Peau d'âne (à ma façon)

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Il était une fois un roi et une reine qui avaient tout ce qu'il leur fallait. Des valets aimants, des courtisans loyaux, des paysans heureux, le royaume le plus riche grâce à leur âne qui ne déféquait pas du crottin, mais de l'or.

Cet âne était très apprécié, vous vous en doutez bien, et tout le monde faisait de son mieux pour le garder en vie. Ils avaient vraiment le bonheur absolu.

Le roi avait une épouse magnifique, avec ses yeux verts perçants et ses cheveux noirs très soyeux. Sa fille était le portrait craché de sa mère, pleine de grâce et de bonté.

Pourtant, un jour, la reine tomba affreusement  malade. Elle était clouée au lit. Elle ne mangeait plus, ne dormait plus, ne riait plus, ne lisait plus, ne parlait plus, et c'est à peine si elle respirait. Par un jour de chance, elle ouvrit la bouche et dit ces petits mots-là à son mari:

-Je veux que tu te remaries après mon trépas, mais seulement avec une femme plus belle que moi.

Et après cet ultime effort, son coeur fit un dernier tressaut avant de s'arrêter à jamais.

Le roi était paniqué. Pendant trois longues années, il était hanté par cette phrase. Une femme plus belle qu'elle, facile à dire, mais qui? Il ne voulait surtout pas refuser le dernier désir de sa femme. Les rois des pays voisins lui envoyèrent le portrait de leur fille, mais aucune n'était vraiment très belle. Un nez trop long, des oreilles trop décollées, elles étaient trop grosses, trop fines, trop grandes, trop petites, avec une trop large bouche, de trop petits yeux, ou trop de grains de beauté...

La seule personne qui convenait, c'était sa propre fille. Imaginez l'horreur! Il prit néanmoins sa décision et décida de se marier avec elle.

La jeune femme était épouvantée. Elle aimait son père, mais pas de cet amour-là, et puis il était trop vieux ! Pour elle, le prince charmand n'existait pas. Mais tout de même, là c'était le... en fin son vieux père, déjà roi. Rien à voire. Et puis qui assurerait sa descendance? Sûrement pas lui. Non, elle devait empêcher ce mariage à tout prix.

Désespérée, elle ne voulut plus sortir de sa chambre. Le roi souhaitait presser les choses, mais il voyait bien que sa fille n'était pas en état.

 Un jour, alors qu'Astrid pleurait dans sa chambre, lui vint une idée. Une très charmante idée. Une idée... démoniaque.

Peau d'âne( version vampire )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant