Nous arrivons à la fin de l'atelier d'écriture. Trois mois que je me rends tous les mardis soir dans cette école où j'ai dû faire face à moi même. La dernière séance approche. Depuis plusieurs semaines, l'enseignante nous répète que le but de l'atelier est d'écrire une nouvelle qui tienne debout à partir d'un fait divers. Elle nous a donc proposé plusieurs faits divers mais ils ne m'inspirent pas. En réalité, j'ai une petite idée en tête depuis que j'ai lu un livre , La Part des flammes, de Gaëlle Nohant. J'avais flashé sur ce livre dans une librairie parce que le bandeau rouge proclamait "Downton Abbey à Paris". Et si vous avez vu ma page de profil, vous savez que je suis PLUS QUE FAN de cette série à laquelle je consacre d'ailleurs un fanfiction. Jamais aucun "TV show" ne m'aura fait fantasmer comme Downton ! Une vraie midinette ! Mais revenons au livre qui m'a poussée à m'inscrire à l'atelier d'écriture dont je fais ici le récit.
Dans ce roman, Gaëlle Nohant écrit à partir d'un fait divers historique, advenu en 1897. Un terrible incendie a ravagé une kermesse de bienfaisance au Bazar de la Charité, un immeuble parisien. La fine fleur des femmes aristocrates de l'époque y tenait des stands pour récolter des fonds. Beaucoup sont mortes dans d'atroces conditions, brûlées, asphyxiées... La presse de l'époque a raconté que des messieurs très distingués avaient piétiné des femmes pour sauver leur peau. En revanche, des domestiques, des cochers, des valets ont risqué et parfois perdu leur vie pour sauver celles qui pouvaient l'être. Gaëlle Nohant repart de cet événement pour construire un roman. Elle a brodé autour de ce fait divers une histoire bouleversante, vertigineuse, pleine de suspense et d'émotions. C'est un livre que j'ai adoré et je le recommande à tout le monde. Si vous ne l'avez pas lu, achetez-le, il est publié au Livre de Poche pour quelques euros.
Quand j'ai terminé de lire La Part des Flammes, je me suis dis que j'aimerais tellement écrire un tel roman !! C'est pour ça que je me suis inscrite à l'atelier d'écriture, je l'avoue !! Alors j'ai cherché un fait divers historique qui pourrait servir de base à mon propre livre mais ce n'est pas évident : il ne s'agit pas seulement de repartir du fait divers, il faut trouver des personnages et une histoire qui tienne le lecteur en haleine du début à la fin. Et puis, l'enseignante nous demande d'écrire une nouvelle, pas un roman. Une nouvelle fait une dizaine de pages, ou un peu plus, mais pas quatre cents ! J'ai donc provisoirement laissé tomber mes idées de récits au long cours. Mais il me faut une nouvelle ! La prof me dit : "Repartez d'un des articles que je vous ai donnés, la somalienne par exemple."
La somalienne ? Je reprends l'article sur un fait divers qui s'est produit en Somalie, dans les années 2000. Une femme a été accusée d'adultère. Les villageois l'ont attrapée, battue, puis lapidée. C'est à dire qu'on a enterré son corps en position debout, jusqu'au cou. Puis on lui a lancé des pierres à la tête jusqu'à ce que mort s'en suive. Je suis la première à défendre le sort des femmes partout dans le monde. Pour autant, ce sujet ne me permet pas de développer mon écriture car sa simple évocation fait naître en moi de la colère. Je me mets vraiment à la place de cette femme, j'ai peut-être trop de sensibilité et trop d'empathie. Toujours est-il que je ne me sens pas d'écrire une nouvelle à partir de ce fait divers. Et tant pis pour la prof !
Avec le livre de Gaëlle Nohant en tête, je me dis qu'il me faut un fait divers historique. Idéalement situé à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle car ces deux périodes sont mes préférées. J'ai donc eu recours à la magie de Google, comme beaucoup d'entre nous. Pas facile de trouver un fait divers historique ! Au bout de quelques heures, une brève sur un site tout pourri et tout moche me fait sourire. Tiens, serait-ce là mon fait divers ?
La suite au prochain chapitre !
Vous voulez savoir hein ?!
Allez, des indices pour vous faire patienter :
MMMMMM !! ça fait froid dans le dos !
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L'atelier d'écriture
RandomAu début, j'étais terrorisée par mon atelier d'écriture. Après, je ne pouvais plus m'en passer. Voici mon témoignage !