Mia, Mia, Mia....

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Mia ma meilleure amie, celle qui me tiens la main et me donne la force.

« Je suis discrète, on peut passer des années avec moi sans même me remarquer. D'ailleurs, tu l'as fait non ? Avant que tu ne me reconnaisses. Maintenant, on va pouvoir se connaître mieux, beaucoup mieux. »

Tu emplis mes pensées, Tu me parle, me rassure. Tu crée le manque, l'envie, tu efface la raison. Tu m'éblouis et fais de mes actes une banalité.

« J'ai découvert tes faiblesses, ces moments où je peux surgir pour te réconforter. »

J'ai besoin de toi. De tes conseils. Il n'y à que toi qui peux me comprendre.

« Je te dirai bientôt non seulement quoi faire avec la nourriture, mais quoi faire de tout ton temps : sourire ou pas, te présenter poliment, rentre ton ventre bordel ! Mon dieu tu es vraiment grosse ! »

Me culpabiliser, c'est ce qui me fais avancer. Tu me félicite quand au lycée je dis fièrement ce même mensonge : ''Je vais au toilette pour boire un coup je reviens.''
Et c'est toi qui m'y attends, sourire aux lèvres. Ton rire me fais baisser les yeux. Je l'ai mérité. Quand je m'agenouille tu me tiens les cheveux en me chantant une berceuse.
Tu fais ça pour moi, tu me persécute pour mon bien être. Le paradoxe est ton meilleur ami.
Cette confiance que je te porte, j'en paierais le prix.

« Quand les repas arriveront, je te dirais quoi faire. Je ferais d'un bol de crème glacé une aventure de plaisir inoubliable. »

Chaque repas est un supplice les ''-A table'' de mes parents me terrifient, j'ai peur de toi. Arrête de me faire ça. Surprise, surprise qu'est ce qui m'attends une assiette pleine ou vide ? Pleine je la mangerais vite le plus vite possible. Et j'en reprendrais une autre par ''besoin''. Parfois, un morceau de salade suffiras être tout à fais rassasier, une de plus et je vomirais, sans même que tu m'aide.
Mia il n'y à que toi qui me comprends. Je sais que tu es là.

« Je te forcerai à regarder les magazines. Tous ces corps parfaits de mannequins et de sportifs, modelés à la perfection.Quand tu regarderas de nouveau dans le miroir, je déformerai ton image. Je te montrerai ton obésité et ta laideur. Tu devras le croire car je te donne le meilleur de moi-même, je suis ta seule vraie amie. »

Mais la nourriture m'attire, me trouble, je ne réfléchis plus j'avance seule vers ce fardeau, la nourriture m'apaise, comble ce manque.
Laisse moi tranquille, c'est toi qui me fais tout ce mal laisse moi ! Lâche moi !

« Ah ! La petite rébellion tout au fond de ton corps, tu te dirigeras dans la cuisine sombre. La porte s'ouvrira lentement, grinçant légèrement. Et comme dans un cauchemar, tes mains plongeront dans les paquets de gâteaux, machinalement tu te gaveras, sans apprécier le goût, juste pour exprimer le fait que tu me déteste. Tu prendras un paquet, puis un autre, et encore un autre. Puis, quand ce sera terminé, tu me demanderas des conseils parce que tu ne veux pas redevenir grosse ».

Satisfaite je serais, quand des hauts le cœur me surprendrons entre deux biscuits. La haine contre moi s'amplifie.
Je ne me regarde que pour m'insulter. Mia sors moi de ce merdier.

« Ne me défie pas. Tu sais pertinemment que quand tu manges, tu te retrouves la tête dans les toilettes à vomir jusqu'à ce que tu vois du sang. Tu regretteras d'avoir avalé ces calories qui te font grossir,salissant ce corps que nous voulons parfait.

Si tu décide de retourner en arrière, de trouver des gens pour leur dire quelle vie je te fais vivre, tout sera brisé entre nous. Personne ne doit chercher à te comprendre, personne ne doit briser la carapace dont je te recouvre. Sans moi, tu n'es rien. Alors sois docile. Oublie tous ceux qui veulent nous séparer. Je suis ta plus grande amie et j'entends bien le rester.»

Mais que ce passerais t-il si j'en parlais,
De ce fardeau que tu me fais porter.
Ce réconfort que tu crée
A chaque fois que je suis angoissée.
Je te déteste, je t'aime, j'ai peur
Mon corps n'en peux plus de cette ampleur
Qu'a pris le manque et le besoin
Je sais que tu en prends bien soin
Et je t'écoute Mia toi qui me comprend si bien
Je rêve de t'avoir dans les mains.
Aujourd'hui je t'écoute et demain je t'anéantirais,
Quand, de cette saloperie je m'en sortirais.
Je suis faible et je m'incline face à toi.
Tout deviens dur, non mais regarde moi.
C'est ce que tu désir,
Me plonger dans une folie ivre,
La culpabilité est ton arme,
Tu me dénude et me désarme,
Quand la folie s'empare de moi
Tu me regarde avec ton air narquois
Qu'ai-je fais pour en arriver là,
A appeler Mia à chaque repas.

De toi je suis tombé amoureuse,
Je comprends maintenant comment l'amour rend aveugle.

Mes pensées bavardes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant