27. la "solution"

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-Ma chère arrière petite fille, si tu savais comme j'attendais ton arrivée...

arrière petite fille ?! me dis-je

-ne t'inquiète plus, tu vas recevoir des explications, je vais disperser tes doutes.

- euh vous êtes ?

-ton arrière grand mère paternelle exactement, je suis le moindre de tes actes depuis ton entrée dans cette forêt et je suis consciente de ce que tu endure a cause de ta transformation mais ne t'en fait pas je détiens de nombreuses réponses comme par exemple le moyen de te rendre ta forme humaine.

mon coeur manqua un battement, comment peut elle être celle qui nous a laissé il y a déjà deux ans...c'est tout simplement impossible.

- je ne vous crois pas.

- je m'en doutais bien entendu mais mettons nous à l'aise avant tout, avance donc je vais te convaincre.

hésitante, je m'avance ne prenant soin de ne pas faire tomber un des bibelots trainant sur les étagères tout autours de moi et qui m'empêchent de passer.nous débouchons dans une salle un peu moins remplie mais toujours aussi lourdement décorée, d'un geste de la main, mon "arrière grand mère" me désigne une couverture, je m'y laisse tomber, toujours sur mes gardes. La vielle approche de moi une table basse et un fauteuil à bascule.

-Tout d'abord, commence-t-elle, je vais te montrer que je suis bien celle que tu as connue.

elle prend un air malicieux et claque des doigts, je me retrouve plongée dans le noir en un instant. j'étouffe, comme si j'étais en train de me noyer, je ne peux plus reprendre mon souffle, je panique, mes poumons me brûlent. Je sens un liquide froid s'infiltrer en moi, une eau glacée qui me paralyse.

Je me rends compte enfin de la situation: je suis dans un puis, une fosse étroite, profonde, glacée et surtout noire. Ma claustrophobie se met à refaire surface d'un coup, je ne vois rien, je n'ai pas d'air et mes vêtements m'entraînent lourdement vers le fond.

Je coule comme une pierre, mon corps est un vrai bloc de béton. Parcourue de spasmes je cesse de me débattre. J'ai l'impression que ça m'arrive souvent en ce moment, abandonner... ou en tout cas vouloir abandonner, tout lâcher, et laisser la vie continuer, ou s'arrêter.
C'est dans ce genre de moment que je fais souvent des choses inattendues, qui ne m'arrive jamais d'habitude. Et voilà la chose inattendue: je me mets à prier, prier ouai, espérer qu'une force supérieure peut te sortir de ta situation inconvenante, pour ne pas dire autre chose, et te faire retrouver une vie heureuse. Eh bien je vous dis que j'ai jamais autant prié de ma vie, mais apparemment ...

                             ***

- eh bien ma petite, comment est tu tombée là dedans ! Heureusement que Baba était là hein ! Ne retourne plus jamais jouer là bas c'est compris !

- oui Baba !!!

                            ***

L'encens et les parfums me chatouillent les narines, complètement perdue, j'ouvre les yeux doucement. De retour sur ma couverture, mamie me regarde d'un œil maternel.
Elle commence:

-je n'ai pas voulu te faire revivre ça, mais c'est un bon moyen de te prouver la vérité.

Je ne tiens plus, la colère monte en moi, je pleure, hurle, ce qui est plutôt bruyant pour un loup, je la plaque au sol:

- Baba es MORTE, qui es tu pour te faire passer pour elle !

Elle reste muette.

je continue, la frappe, lui crie que c'est impossible, et que je ne lui ferai jamais confiance. La vraie Baba est partie, et on ne réveille pas un mort.

Green eyesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant