Unbreak me ( larry ) T1

Chapitre 3

Louis

Mes paupières sont lourdes. Malgré les bavardages incessants de la famille Tomlinson, je bâille sans arrêt. Au moment de partir de chez moi pour ce brunch, j'ai trouvé une note de Harry avec son numéro et quelques mots griffonnés.

Appelle-moi quand tu seras prêt pour ce rancart.

-Tu ne t'amuses pas ? me demande ma mère.

Les gens se bousculent près du buffet et les conversations tournent autour du mariage de Charlotte, mais l'invitée d'honneur est en retard, comme il se doit.

M'amuser ? C'est le troisième et dernier jour de torture. Le dîner de répétition vendredi, le mariage hier et, pour finir, ce déjeuner avec des parents si éloignés qu'ils me sont totalement étrangers.

Ce qui aurait été amusant, c'est que Harry me rejoigne dans la douche. Je suis resté sous le jet pendant au moins vingt minutes avant de me rendre à l'évidence : il ne me rejoindrait pas. Quel sadique !

Ma mère croise les bras.

-Je voulais te parler du garçon que tu as amené hier soir. Tu n'aurais pas pu trouver quelqu'un de plus convenable pour t'accompagner au mariage de ta sœur ? Une espèce de bon à rien avec des piercings partout !

Elle secoue la tête.

-Où l'as-tu trouvé, d'ailleurs ?

Je hausse les épaules.

-En me baladant près de la rivière.
-Tu n'es pas drôle, siffle-t-elle

Je me mords la langue. Je suis revenu à la maison avec l'intention de mettre en place l'Opération Nouveau Louis, ce qui implique de meilleures relations avec ma mère. Elle n'apprécie pas mon « insolence », comme elle dit.

Grand-mère s'approche de nous en se dandinant. Elle dégage un parfum qui me fait sourire. Un mélange de savon à la lavande et de bourbon.

-J'ai eu une vision pendant ma méditation hier.

Ma mère la pousse du coude.

-Je ne supporterais pas que tu reviennes faire tes diableries ici.

Elle sort un peigne de son sac.

-Juste un peu, Lewis. Sinon les gens vont penser que tu n'as aucun respect pour toi-même.

Grand-mère lui donne une tape sur la main.

-Laisse-le donc tranquille !

Je lève les yeux au ciel.

-Louis, reprend Grand-mère, ton passé va te rendre visite et t'apporter ton avenir en cadeau.

J'essaie de paraître intéressé. J'adore grand-mère, même si je la trouve un peu barrée avec ses références mystiques.

-C'est... profond.
-Y a-t-il quelqu'un dans ta vie, Louis ? me demande ma mère à voix basse.

Elle réserve le chuchotement aux questions scandaleuses, comme le concubinage ou le sexe non destiné à la procréation.

-Essaies-tu au moins de trouver le véritable amour ? A moins que tu n'aies l'intention de continuer à forniquer avec des hommes de passage, en dehors du sacrement du mariage ?
-Tu veux dire que si j'étais marié, j'aurais ta bénédiction pour forniquer avec des hommes de passage, comme tu dis ? Je devrais peut-être revoir ma position sur le mariage, dans ce cas.

Les mots ont franchi mes lèvres avant que j'aie le temps de les retenir. Mon programme de réhabilitation est par terre.

-Louis William ! s'exclame ma mère, tellement horrifiée que son masque botoxé menace de s'écrouler. Surveille ton langage, je te prie. J'espère sincèrement que tu continues à aller te confesser.
-Louis est en plein parcours spirituel, Johanna, intervient Grand-mère pour ma défense.