Ruines

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Je partais une semaine de mes vacances dans les Causses en randonnée. Je n'avais avec moi que ma tente et mon sac de couchage, ainsi que des vêtements de rechange et des provisions. Seul mon chien m'accompagnait.

J'avais dormi la nuit précédente dans un petit vallon et m'étais levé avec le soleil. Je savais que j'arrivais au bout du massif, une forêt s'étendait devant moi en contrebas. Curieux, je m'y engageai, toujours suivi de mon chien qui partait de temps en temps de son côté, trouvant sans doute que je n'avançais pas assez vite. Je le rejoignit au bord d'une clairière, immobile, le poil hérissé, un grognement sourd sortant de sa gueule aux crocs découverts.

– Qu'est-ce que tu as vu mon grand ? Lui demandais-je, pensant à un animal quelconque.

Je n'obtint évidemment pas de réponse, mais Hélios ne réagit même pas, et ça c'était inhabituel. Il avait toujours le regard fixé vers cette clairière.

Je m'avançai donc en dépit de la prudence, et écartai les dernières branches.

C'était des ruines. Juste les ruines d'un vieux bâtiment. Il n'avait pas l'air abandonné depuis si longtemps, mais suffisamment pour que les vitres soient cassées.

Je fis quelques pas, puis, voyant que mon chien ne me suivait pas, je me tournai pour l'appeler.
Il comprit mon ordre mais au lieu de venir il hésita, poussant un petit gémissement. Helios n'avait pas pour habitude d'être peureux, et son attitude me rendit méfiant. Je décidai tout de même d'aller voir, une grosse branche à la main.

Je franchis sans dommage les restes de fils barbelés, et m'approchai d'une fenêtre. Après vérifié d'un rapide coup d'œil que la pièce était déserte, et que c'était bien la même que celle de la porte d'entrée, je poussai cette dernière.

Une ambiance malsaine régnait, mais ce n'était pas seulement l'abandon du lieu qui me mettait mal à l'aise. Le hall dans lequel j'étais arrivé ressemblait un peu à celui d'un hôpital, et mon impression fut confirmée quand je vis sur ma droite un couloir bordé de portes, toutes identiques, et une blouse abandonnée dans un coin.

J'explorai pendant un moment le bâtiment, n'accédant qu'à de petites chambres vides.

Je finis par trouver autre chose.

En poussant une porte déjà entrouverte, j'eus un instant d'hésitation en voyant ce qui m'attendait.

Un bras mécanique était suspendu au plafond, divisé en quatre bras plus petits.

Diverses machines terminaient ces bras, dont je ne pouvais deviner la fonction en raison de leur état lamentable. Cependant, la sensation de malaise était encore plus forte ici, et je ne m'attardai pas plus longtemps. Je ressorti presque en courant en sifflant mon chien, qui accouru à mon appel.

Cet endroit m'avait laissé une impression vraiment étrange et je me demandais ce qu'il s'y passait et pourquoi il avait été abandonné, tout en sachant que la réponse ne me plairait sûrement pas.

Je ne sais pas combien de temps je marchai pour m'éloigner de ces ruines, mais je ne m'arrêtai pas avant que la nuit ne soit complète. J'établis mon campement après avoir repris mon souffle.

Je fis des cauchemars cette nuit là, rêvant d'enfant exploits par ce bras métallique qui m'avait fait si forte impression.

Je ne savais pas que tout cela me dépassait de beaucoup.



Voilà enfin un autre chapitre, je sais que cela fait trèèèèèèès longtemps que je n'ai rien posté ici, mais je suis concentrée à fond sur mon histoire principale et j'étais un peu en manque d'idées pour celle-ci.

Quoi qu'il en soit j'espère que ça vous aura plu, n'hésitez pas à voter commenter pour donner votre avis mais aussi bien sûr si vous avez des suggestions ou des idées pour la suite je suis preneuse !

D'ailleurs, est-ce que vous aimeriez que je poste de temps en temps mes propres poésies marchombre quand je suis en panne d'inspiration comme en ce moment pour maintenir l'histoire en activité ?

Je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures !

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⏰ Last updated: Dec 19, 2017 ⏰

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GwendalavirWhere stories live. Discover now