Chapitre 6 : double invitation

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Ce baiser me sembla durer des heures...

Quand Miles me lâcha, je vis son regard. Il semblait perdu, ressentait-il la même chose que moi ?

- Je suis désolé, je ne sais pas ce qu'il m'a prit, dit-il.

- Tu m'as ramené, j'allais m'évanouir, je ne sais plus ce qui est vrai ici mais toi, tu es mon ancre répondis-je.

Après tout, les événements de ce matin avaient de quoi faire perdre la raison à la personne la plus saine du monde.

Tout d'abord, je reçois une lettre de ma mère disparue, ensuite, j'ai de nouveau eu une vision et cette fois Miles l'a vu, et j'ai enfin compris que j'étais totalement amoureux de lui.

Je dois être fou à mon avis.

- Pour la lettre, tu devrais téléphoner à la poste. Ils savent peut-être retrouver la personne qui l'a postée, dit-il.

C'est comme si il avait lu dans mon esprit, j'avais besoin de réponses. Et lui aussi je crois.

Néanmoins, il veut encore mettre ce baiser de côté et faire comme si de rien était... Pourquoi ne m'en parle t-il pas ? Je n'ai pas envie de lui mettre de la pression mais quels sont ses sentiments pour moi, m'aime t-il comme moi je l'aime ? Je dois admettre que je suis gay de toute évidence mais lui peut il se l'avouer ?

Je ne connaissais rien sur l'homosexualité, je devais peut-être faire des recherches. Mon esprit s'égara à nouveau, je perdis le fil de mes pensées

- Oui, bonne idée mais

Sans que je m'y attende, Miles prit son téléphone et contacta le bureau de poste. Comme je m'y attendais, ils ne savaient absolument rien. Ils ont juste pu nous dire de quel bureau elle a été émise.

Miles raccrocha :

- Elle a été posté dans un bureau du centre de Manhattan.

J'allais encore m'évanouir, une lettre de ma mère posté à quelques rues de là ou on habitait? Il y a à peine une semaine. Juste au moment ou on a emménagé ici.

Je repensais soudain à la lumière, à son mot, désolé pour le fardeau , à l'espèce de poème :

- Pourquoi serait-elle lié à Aedilis? Quel est cet endroit? Je suis tellement content que tu l'ai vu aussi. Je voulais le dire à quelqu'un mais je n'osais pas...avouais-je

- Je comprends, il y a de quoi devenir fou. Un jardin en plein salon, une lumière qui parle,...répondit-il, à mon aveu.

Je décidais alors de lui parler des mes rêves, de lui qui essaye de me tuer...

- Mais cette fois, l'épée n'est pas apparue, dis-je pour lancer mon récit.

Je continua :

- Dans le rêve que je fais toujours à propos de cet endroit, tu es toujours dedans. Tu tiens une épée qui brille au soleil et tu me demandes pourquoi je t'ai abandonné, ensuite tu me cours après et tu enfonce la lame dans mon estomac. Puis je me réveille.

Il me regarda attentivement et dit :

- Je suis à chaque fois dans ton rêve et je te tue ?

Il ne sembla pas étonné, que cela cachait-il ?

- Ce n'est qu'un rêve mais tu étais dedans bien avant notre première rencontre, dis-je, enfin.

- Quoi ? Sérieux ? Il avait l'air de feindre la surprise, pourquoi donc ?

- Dés que je t'ai vu sur le trottoir en face de l'arrêt du bus l'autre jours, tu n'as pas cessé d'être dans ma tête. Je ne savais pas pourquoi mais je commence à croire que nous sommes lié par quelque chose, répondis-je.

SOUTH PORTLAND - L'autre monde - A fantastic gay love story Où les histoires vivent. Découvrez maintenant