figé, sa mâchoire est tellement contractée que je me demande comment elle tient et la veine qui pulse en bas de son cou ne me semble vraiment pas bon signe.

No-oNE - Tome  2 : Au nom du PèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant