Souvent je me rappelle une nuit dans laquelle
Je partis retrouver mon esprit plein d'attentes
Ta personne effusée et que je savais belle
Telle une douce amante
Et pourtant je devais t'accepter en amie
Sans rien de plus vouloir, sans rien d'autre rêver
Mais je te retrouvais tout ce temps où je ris
Telle que tu étais...
La réalisation de qui nous sommes en fait
Et le destin aidant tout un chacun qui souffre
En aucun piètre instant le désir ne s'arrête
Et on s'y engouffre
Voilà qu'au bon moment, triste comme attendu
Dans tout film apprécié jusqu'à fin dernière
Voilà qu'au générique, ô lèvres inconnues
Lors vous vous rejoignèrent
Ainsi le temps coula, toi dans mes frêles bras
Qui voulaient malgré eux te caresser sans fin
Et cependant que moi je restai près de toi
Ainsi le temps s'en vint
Je caressais ton dos avec grande tendresse
Comme s'il était un parangon de douceur
Paraît-il même que je te rendais déesse,
J'y ajoutais ferveur !
Je sais avoir connu un élan d'amour pur
Dès qu'à pleins poumons je respirai ton parfum
Quand timide ma tête huma la chevelure
Que caressait ma main
Disparaissent les nuits d'amères solitudes,
Toute leur durée je resterai éveillé !
Durant maintes virées que ces soirées préludent
Je vis et je vivrai
Je te retrouverai où se taisent les fards
Dussé-je m'égarer sans le moindre remords
Dans l'abysme éternel de mon propre regard
Quand jolie tu t'endors
Je partirai toujours te voir qu'importe l'heure
Je te retrouverai là où rougit le vent
J'irai boire ton thé ou goûter plein d'humeur
Chacun de tes croissants
Je viendrai écouter l'harmonie de ta voix,
Tous tes airs préférés et leurs sens incisifs
Je te retrouverai pour te voir en émoi
De mes yeux décisifs
Je rentrerai trop tard et partirai dormir
Ce qu'heureux je ferai et je m'y complairai
Jusques au petit jour où le temps d'un soupir
Je te retrouverai