Le ciel gris de la ville laissait présager un temps pluvieux. Loin de plaire aux habitants. Lorsque les douze coups sonnèrent, un amas de corps se forma à l'intérieur des rues piétonnes. Tout reprenait vie soudainement. La musique des baffes extérieures s'intensifièrent au milieu des discutions et des cris des humains. Des hommes et des femmes se retrouvaient à travers la foule. Des amis se serrèrent dans leur bras, s'intimant un geste affectueux rare. Des couples s'embrassèrent discrètement sous leur parapluie, tandis que d'autres se contentaient d'échanger des regards tendres qui laissaient imaginer l'Amour immensurable qui les assemblaient.
Jusqu'à ce que les premières gouttes ne tombèrent sur leurs nez. C'est comme-ci un cri silencieux avait effrayé la population, ordonnant l'abri.
Certains avaient considéré les boutiques de vêtements, de cosmétiques ou tout autre objets exagérément inutiles, comme leur nouvelle occupation, tandis qu'une majeur partie des Coréens avaient vu à travers les cartes des menus des restaurants une excuse valable pour stopper leur course humide face à un verre d'alcool. Quelques âmes rebelles se faisaient une joie d'aller à l'encontre de Dame Nature, un parapluie à la main pour les plus sages, à bras le corps pour les plus intrépides. Cette dernière catégorie comprirent vite que rien ne pouvaient égaler la puissance de la Nature, et grognèrent d'injustice face à leur reflet épouvantable.
Au milieu de tous ces mouvements, dans un coin, sous un porche, loin des regards curieux et indécents des Hommes, se trouvaient un jeune garçon aux cheveux gris, les fesses au sol, les jambes repliées en tailleur sur un fin carton.
Son visage dirigé vers le ciel laissait transparaitre une plénitude face à cette pluie intense. Il aimait la pluie bien plus qu'au soleil. Ce bruit sourd des gouttes d'eau qui rencontraient le sol ou les toits, aidait à la détente de son corps et son esprit. Comme-ci son être à part entière s'envolait parmi les nuages sombres et l'averse. Il appréciait l'odeur de l'humidité extérieure, de manière intensifiée lorsqu'il se trouvait au milieu d'une plaine ou à travers les bois. Mais ce qui faisait trembler son être n'était pas seulement l'après pluie, mais bien l'instant présent. Il enviait la puissance dont faisait preuve la météo, ce fait qu'elle soit aussi incontrôlable qu'indomptable. Il chérissait le fait que les humains puissent la fuir, mais haïssait le comportement de ces petits êtres à son encontre. Comme s'ils se vengeaient, en la détruisant, la salissant.
L'être Humain prenait une place incontestable sur la Planète. Qui consistait à posséder, détruire, construire, amochir, et remplacer cette Nature si imposante et nécessaire par les kilomètres de buildings et autres bâtiments. Ce jeune garçon observait scrupuleusement la décadence de notre chère Terre. Si seulement ça ne s'arrêtait qu'à ca.
Ce jeune garçon était une preuve vivante de l'atrocité dont pouvait faire preuve l'espèce humaine. La société ne cessait d'accroitre, en faisant évoluer par la même occasion la manière de concevoir notre monde, et les mentalités de toutes les générations. Cet adolescent avait bien vite compris qu'il n'entrait pas dans le moule imposé, et c'était vu rejeter tel un mal propre. Après des années d'acharnement, le point final était inévitable. Tous ces combats, et sa motivation n'avait eu d'autre conséquence que son rejet de la société. Qui dit société, disait forcément sa famille. Son sang, et sa chaire même n'ont pu le garder dans leur vision des choses.
Cet adolescent brulait d'envie de vivre librement, comme tout être humain le devrait. Seulement il s'est vu se prendre un mur en pleine face. Passant d'un enfant de bourge, à un homme sans domicile fixe. C'est au fond, tout ce qu'il avait cherché. Il ne s'en plaignait pas pour autant. La vie à la rue se voyait être compliqué à certains moments, surtout durant les périodes froides, mais il fallait être honnête, il ne s'était jamais sentit aussi vivant qu'aujourd'hui. Car oui, il aimait sa vie, même s'il n'y avait aucun avenir certain. Professionnellement parlant. Il vivait simplement.
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PAS SI DIFFERENT // YoonMin / TS
FanfictionIl est stupide de penser qu'une Classe Sociale puisse séparer deux êtres. Surtout lorsque ces deux-ci se rendent compte que de nombreux points communs les relis.