23. la pierre de lune

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- Jay n'est pas mort, car jamais il ne trahira la promesse qu'il t'as faite un soir, rappelle toi...

Je hoche la tête en tâchant d'étouffer un sanglot . De l'autre côté de la paroi, Klarks s'excitait et s'agitait en balançant des injures au loup.
D'un coup, il saisit le corps de Jay, le claqua conte le mur, plusieurs fois d'affilé, on entendais ses os se broyer, et d'un coup, sa nuque craqua, et un filet de sang dévala sa poitrine.
Il me regarde avec un sourire malsain et disparaît avec Jay.

La bulle se perce. Je tombe lourdement sur le sol, et toute ma volonté est soufflée d'un seul coup. Je reste à terre, le loup n'est plus là, il m'a abandonnée.
Je n'ai plus d'espoir, Jay est mort à présent, j'ai voulu l'entraîner dans la quête de mon père, et par ma faute il n'est plus là maintenant. Sa mère va sans doute mourir de chagrin, son père aussi, toute sa famille sera profondément endeuillée. Sa petite sœur ne comprendra pas pourquoi son grand frère si protecteur n'est plus là pour l'aider et l'accompagner. Mon père va sans doute rester dans son coma artificiel durant des années pendant que Klarks profitera de son absence pour éliminer jusqu'au dernier membre de ma meute, ma mère y compris. Bran lui est sans doute déjà rentré en France depuis longtemps, il ne saura pas pourquoi je ne réponds plus à ses messages, et à ses appels. Peut être qu'un jour il reviendra, trouvera l'appartement désert, et comprendra tout. En attendant je suis là, vidée de toute force et de toute combativité, dans les sous sols d'un fou qui veut m'utiliser pour mettre au point je ne sais quel truc de fou.

Soudain, une petite lumière me tire de mon état suicidaire. Je relève la tête: c'est une petite lueur qui se déplace vivement. Je me redresse, et commence à la suivre, comme le ferai un chat qui on joue avec le reflet d'un miroir.

Je m'enfonce à travers les galeries, guidée par cette petite chose brillante.
Je débouche dans grande salle, très haute, ressemblant à une nef d'église. En haut des voûtes, quelques vitraux laissent échapper la lumière du jour.
Au centre, il y a comme un petit autel.

Je m'avance, une fois arrivée au niveau du cœur, je remarque que le sol est parsemé de raies gravées dans la pierre, représentant des motifs assez compliqués, on dirait des sortes de runes.

Je pose un pieds au centre de l'un des cercles. D'un coup, une vive lumière verte émergea des sillons, et les motifs commencent à bouger. J'avance quand même. Leurs mouvements s'accélèrent. Je continue. Certains symboles s'élèvent, et tournent autours de moi. Au centre de l'autel, il y a une petite pierre, noire, si noire qu'on croirai qu'elle aspire la lumière autours d'elle. Elle est taillée en une sphère parfaite, et au cœur de cette sphère, on devine une pleine lune.
La petite lumière qui m'a guidée tourbillonne autours de moi, et
brusquement, elle se fait aspirer par la pierre, qui prit une teinte émeraude. Celle ci se détache de l'autel et plane lentement vers moi. Je tends la main,la prends, mais la lâche brusquement: elle est brûlante.

Elle tombe sur le sol dans un bruit cristallin et roule jusqu'au centre d'une rune gravée par terre, le cercle se met a tourner de plus en plus vite, et la pierre s'élève de plus en plus haut, et retombe vers moi à une vitesse fulgurante, une douleur me traverse au niveau du nombril, je tombe lourdement sur le sol, et tout s'éteignit.





Un air frais me chatouille le museau, je m'élance à travers les rues désertes de la ville; je me sens perdue: je ne reconnais pas ce quartier. je suis mon instinct, et fini par arriver à l'entrée d'un parc immense. Au milieu, j'aperçois une fontaine, ce qui me fais prendre conscience que je suis assoiffée: je n'ai pas bu une goutte d'eau depuis des jours. je cours vers elle, attirée comme un aimant, et commence à boire.

Je me redresse, et vois le reflet de la lune dans l'eau claire: ce n'est qu'un quartier! une vague d'incompréhension et d'inquiétude s'empara de moi. je rassemble tout mon courage pour lever la tête, je suis malheureusement bien obligée d'accepter: la lune n'est pas pleine...

Green eyesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant