Le réveil sonne, il est sept heures du matin. Cela dure 3 minutes, le son acharnant de cette vieille boîte sonore m'empêche de me rendormir. Le coussin sur la tête, fronçant les sourcils et suppliant que le réveil s'arrête, je me décide de me lever. Une fois le silence apparu, j'ouvre les yeux. Il fait beau dehors, les rayons de soleils traversent la fenêtre et se déposent sur chaque objet de la chambre. Une sorte de plénitude s'installe en moi, je remarque qu'Elisabeth est déjà levée, je met un grand tee-shirt et me dirige vers le salon.
-Oh tu es réveillé ? J'étais justement en train de préparer le petit déjeuner, tu tombes à pic.
Elisabeth était bien à l'origine de cette bonne odeur de fruits pressés et de bacon grillé qui embaumait la pièce.
-Tu es levée depuis longtemps ? lui dis-je tout en me servant une grande tasse de café.
-Je dirais une petite heure, tout au plus. Je commençais à avoir faim et puis, on a de la route à faire aujourd'hui.
-Tu es vraiment la meilleure, tu le sais ? fis-je, avec un petit sourire.
-Ne me remercie pas, c'est normal étant donné que tu conduis.
J'acquiesce tout en contemplant le jardin ensoleillé. Je pense alors aux affaires que je dois emmener. Je songe alors à préparer ma valise lorsque je me souviens que je l'avait fait en arrivant ici. Je n'ai plus qu'à la mettre dans la voiture, en emportant au passage quelques disques des groupes de rock préférés d'Elizabeth et moi. Parmi eux : The Clash, les Stones ou encore The Ramones ; de quoi passer une bonne route finalement. Après m'être habillé (chemise blanche rentrée dans un jean bleu clair et chaussures en cuir), je vérifie que tout est bien fermé, il ne faudrait pas se faire cambrioler durant notre absence. Elisabeth s'est installée et se maquille grâce au miroir du pare-soleil. Je la rejoins et ferme la porte.
-Nous n'avons rien oublié ? je demande.
-A priori, nous sommes bons ! répondit-elle avec un grand sourire. Il est vrai qu'elle a toujours la joie de voyager.
Je démarre le moteur, qui lui n'est pas très content de partir vu les bruits qu'il émet. Je passe la première et c'est parti, nous roulons jusqu'à la sortie du terrain. Elisabeth ouvre l'album Sandinista de The Clash et insère le cd dans le lecteur. Nous quittons alors la ville pour l'Ohio qui est à douze heures de routes du chalet. Il n'y a personne sur la route, sans doute car le chalet se trouve perdu au milieu d'une forêt. Quelque temps après, à peine une demi-heure que nous soyons parti et Elisabeth s'est déjà endormie, avec une veste en cuir posée sur ses épaules. La chanson Charlie Don't Surf passe en fond et je ne peux river mes yeux autre part que sur son doux visage. La route s'annonce longue je me fais remarquer, en voyant un panneau indiquant : Ohio : 800 miles. Je ne fais même pas attention au paysage, le café me tient éveillé sur chaque mouvement de la route, comme si mes reflexes étaient mis à l'épreuve alors qu'aucun danger ne pouvait arriver. Après trois longues heures, Elisabeth se réveille, avec la trace rouge qu'a laissé son cuir sur son visage. Elle me regarde en souriant comme un enfant voyant sa mère après l'école, puis pose un léger baiser sur ma joue.
-Grrrrrr.. fait-elle tout doucement.
-Oui ? répondis-je, hésitant sur le bruit qu'elle vient de produire.
-Ton ventre fait "Grrr" ! dit-elle en rigolant.
En effet, cette sensation que j'avais depuis quelques secondes provenait de mon ventre et résultait d'une faim légère.
-Ahah oui tu as raison. Je dois avoir faim, pas toi ? Il y a un restaurant sur l'autoroute, on peut s'arrêter.
-Pourquoi pas, après tout il faudra bien manger quelque chose.
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Elisabeth
General FictionElisabeth et Evan, sont amoureux et vivent pleinement. Leur histoire commence à cette fête à laquelle ils sont invités. Assez satisfaits de pouvoir s'amuser, ils croient que cette soirée leur apportera de bons souvenirs.. Mais seront-ils toujours pr...