Descendants des Dragons [Tome 1]

Chapitre 2

Dans une immense chambre, étaient assis sur l'un des luxueux canapé deux garçons, ils remercièrent une veille dame en habit de servante qui venait de leur apporter le thé. En face d'eux assise sur un fauteuil les jambes repliées contre elle se trouvait une jeune femme aux cheveux rouges avec un regard terrorisé. En effet il y avait de quoi l'être puisque les individus qui lui faisait face avaient tous deux cornes au sommet de leur tête. Elle tressaillit quand la vieille servante posa une tasse à côté d'elle.

- Donc... Tu dis que tu ne te rappelles de rien ? Voulu vérifier une nouvelle fois le plus âgé. Ni d'où tu viens ni de ton nom ? Hum... Voilà qui complique encore plus la situation...

La principale intéressée secoua vivement la tête en signe d'approbation mais ne se détendit pas pour autant. Le jeune homme réfléchit. Il l'avait lui-même sauvé du naufrage et l'avait ramené au palais dans la plus grande discrétion. Personne, pour l'instant du moindre, ne devait savoir qu'une étrangère avait foulé le sol de Dragonvalley... Même étant le seul prince héritier, la loi était la loi et tout étranger devait finir dans la Grande Tour. Il soupira cette règle était trop dur et la personne en face de lui était juste une frêle jeune fille s'étant retrouvé ici sans le vouloir. En plus de ça elle affirmait être amnésique. Que faire ? À part Luth, lui et Donna sa nourrice depuis sa naissance dont il avait l'entière confiance, personne ne devait être au courant. Du moins pour l'instant jusqu'à ce qu'il arrive à trouver un moyen de la faire partir du royaume sans ennuie. Mais pourquoi faisait-il tout ça pour cette fille qu'il venait à peine de rencontrer ? Était-ce parce qu'il se sentait responsable d'elle vu que c'était lui qui l'avait trouvé ? Ou par pure curiosité ? Après tout c'était la première fois qu'il voyait un étranger d'aussi près !Il ne les avait vu seulement de loin dans leur bateau au port. Même si il ne le montrait pas son apparence anormale, ses cheveux d'un rouge éblouissant qui l'hypnotisait et l'absence de cornes le troublait énormément, et c'était sans aucun doute réciproque parce qu'elle était depuis son réveil recroquevillée surelle-même tremblant à chaque fois qu'il lui adressait la parole.

- Pour le moment tu es plus en sécurité dans cette chambre. Bien que personne ne vienne dans cet aile du palais, il ne faut pas prendre le risque que quelqu'un te voie. Donna prendra soin de toi. Soupira t-il en se levant.

Il lui adressa un dernier sourire et fit signe à son ami de le suivre.Une fois dehors, il soupira de nouveau. Son frère lui tira la manche et lui tandis sa cape symbolique. C'était une cape lui couvrant les épaules et descendant jusqu'aux chevilles, dessus y était brodé à l'avant le symbole du pays signifiant que la personne faisait partie de la cours du palais, elle était d'une couleur d'un rouge beaucoup plus sombre que les cheveux de la jeune fille et les bordures étaient dorées. Il repensa alors à la chevelure de la naufragée, cette couleur l'intriguait vraiment et il voulait pouvoir les touchés et les voir de plus près.

- Tu comptes faire quoi d'elle ? Demanda t-il alors.

Le prince mit sa cape qu'il enlevait toujours avant de sortir du palais et fit un air penseur.

- On ne peut pas juste la laisser comme ça. Même si on trouvait le moyen de la faire sortir du royaume, elle est amnésique. Où veux-tu qu'elle aille ? Lui confia t-il.

Le petit garçon hocha la tête, lui non plus n'aimait guère la façon dont les étrangers étaient traité ici et il se sentait aussi responsable d'elle. Comment un pays prônant l'égalité et la non supériorité des classes sociales pouvaient discriminer les étrangers à ce point ? Certes il fut un temps où des étrangers avaient réduit en esclavage certains dragoniens mais ça remonté à il y a plus de cent ans, les autres royaumes n'avaient jamais été agressif envers eux... Anoss ? Non ça ne comptais pas. Bien que ce royaume abritait elle aussi des descendants de dragons, ils avaient contrairement à Dragonvalley déclaré ouvertement leur opposition aux autres pays. C'était inévitable...Ils se regardèrent tous deux et se mirent d'accord. Ils protégeraient eux même leur réfugiée et l'aideraient à retrouver la mémoire.