Bien plus tard

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Nous étions tous les deux main dans la main, la forêt défilant de part et d'autre du sentier.

Rien d'autre n'existait en cet instant que le contact de sa main dans la mienne, la chaleur de son bras nu frôlant le mien. L'air ambiant était doux, les oiseaux pépiaient  et la journée ne pouvait être plus parfaite.

À l'orée du bois s'étendait une petite prairie, un arbre solitaire se dressant près d'un tertre où l'herbe était plus verte que partout ailleurs. Nous nous arrêtâmes pour manger à cet endroit là en échangeant des plaisanteries avant de nous y reposer un moment. Le temps ne paraissait pas avancer d'un iota.

Personne ne venait dans ce coin perdu, et nous avions l'assurance de merveilleux après-midi de tranquillité. Nous décidâmes donc de rester là, allongés l'un contre l'autre, à nous prodiguer mutuellement baisers et caresses... Je me laissai emporter.

Quelques heures plus tard, le souffle court, nous nous allongeâmes sur le dos côtes à côtes, sa main dans la mienne, sans avoir besoin de parler pour communiquer. Je me blotti contre son torse, son autre main caressant délicatement ma joue, mon cou et mes cheveux. J'étais complètement détendue et je finis par m'endormir.

À mon réveil, le soleil se couchait, et lui dormait contre moi. Il était malheureusement temps de rentrer, et je le réveillait doucement. Juste avant de reprendre notre route, j'apperçu non loin du tertre où nous avions dormi une large plaque d'écorce détachée d'un arbre qui trainait dans l'herbe, presque trop verte pour être naturelle. Curieuse, je m'en saisit. Ce qui avait dû être gravé dessus était devenu illisible.

Presque déçue sans savoir pourquoi, je la reposai et allai rejoindre mon bien-aimé.









La douleur infinie de celui qui reste

Comme un pâle reflet de l'infini voyage

Qui attend celui qui part

GwendalavirWhere stories live. Discover now