Un choux-crème du destin ~ Cinderella AU

Chapitre 2 : Direction le château

Voilà maintenant 15 minutes qu'Alya et Marinette font des va-et-vients entre la boulangerie et le carrosse royal.

Les bras pleins de paquets de gourmandise commandés par le Roi, les jeunes filles ne se sont pas arrêtées même pour un instant tellement elles étaient excitées d'aller au palais.

- Alya, j'arrive toujours pas à croire qu'on va visiter le palais ! s'écria Marinette.

- Je sais. Moi, non plus ! Il faudra remercier la cliente qui a commandé le gâteau que ton père confectionnait, sans quoi, ce serait lui qui serait allé ! ajouta Alya.

Les deux amies se regardèrent en riant. Elles ne s'étaient pas aperçues que le cocher venait vers elles.

- Excusez-moi mesdemoiselles, est-ce que le chargement de livraison est fait ? demanda le jeune garçon.

Les filles sursautèrent et se retournèrent.

- Euh... Oui, oui. On a fini, expliqua Marinette.

- D'accord, je vous attendrai au carrosse, mais dépêchez-vous. Il reste encore tant de chose à préparer au palais qu'une paire de main de plus ou de moins ferait toute la différence ! s'exclama le garçon.

- Oui, c'est bien reçu. On arrive. Donnez nous une minute, demanda Marinette.

Le cocher hocha de la tête et partit vers le carosse. Une fois le jeune hors de vue, Marinette se retourna vers son amie. Alya était pétrifiée sur place. Plus un mot ne sortait de sa bouche. En voyant son état, les lèvres de la jeune pâtissière se fendirent en un sourire des plus diaboliques.

- Il était bien joli le garçon, tu ne trouves pas ? demanda innocemment Marinette.

- Qu–Quoi ? N–Non, voyons ! Que viens-tu dire par là ? De toute façon, il faut y aller. Tu l'as entendu, ils ont besoin de notre aide au palais, cria Alya rouge de honte en courant vers le carrosse pour échapper à son amie.

- Mmmh, je vois, répondit Marinette en souriant tout en rejoignant son amie dans le carosse.

<><><><><><><><>

Le trajet fut merveilleux.

La route fut paisible et bien relaxante tant elle était loin du marché du village où le silence était inexistant. Bien sûr, ce n'était pas parce que le milieu était silencieux qu'il resta ainsi. Les jeunes filles ne purent se retenir de parler et rire lors du chemin que le cocher, trouvant la situation amusante, se joignit à elles. Les trois adolescents firent connaissance et devinrent très vite amis, si l'on puisse dire.

- Alors vous êtes la fille du meilleur pâtissier du village et vous celle du patron du Centre d'Information du village ? demanda le jeune homme qui dirigeait les chevaux du haut de son siège.

- Oui, répondit Marinette en souriant. Depuis qu'on est petite, on travaille avec nos parents afin de ne pas perdre de client et de pouvoir recevoir les secrets de famille qui sont transmis de génération en génération. Alya et moi, nous nous connaissons depuis...

Les deux filles se regardèrent pensivement. Elles ne s'étaient jamais posé la question.

- Nous nous connaissons depuis si longtemps, qu'on ne pourrait te dire quand, confirma Alya toujours aussi pensive avec en plus un sourire en coin.

La jeune cocher ria.

- Je vous comprends parfaitement, mon meilleur ami et moi sommes pareils, expliqua-t-il gentiment. Avec les années, on oublie. C'est normal.

La conversation toucha à sa fin quand un silence confortable s'installa. La jeune journaliste avait tout de même quelques questions en tête à poser à ce garçon.

- Si je puis me permettre, ça fait combien de temps que tu travailles au service du Roi ?

Le jeune homme répondit sans hésitation.

- Depuis le plus jeune âge. À vrai dire, je suis les traces de mes parents, des parents de mes parents et ainsi de suite. Disons que ma lignée fut au service du Roi depuis tellement longtemps qu'on pourrait dire venir du même ventre.

- Euh... Quoi ? demanda la journaliste perplexe.

- Je voulais dire que ma famille et celle du Roi sont assez proches pour se considérer comme une seule famille, s'exclama le garçon en riant doucement en entendant la confusion dans la voix de la jeune femme.

Le visage d'Alya s'éclaira.

- Ah ! Je comprends mieux maintenant. Tu as de drôles d'expressions, rajouta-t-elle songeuse.

Le jeune homme ria à gorge déployée.

- Je sais ! On me le dit souvent !

Marinette resta à l'écart de la conversation afin de laisser son amie connaître le garçon qui lui faisait de l'effet. Après plusieurs inspirations prises au début du voyage, Alya fut capable de briser la glace avec le joli garçon. Cela lui procura un bien être fou. Pouvoir parler librement et surtout habilement avec la personne à laquelle on pense sans arrêt est un des rêves les plus grands de quiconque se retrouve dans la même situation. Marinette profita de ce moment de repos pour regarder à l'extérieur.

Le paysage était magnifique.

C'était vraiment dommage que cette verdure verdoyante soit si profondément gouffré dans la forêt. Les arbres étaient grands et majestueux laissent leur feuilles bronzer au soleil brillant de mille feux. Des fleurs aux couleurs multiples se retrouvaient un peu partout au sol. Une cascade à l'eau cristalline illuminée par le soleil du midi ruisselait au son relaxant et abreuvait les petits animaux s'y arrêtant. Ce paysage était divin. Et le château pouvant être aperçu de loin donnait à ce paradis une touche rêveuse.

- Nous y sommes presque mesdemoiselles, avisa le cocher. On peut commencer à apercevoir le château de Couture tout droit devant.

Les filles ne purent se contenir et poussèrent un cri de joie. Elles étaient tellement excitées à l'idée de mettre les pieds au palais. Qui sait ? Elles pourraient peut-être devenir amies avec d'autres serviteurs au service du Roi. Ainsi leur mission autre que celles de délivrer les paquets pourraient être accomplies ! Alya se voyait déjà interviewer le Roi sur ses opinions sur divers sujets concernant le peuple et les conditions de vie. Elle avait déjà une petite liste de questions qui se ralongeait à chaque seconde. Marinette quant à elle pouvait déjà sentir sous ses doigts les doux tissus si chers qu'il était préférable de se boucher les oreilles à l'entente du prix que d'être choqué à vie. Elle rêvait de ce moment depuis qu'elle était toute petite et elle comptait bien en profiter au maximum.