Explications

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-Nadim Reybaud, qu'est-ce que tu fiches ici?

Elle faisait les cents pas en tournant en rond, s'arrêtant  seulement pour me regarder de haut en bas, et recommencer son tour.

-Moi, je pense que ce serait plus polie de me dire: Nadim! Quelle surprise! Désolée pour cette gifle...

Elle ne prit pas en compte ma remarque. Pendant qu'elle continuait d'être plongée dans ses pensées, je fis plus attention au paysage qu'à sa ronde. Au dessus de nos têtes, il y avait un ciel impeccable, sans nuage. Les étoiles brillaient si fort avec la lune, je compris donc pourquoi j'arrivais à distinguer le visage de Salie, en l'absence de lampadaire. Et puis, mon regard descendit. Il n'était guère surprenant que l'on soient dans une forêt. Étant donné que nous en venions. Cependant, je fus immédiatement dans l'obligation d'admettre, que c'était magnifique. Les arbres n'avaient rien de normaux. Ils ne possédaient pas des feuilles simplement vertes,!comme on pouvait s'y attendre. En effet, elles étaient chacune constellées de petits points blancs. La surprise s'empara de moi.

Après quelques minutes, Salie stoppa enfin ce qui ressemblait a de lourdes réflexions. Elle me regardait d'un air totalement perdue, puis sa bouche se fendit en un sourire qui sembla forcé.

-Bienvenue dans le monde stellaire...

Alors c'est comme cela que tout ceci s'appelait? Le monde stellaire. Il était inutile de deviner pourquoi, les étoiles à pertes de vue nous le révélait facilement. Elle continua sur sa lancée:

-Si tu es ici, si tu as réussit à rentrer, c'est que tu peux percevoir la porte, et si tu peux percevoir la porte, c'est que tu as une étoile...

-Que j'ai une étoile ? Qu'entends-tu par là?

Un homme s'approcha soudain, lui coupant la parole. Il nous regardait, tour à tour avec un air d'incompréhension sur le visage, et même, avec un peu d'indignation.

-Salie Dalton! Ce n'est pas parce que tu es la fille de Lili que tu dois me prendre mon métier !

La concernée eu un sourire très amusé, ce qui provoqua en l'homme une colère qu'il essayait tant bien que mal de maîtriser, malgré lui, ça se voyait.

-Nadim je te présente Callisto un imbécile finit que je connais depuis ma plus tendre enfance.

Elle ne m'avait pas quitté des yeux. Même pendant qu'elle crachait son venin sur le dénommé Callisto, elle continuait de me regarder. Cela m'avait procuré un tel malaise que j'avais très vite détourné le regard.  D'un coup, elle prit mon poignet, et elle m'entraîna à travers les arbres. Une fois sorti d'ici, elle me conduisit sur un parking où elle m'ordonna de m'assoir sur un vélo à deux selles.

-T'as intérêt à pédaler. Ne me laisse pas gérer ton poids et le mien seule.

J'obéis, sans me poser une seule question.

Tandis qu'on roulait, j'observais le paysage. Encore une fois, Je fus surpris car je m'aperçus que chaque maison était gravée d'une constellation, d'une carte du ciel, ou de météorites ainsi que d'astéroïdes, ou alors de satellites.
Cependant, toutes, absolument toutes étaient grises et avaient une forme bizarre, indescriptible et un jardin où les fleurs étaient faites en poussières lunaires. Il n'y avait pas de voiture, tout le monde se déplaçait soit à pied, soit sur un nuage, d'ailleurs, les avenues étaient faites comme ceci, de cette masse blanches ressemblant à de la chantilly. Seulement, les deux couleurs dominantes restaient le bleu foncé et le gris.

Rallumer les étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant