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“Dis-moi ce que j'aurais pu faire
En y regardant, j'ai essayé de mon mieux de continuer
Mais le sentiment que nous avions
Commence à s'effacer sous le mal”
— Losing you, Aquilo

Il y a une semaine, Yoongi avait dû rendre service à son petit protéger. Ce dernier l'avait appelé au beau milieu de la nuit – à croire que c'était pour lui une habitude – afin de lui faire part de ses problèmes : il ne pouvait plus supporter les allées et venues que les hommes faisaient entre la porte d'entrée et la chambre de sa mère. Cette dernière semaine, le nombre avait augmenté, si avant il s'agissait de deux ou trois hommes par semaine, maintenant c'était deux ou trois hommes tous les deux jours si ce n'était pas tous les jours. Comprenant tout à fait le désespoir du lycée, Yoongi avait accepté de l'héberger pour un temps indéfini, mais à une seule condition : il devait retourner en cours. Parce que oui, le brun n'allait plus en cours depuis une semaine, il n'en avait plus l'envie, il n'en avait plus la force. Taehyung et Jungkook étaient passés plusieurs fois à l'appartement afin de prendre des nouvelles de leur ami d'enfance qui, contre toute attente, se faisait moins distant et rigolait même avec eux. Comme quoi en une semaine beaucoup de choses peuvent se passer. Mais il n'y avait pas que ça. Depuis que le plus jeune s'était installé chez Yoongi, il n'arrivait pas à décoller son regard de ce dernier, il était tellement absorbé par lui que pas plus tard qu'hier, ce fut avec surprise qu'il avait remarqué son assiette vide, sans aucune trace de nourriture. Il avait tout mangé, et même après s'être couché, il ne ressentait aucunement l'envie de vomir. Il avait sourit cette soirée là, parce que le sourire fier de son aîné le rendait heureux. Alors il s'était promit d'essayer de refaire la même chose aujourd'hui, afin de revoir ce sourire fier qu'il n'avait vu qu'une ou deux fois dans sa vie.

- Tu ne veux toujours pas me dire ton prénom ?

Il tourna la tête vers Yoongi qui faisait cuir un morceau de viande, arrêtant d'éplucher les légumes. Plus les jours avançaient plus il lui était mois difficile de supporter l'odeur de la nourriture. Il avait encore des hauts le cœur et parfois il se retenait de justesse pour ne pas déverser ce que contenait son estomac, mais c'était moins violent qu'avant.

- C'est vrai quoi, grogna Yoongi, je ne vais pas t'appeler « Park » toute ta vie !
- Estimes-toi heureux de déjà connaître mon nom de famille.
- Oui, enfin si tes deux potes ne me l'avaient pas dis je ne l'aurais jamais su.
- Véridique.

Yoongi craqua un rire et encra malencontreusement son regard dans celui du plus jeune qui lâcha le couteau sur le plan de travail. D'ailleurs, celui-ci semblait l'appeler, voulant le serrer dans ses bras et l'étouffer de sa chaleur, mais l'homme qui le protégeait et l'aider sans rien vouloir en retour était dans la même pièce. Et cela pouvait paraître étrange, mais dés que ses yeux se posaient sur le jeune homme aux cheveux verts, ses pulsions suicidaires et dépressives s'évaporaient automatiquement.

- Je t'ai déjà dis que j'aime tes yeux ? Murmura Yoongi, faiblement, mais assez fort pour que Park l'entende.

Ce dernier ne répondit pas, se contentant de l'observer s'approcher jusqu'à s'arrêter à quelques millimètres de lui, cachant tant bien que mal les frissons qui galopaient sur sa peau. Il avala difficilement sa salive et sans qu'il ne le commande, ses prunelles firent des allées-retours entre les yeux et les fines lèvres du plus vieux qui, l'ayant remarquait, souriait. Une odeur dérangeante chatouilla les narines du malade, ce qui eu le don de le ramener à la réalité. Prenant conscience de ce que ses yeux faisaient, il secoua la tête et posa sa petite main sur le torse de Yoongi pour le repousser, en vain.

- Ça sent le brûler.
- Ça attendra...
- Non, vraiment, ça sent le brûler !

Comme s'il se réveillait d'un long sommeil, Yoongi ouvrit de grands yeux et se retourna vers le four. Une épaisse fumée enveloppait petit à petit la cuisine. La viande était en train de cramer. Il jura et se précipita vers le four afin d'éteindre le contact, prit le manche de la poêle et l'enleva des plaque afin de la poser à côté.

- T'es sérieux ? demande le plus jeune en observant la viande devenue presque noire.

Un petit rire frappa ses oreilles. C'était un son si mélodieux, un son qu'il n'avait pas habitude d'entendre mais dés qu'il atteignait ses tympans, avait le don de l'apaiser. Il se retourna lentement. Park était là, les épaules tremblantes à cause du fou rire qui le prenait, les larmes aux yeux, la bouche couverte par sa main, l'autre main posée sur son ventre. Yoongi n'avait jamais vu une scène aussi belle que celle-là. Si il avait pu, il l'aurait prit en photo, ou en vidéo. Mais à ce moment là, il avait un but en tête, et il comptait bien le réaliser.

- Je crois qu'il y a quelque chose que nous n'avons pas fini...

Park essuya les perles salées qui étaient coincées au coin de ses yeux et soupira, une crampe au ventre. Il n'avait jamais autant rit, ou du moins pas depuis un bon moment. Un léger sourire toujours fixé sur son visage, il regarda Yoongi s'approcher de lui pour la deuxième fois. Les mains de ce dernier se posèrent délicatement sur les jours creuses du plus jeune, et, avec une voix remplie de tendresse, de désir, d'amour et d'affection, il lui susurra ces quelques mots qui eurent le don de faire grandir son sourire :

- Ca me va de ne pas connaître ton prénom, tant que tu es à mes côtés. Mais je veux que tu me promette que tu vas t'en sortir. Je veux que tu me promette que tu vas tout faire pour redevenir celui que tu étais avant.
- Je te le promet, Hyung.

Et dans la plus infime douceur du monde, les lèvres de Yoongi se fondirent sur celles du brun dans un baiser aussi gracieux que le vol d'un papillon. Un baiser interdit aux yeux de la société, un baiser témoin de cet amour réciproque qu'ils refoulaient depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Le brun attrapa doucement les mains de Yoongi sans arrêter le baiser et enlaça ses doigts aux siens, sa peau froide immédiatement réchauffées par la peau douce et chaude de l'autre. c'était comme si ils étaient fais pour être ensemble, ils se complétaient dans tous les domaines. Le parfum de Yoongi qu'il aimait tant masquait totalement cette désagréable odeur de brûler qui régnait dans la pièce. Peut-être n'étaient-ils pas maîtres de ce qu'ils faisaient à ce moment là, peut-être l'étaient-ils, peut-être s'aimaient-ils juste d'un amour poignant, d'un amour puissant.

Yoongi mit fin au baiser, les yeux fermés, le front collé à celui du lycéen, reprenant doucement sa respiration. Park, bouleversé par ce qu'il venait de se passer, essayait tant bien que mal de remettre ses idées en place.

- Tes lèvres sont sucrées, susurra Yoongi après quelques secondes de silence.
- J'ai mangé une mandarine juste avant, ria-t-il de gêne.
- Oh... alors manges-en tous les jours à partir de maintenant.


AIEAIEAIE CA DEVIENT CHAUD

—AIEAIEAIE CA DEVIENT CHAUD

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– ᴏᴄᴇ🌙

𝑷𝑰𝑨𝑵𝑶 𝑨𝑵𝑫 𝑪𝑰𝑮𝑨𝑹𝑬𝑻𝑻𝑬. (YOONMIN) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant