Chapitre 10: Réponses

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Hermione s'était réveillée quelques heures après que Viktor l'eût ramenée avec le livre. Elle avait été un peu perdue sur le coup, mais elle avait vite repris ses recherches. Ron, Harry et Viktor étaient partis faire des rondes pour trouver des informations sur les Horcruxes ou sur tout autre sujet qui pourrait les aider. Alors qu'elle lisait à la table de la cuisine, Ginny vint s'asseoir en face d'elle. La rouquine tenta d'entamer la conversation, mais Hermione avait l'air à être concentrée et à ne pas vouloir être dérangée. Ginny allait se raviser quand Hermione dit:

- Qu'est-ce que je peux faire pour toi, Gin?

- Eh bien, je sais que ce n'est peut-être pas le bon moment, mais puisque nous sommes seulement toutes les deux pour quelques heures, peut-être que nous pourrions parler de ta situation.

- Ma situation? Tu veux dire entre Viktor et Ron?

- Oui. Je sais que cela fait depuis le mariage que nous n'en avons pas parlé et que je n'étais pas très réceptive ces derniers temps, mais je pense que ça serait une bonne idée.

Hermione referma son nouveau livre et joignît ses deux mains ensemble sur la couverture de cuir. Le livre était très intéressant, c'est vrai, mais cette conversation avec Ginny risquait de l'être encore plus que le Seigneur des Ténèbres et ses Horcruxes. Ginny ouvrit la bouche et la referma, ne sachant pas par quoi commencer. Hermione ne savait pas non plus vers quelle direction orienter ce débat, car la rouquine n'avait pas exposé ses intentions.

- Bon. Où en es-tu dans ton débat intérieur? demanda finalement Ginny, faute de mieux, en lâchant un soupir.

- À vrai dire, je n'ai pas vraiment eu le temps de me poser les bonnes questions. J'étais surtout préoccupée par aider Harry dans sa quête d'en finir avec Tu-Sais-Qui.

Ginny haussa un sourcil, guère convaincue par les arguments de la brunette. Hermione était très intelligente, et c'était pour cette raison qu'on devait la pousser à parler. Elle esquivait les questions trop facilement. Elle ne savait pas encore ce qu'elle voulait? Très bien, la rouquine la forcerait à parler et à réaliser ce qu'elle essayait de se taire à elle-même.

- Donc, Hermione, crois-tu que tu aimes encore Ron?

- Gin, je ne sais pas, je te l'ai dit.

- Oui, tu me l'as dit. Mais est-ce vraiment ce que tu penses au plus profond? Ou tu essayes de te cacher la vérité à toi, et aussi, par la même occasion, à moi? Parce que ça ne fonctionnera pas avec moi.

- Je n'essaie pas de faire ce que tu dis, j'essaie de me sortir de ce bourbier avant tout. Ensuite, nous verrons.

- Non, je ne crois pas. Mon petit doigt me dit que tu sais déjà les réponses aux questions que je vais te poser. Donc, as-tu une réaction différente avec mon frère que tu n'as pas avec Vik?

- Eh bien, avec Ron, je suis parfois plus dure, moins souriante qu'avec Viktor. Le meilleur exemple que je puisse te donner, c'est lorsqu'ils se chamaillent pour je-ne-sais-quoi. Tu vois?

- Oui, très bien même.

- Bon. Alors, plus tôt ce matin, je suis sortie pour lire. Ron est venu me voir avec du chocolat, et il me parlait, mais je lui ai répondu assez froidement. Il s'est levé, est parti, puis Viktor est venue et je lui ai demandé gentiment s'ils avaient enfin terminé de se prendre la tête, tout ça en souriant.

- Déjà, on peut en déduire que tu apprécies plus la compagnie de Viktor.

- Oui, il semblerait.

- Bon. Prochaine question.

- Est-elle vraiment nécessaire? Je crois que nous avons répondu à la question, non?

C'est toi que je choisisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant