Il partit et je me retrouvais seule, comme à mon habitude. Le voir partir sans même un sourire m'atristais mais je ne pouvais pas faire autrement, en plus, s'il était connu, se voir serait encore plus dangereux puisque les journalistes les suivaient partout.
Une fois les courses faites et les cigarettes achetées, je me dépêchais de rentrer. Évidemment, une fois chez moi, je vis mes parents assis dans leur canapé, devant la télé, avec une bouteille de bières chacun.
- Les cigarettes ! me dit mon "père".
Je leur passais les cigarettes puis partir ranger les courses dans la cuisine. Une fois fini, je me précipitais dans ma chambre et m'enfermais à clé avant de me coucher dans mon lit. Je pris mon ordinateur et regardais mes mails, l'un d'eux attira mon attention, le destinataire était mon médecin, je l'ouvris et commençais à le lire.
" De : docteur.garosi@outlook.com
À : lamissdefrance@outlook.com
Objet : opération possible.
Bonjour Karen, aujourd'hui, un de mes confrères des États-Unis est venu me rendre visite, nous avons discuté de ton cas et du manque de progrès, il m'a proposé de te parler d'une nouvelle opération, qui n'est possible malheureusement qu'au États-Unis, elle consiste à remplacer un muscle par un muscle artificiel qui permettrait à ton avant bras de fonctionner. Ce médecin part dans deux semaines, il te propose de partir avec lui pour te faire opérer, donne moi une réponse assez vite si possible.
Mr garosi. "
La première chose que je fis, lancer mon ordinateur sur le mur en face en moi. il retomba dans un grand fracas qui réveilla tout le monde. Mes "parents" frappaient la porte en me demandant de l'ouvrir. De mon côté, j'étais dans un état pitoyable, j'étais recouverte par ma couette, je pleurais toutes les larmes de mon corps. Je ne pouvais pas aller jusqu'au États-unis, ils m'en empêcheront et le voyage était trop cher pour moi. J'entendis encore quelques coups sur ma porte puis, un gros coup, ils essayaient de défoncer ma porte. Ma salle de bain étant dans ma chambre, je m'y dirigea, j'ouvris le premier tiroir qui contenait tous mes produits de beauté ainsi que des rasoirs. J'en pris un puis repartis dans mon lit, je m'installais confortablement puis plaçais la lame de rasoir sur mon poignet, l'avantage c'est que je ne ressentais aucune douleur à cet endroit. Je ne fis qu'un seul mouvement brusque et attendais que la mort vienne, je sentais le sang couler le long de mon poignet et je ressentais la douleur. Heu je ressens la douleur ! Ça ne m'étais pas arrivé depuis l'accident, j'allais au moins mourir en découvrant une bonne nouvelle. J'entendis un gros coup dans la porte et vis deux garçons arriver avec un marteau, je ne vis rien d'autre puisque mes yeux se fermèrent.
Point de vue d'Harry :
Les boys ne voulaient pas y aller sauf Niall donc on partit tout les deux chez les voisins, il était de notre devoir d'aller nous présenter. Leur maison était assez jolie mais plus petite que la notre, une petite allée permettait d'aller jusqu'à une porte en bois sans marcher dans l'herbe. Je l'empruntais en premier et sonnais. Un homme cria :
- Entrez, c'est ouvert.
Pas très accueillant les voisins, j'ouvris la porte et les vis en face de moi, dans un canapé avec une bouteille de bière dans la main, il y avait une femme d'une trentaine d'année, brune avec des yeux marrons et un homme lui aussi brun mais avec des yeux verts. Puisqu'ils ne se levaient pas, Niall alla jusqu'à eux.
- Bonjour, je suis Niall, votre nouveau voisin, on vient d'aménager dans la maison d'à côté, nous sommes cinq.
Voyant qu'il ne me présentait pas, je me présentais aussi.
- Bonjour, je m'appelle Harry,
Je n'eus pas le temps de finir puisqu'un grand bruit se fît entendre, ça venait de l'étage au dessus de nos têtes.
- Ne vous inquiétez pas, c'est Karen.
Je ne comprenais pas, peut-être qu'elle était tombée ou s'était fait mal et ils ne bougeaient pas d'un poil. Je regarda Niall et d'après son visage, il pensait à la même chose que moi. Je me dirigea vers un escalier et monta, j'accélerra quand j'entendis quelqu'un sanglotter. Je suivais le bruit et arrivais à une porte, j'essayais de l'ouvrir mais elle était fermée à clé.
- Est-ce que ça va ? Demanda Niall.
Il n'eût aucune réponse, j'essayais de défoncer la porte mais elle me résistait.
- Je vais chercher les clés, me dit Niall.
Il revint dix minutes plus tard avec une mine dégoûté.
- Qu'est ce qu'il y a ? lui demandais-je.
- Il ne vaut mieux pas que je te le dise mais il faut qu'on la sorte de là et vite.
Il frappa ensuite la porte avec le marteau, je voulais vraiment savoir ce qui s'était passé en bas mais il fallait, d'après lui, la sortir d'ici. Quand il réussit à ouvrir la porte, je la vis, couchée dans son lit, tel un ange sauf que son bras droit était recouvert de sang, son visage était d'une blancheur cadavérique, une lame de rasoir était posée à côté d'elle. Elle voulait mourir. Je me précipitais vers elle et l'a pris en princesse dans mes bras, elle s'était endormie avant que j'arrive jusqu'à elle. Je descendis et dis à ses parents que je l'emmenais à l'hôpital, ce n'est qu'à ce moment qu'ils ont réagis, son père s'est levé en me menaçant,
- Si tu l'emmène à l'hôpital, sache que tu mets ta vie en jeu, si quelqu'un apprend ce qu'elle a fait, tu crois qu'elle se sentira bien, qu'elle pourra continuer sa vie, elle ne pourra pas, elle va réessayer de se suicider.
- Vous tenez à elle ou pas ? Elle est en train de se vider de son sang et vous ne faites rien !
Je partis en courant jusqu'à notre maison, Niall me suivait. Je pris les clés de ma voiture et partis dans le garage.
- Ce ne sont pas ses parents. Ses parents biologiques sont morts alors qu'elle avait dix ans, ils l'ont adopté il y a un an et dix mois pour l'argent qui leur était versé et seulement pour ça.
- Niall, tais-toi et appelle la police pour qu'ils les arrête, tout de suite.
Il appela la police alors que je fonçais vers l'hôpital. Niall était à l'arrière, la tête de Karen était sur ses cuisses, sa main serrait son poignet pour que le sang ne s'échappe pas trop.
- Harry, dépêche toi, elle respire de moins en moins. Elle va bientôt nous lâcher.
- Je vais aussi vite que je le peux, on arrive dans deux minutes. Qu'est ce qu'il t'a dit son pè... l'homme quand tu es descendu ?
- Il m'a dit " laissez la crever en paix, si tu veux on te donne un cinquième de son héritage si tu l'a laisse, si jamais elle survit et que tu ne dis rien, on veut bien te la passer quelques temps ". J'ai tout enregistré et envoyé à la police, j'espère qu'ils vont les enfermer pour un long moment.
- Comment des gens comme eux ont le droit d'adopter une fille comme elle ?
J'aperçus enfin l'hôpital et me garait devant l'entrée. Aucun médecin ne vînt à nous, je l'a pris dans mes bras et partis à l'accueil.
- J'ai besoin d'aide, elle s'est ouvert les veines du poignet.
- Une urgence par ici, j'ai besoin de médecins, tentative de suicide, veine coupée au niveau du poignet ! Cria la secrétaire.
Des médecins affluèrent dans notre direction avec un brancard.
- Depuis combien de temps est-elle dans cet état ?
- Cinq à dix minutes je crois.
- Mademoiselle, vous m'entendez ? Restez ici, je vous donne des nouvelles dès que je peux.
Je restais cloué sur place avec Niall.