Prologue : Brisée

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Chanson : Shattered by Trading Yesterday

Point de vue de Madison White

| Au commencement |


Imaginez que vous vous réveillez et vous ne savez plus qui vous êtes.

Les gens que vous aimiez vous ont tous quittés, les choses sur lesquelles vous vous appuyiez par le passé ne sont désormais que des mirages, le monde que vous connaissiez non seulement n'existe plus mais il semble n'avoir jamais existé.


C'est exactement ce que j'ai vécu. Âgé aujourd'hui de vingt-six ans, je n'ai jamais eu une vie facile. J'ai été dans plus de quatre familles d'accueil lorsque j'étais jeune. Les cauchemars me hantaient sans cesse la nuit, j'avais pourtant une vie parfaite jusqu'à cette journée précisément. Je revenais de l'école avec mon grand frère Maxime et lorsque nous sommes entrés dans notre maison j'ai vu mes parents attachés sur nos chaises de cuisine. Il y avait des hommes qui étaient en train de fouiller notre maison, de nous voler. 

Lorsqu'ils nous ont aperçus ils sont arrivés et nous ont attachés sur des chaises et nous ont installés à côté de nos parents, mon père les as suppliés de nous laisser la vie sauve que nous étions trop jeunes pour mourir. Je ne savais pas exactement ce que mourir signifiait, la seule mort que je connaissais à cet instant était celle de mon lapin Bunny qui était mort deux ans auparavant, j'avais tellement été dévastée et détruite lorsque je l'avais trouvée dans sa cage couché sur sa paille et qu'il ne voulait pas se réveiller.

Mais détruite était un bien grand mot. Je l'ai été encore plus lorsque ma famille y est passée également. Les bandits ayant pris tout ce qui avait la moindre valeur sont venus vers nous. Je me souviens encore du visage de ma mère lorsque l'un d'eux s'est approché de moi. Elle leur a crié, en pleurs, de ne pas m'approcher et de la prendre à ma place.

L'homme aux cheveux court s'est retourné vers elle tout en sortant un pistolet identique à ceux utilisés par mon frère pour jouer au policier. Il a appuyé sur la gâchette et une balle a transpercé le corps de ma mère. Ses yeux se sont fermés. Elle ne bougeait plus. Tout comme Bunny.

Mon père s'est mis à pleurer en voyant maman qui était parti pour toujours. Je regardais partout autour de moi et je me suis mis à pleurer sans comprendre pourquoi cela nous arrivait. Les bandits se sont mis à rire et le même qui a tué ma mère s'est approché de moi. Il a détaché mes cordes et m'a soulevé, il a commencé à me retirer mon pantalon. Mon frère et mon père se sont mit à lui crier d'arrêter. Je me tortillais et je pleurais. L'homme a baissé son pantalon et ensuite il m'a violé.

Une fois son plaisir pervers terminé, il m'a reprit dans ses bras et m'a remit sur la chaise et avec la corde qu'il leur restait m'a attaché de nouveau à la chaise sans même que je puisse relever mes pantalons. Il a sorti un pistolet, il s'est mis à chanter Am Stram Gram en faisant des allers-retours sur mon père et mon frère. Je me souviens encore des paroles de cette comptine qui aujourd'hui me traumatise.

Mon père m'a regardé dans les yeux et m'a dit : « Ma chérie, n'oublie jamais que je t'aime. Nous t'aimons tous énormément. Reste forte peu importe ce qui t'arrive.  »

Tout de suite après sa phrase mon père avait les yeux fermés. Il venait de se faire tuer exactement comme ma mère. Mon frère m'a regardé dans les yeux.

«  Sache que je t'aime Mady, je suis fier d'être ton grand frère. J'ai presque passé onze années à tes côtés et elles ont été merveilleuses. Je ne t'oublierai jamais. »

Et puis boum, mon frère était mort aussi. J'ai crié. J'ai pleuré. Rien à faire, ils étaient tous partit et ce pour toujours. Celui qui a tué ma famille s'est approché de moi et a demandé à ses deux acolytes s'il devait me tuer aussi. Un homme avec une cicatrice dans le front a dit que ça ne servait à rien de me tuer, qu'il préférait que je vive un cauchemar toute ma vie. Eh bien il a réussi, c'est de la faute de ces connards si ma vie est aujourd'hui détruite. L'homme avec une barbe a attrapé un sac contenant plusieurs de nos choses et s'est dirigé vers la sortie avec les deux autres hommes.

Les bandits sont ensuite partis. Pendant une heure je suis restée attachée à regarder ma famille qui ne bougeait plus. Ensuite il y a eu un groupe qui est entré dans la maison, j'avais tellement peur qu'au début je croyais que c'était d'autres méchants.

Ils ont vu ma famille. L'un d'eux est arrivé proche de moi, quand j'ai vu son arme je me suis mise à pleurer et à le supplier de ne pas tirer. Il a déposé son arme par terre et m'a détachée. Il a relevé mon pantalon, j'ai ensuite remarqué son uniforme et j'ai compris que c'était un policier, j'ai fermé les yeux et je l'ai serré dans mes bras pour ne plus voir les corps inertes de ma famille une seconde de plus.

L'homme m'a prise dans ses bras et m'a fait sortir à l'extérieur, il m'a dit qu'il ferait tout son possible pour m'aider. Il y a eu une enquête pour trouver les coupables, même si je savais à quoi les inconnus ressemblaient j'étais trop choquée pour parler, le dossier a donc été mit parmi les cas non résolus. 

À partir de ce jour, j ai été ballottée de famille d'accueil en famille d'accueil. La mort de ma famille continuait à me hanter, même après treize longues années. J'aimerais tellement pouvoir retrouver les criminels nous aillant fait vivre cela. Je jure que, si je les retrouve, plus jamais ils ne feront de mal à qui que se soit.

Mystic Girl |Barry Allen/Flash| TOME 1 ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant