Never give up

-Prologue-

" Si vous me réduisez au désespoir, je vous avertis qu'une femme en cet état est capable de tout. " - Molière

Septembre, mois qui annonce la fin des vacances et surtout la rentrée. Il y avait ceux qui allaient retrouvés leurs camarades, leurs professeurs, leur lycée, leur équipe de foot, leurs habitudes.

D'autres allaient rentrés à la Fac. Pour certains cela était synonyme de fêtes, de boissons alcoolisées à volontés, de spring break !

Mais bien évidemment d'autres qui avaient la tête sur les épaules et bossaient.

Epuisée par sa premier journée de cours, une jeune adolescente rentrait chez elle d'un pas rapide. Ses sandalettes effleuraient à peine le sol tellement elle marchait vite. Ses cheveux bouclés, qui étaient relachés, lui tombaient aux niveau de ses hanches. Une casquette supportant l'équipe de basket de la Nouvelle-Orléan les coiffaient. Aujourd'hui beaucoup de filles lui avaient reprochés son style de "garçon manqué".

Mais à vrai dire elle s'en fichait. Elle s'aimait et c'était tout ce qu'il comptait.

Elle s'engagea dans une allée qui menait vers un quartier assez pauvre. Oui, c'était l'endroit où elle habitait et qu'elle avait grandi. Elle en était bien évidemment consciente qu'elle n'avait rien à faire ici, mais comment parti en ayant pas un sou ?

Arrivée au pas de sa porte, elle s'essuya les pieds sur le paillasson et toqua.

Elle attendit quelques minutes mais voyant que personne ne répondait, elle passa par la porte de derrière, qui donnait directement à la cuisine.

Un capharnaüm l'accueillait, tout était sens dessus dessous. Les assiettes était cassées, les verres brisés, la nourriture avait été jeté un peu partout. On avait l'impression que quelqu'un été venu chercher quelque chose.

Évitant les morceaux de verres, la jeune fille se dirigea vers le salon dont l'état n'était pas plus présentable que celui de la cuisine.

" DYLAN !!! "

Elle monta les escaliers avec furie, ça n'était pas la première fois qu'elle rentrait chez elle en ayant ce genre de fabuleuses surprises.

Son frère, Dylan faisait parti d'un gang. Maintes fois il avait essayé de la persuader de rejoindre leur fraterie et, elle de l'en dissuader.

Elle l'adorait mais ne pouvait pas supporter ses amis peu fréquentables. Pourtant, ils avaient eu la même éducation, ils avaient vécus sous le toit, comment avait-il pût autant changer ?

" - Dylan pourquoi la cuisine et le salon sont dans cet état ? - J'ai invité des amis cet aprèm. "

Son frère était beaucoup plus consentré à jouer à sa Play Station que à l'écouter. Ce qui l'énerva doublement. Elle ramassa tout les vêtements qui traînaient à terre, les manettes de jeux, ses baskets et les jeta par la rambarde de l'escalier. Elle souleva le matelas et trouva sans aucune surprise des paquets de cigarettes et des sachets de drogues. Son frère n'avait toujours pas réagit et continuait à jouer.

Exaspérée, elle reposa ce qu'il y avait dans sa main, prit son frère par les épaules et essaya comme elle le pouvait de lui remettre les idées en place.

" Dylan t'es sérieux là !? J'en ai marre de toi, marre de tes conneries ! Tu n'étais pas comme ça avant. Que tu ai des amis bizarre ça j'accepte, que tu fasse partis d'un gang je m'en fou c'est pas mes affaires mais que tu caches tes merdes chez nous, nan ! Tu te rends comptes que si un de tes "amis", comme tu le dis si bien, te dénonce et que les flics débarquent et qu'ils trouvent ça on va tous en tole !! "

Dylan se leva pour lui faire face, lui aussi avait l'air de s'énerver.

" C'est toi le grand frère, ce n'est pas à moi à veiller sur toi ! "

Ne sachant pas quoi répondre Dylan attrapa sa soeur par le cou et la plaqua au mur. Pour lui elle avait dépassé les limites. Elles n'avait pas le droit de lui parler de la sorte, de venir dans sa chambre et de mettre le bordel ou même de se meler de sa vie privée. Bien sur qu'il veillait sur elle, c'est juste qu'elle ne remarquait rien. Aveugle, comme les autres, elle ne voyait absolument pas qu'il voulait sortir de cette situation ennuyeuse mais qu'il avait tout simplement besoin d'aide.

C'est vrai que ses yeux bleu noisettes, ses fossettes ou son sourire parfait n'allaient pas lui donner travail. Un vrai travail, qui puisse subvenir à ses besoins. Mais à 24 ans c'était assez dur de se refaire une réputation après toutes ses erreurs. Il s'en voulait beaucoup et la haine ne faisait que monter en lui. Sans se rendre compte il serra de plus en plus fort de cou de sa soeur qui était en train d'étouffer.

" Amélie, sort d'ici tout de suite. tu ne diras rien à maman. Je ne veux pas t'entendre de la soirée. "

Amélie sortit de la chambre en essayant petit à petit de reprendre sa respiration. Elle ferma délicatement la porte et alla s'allongea sur son lit.

Durant la soirée, elle repensa au bons moments qu'elle avait passé sur le ring avec son frère. Leur père avait été un champion de MMA et était devenu leur entraîneur. Ils passaient tout leur temps libre à s'entrainer, à participer à des championnats. Leur père était si fière d'eux, il adorait se venter de la réussite de ses enfants. Il ne vivait que pour eux, ne travaillait que pour eux. Malheureusement, lorsque Amélie avait à peine 14 ans et Dylan 16 ans, leur père mourra d'un cancer du cerveau, apparemment dut à un surplus de coup à la tête. Enfin, c'est ce que les médecins voulaient faire croire. Amélie n'en croyait une seconde.

Maintenant plus seule que jamais elle avait besoin de partir d'ici. Ou de trouver quelqu'un sur qui compter. Sa famille ne suffisait plus, Stefan son petit ami non plus. Allait-elle faire les bons choix ?