Un peu de folie !

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      L'atmosphère était palpable autour du Joker. Pas un seul de ses hommes de mains ne l'approchait, ils se contentaient de surveiller les environs comme il leur avait été expressément demandé. Néanmoins, insensible à la crainte de ses congénères, Harley s'était engouffrée dans la salle, souriante en dépit de l'accueil inexistant avec lequel on la recevait. Dès que le clown avait remarqué sa présence, il s'était précipité pour lui dérober la fleur qu'il avait désespérément attendue. Déçue par l'absence de félicitations ou d'accolades, elle ne lui avait pas laissé le temps d'atteindre l'objet de son désir, reculant brusquement. Il lui avait dit qu'il serait fier d'elle mais il ne la regardait même pas. Il n'avait d'yeux que pour sa fleur

—Tu ne me demande pas comment ça s'est passé ? Finit-elle par lui reprocher avec une moue boudeuse au visage.

Le regard glacial du clown insistant sur le fait de ne pas jouer avec ses nerfs dans un moment comme celui-ci aurait put la faire flancher mais elle refusa d'obtempérer. Il mordilla calmement sa lèvre inférieure et lui demanda avec une pointe d'agacement dans la voix:

—Comment se porte cette chère botaniste ? Elle ne t'a pas trop ennuyé avec ses histoires de pollution ? Tu sais comment elle est, une fois qu'elle s'y met c'est impossible de l'arrêter.

Si elle n'avait tout d'abord pas compris l'ironie du clown, sa raison lui revint comme un obus s'écraserait sur un village insouciant. C'est ce dont elle eut l'impression quand le poing du clown s'était abattu sur sa joue, la faisant brutalement rencontrer le sol. La douleur la foudroya sur place avec une force telle qu'elle craint de croiser le regard du Joker ou même de faire trop de bruit dans sa douleur:

—Tu sais que je t'aime, pas vrai ? La questionna-t-il sans afficher le moindre sourire. Mais fais ce genre chose encore une fois et je compte bien te montrer à quel point je peux faire souffrir ceux que j'aime quand ils ne peuvent pas rester sagement à leurs places !

Il attrapa une de ses couettes pour la forcer à le regarder alors qu'il lui faisait signe de lui donner son dû. Elle abdiqua en silence, retenant ses larmes. La fleur entre ses mains, le Joker ne put réfréner un rire lugubre. Il était si proche du but, si proche de révéler à Bruce le meilleur de lui-même, si proche de les libérer.

—Préviens les hommes que Batman arrive et surveille les alentours ! Lui ordonna-t-il revigoré par cette victoire. Je n'ai pas encore finis ma surprise.

—Ou-oui...Bégaya la blonde avant d'y aller.

Sur cet accord, le Joker monta à l'étage où il n'y avait aucun moyen de rentrer à part la porte principale et ajouta l'ingrédient final à sa mixture. La substance émit un « pouf » au contact des pétales. Il la vida dans une cartouche qu'il mit dans son arme à feu favorite. La première fois qu'il avait utilisé une petite dose de cette plante sur le chevalier de Gotham, il avait réussis à le manipuler à son aise mais ce dernier avait tout de même pût se défendre et reprendre un peu de raison après quelques heures. Avec la quantité qu'il possédait maintenant, le Joker aspirait à s'amuser un peu plus avec son ennemie.

Alors qu'il fantasmait sur ce qu'il allait lui faire faire avant le grand spectacle, des coups de feu et des objets lourds tombant sur le sol se firent entendre. Les sons s'intensifiaient peu à peu. Le clown se mit à rire dans sa barbe en prévision du combat, se leva brusquement et ouvrit ses bras, prêt à y recueillir le Chevalier Noir qui l'enfonça dans la seconde :

—Je te félicite ! Cette fois le timing est parfait !

En un rien de temps, Batman le projeta au sol et le mitrailla de coup de poing pour le dissuader de tenter quoique ce soit. Quand le martèlement s'arrêta, le Joker esquissa un sourire. Il avait mal et frissonnait de plaisir également car il profitait de ce dernier moment de violence qu'il ressentirait de la part de sa moitié :

Boum~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant