Les Jumeaux

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       Comme tout les dimanches, ma sœur et moi allions voir notre père mourant. Les médecins nous avaient prévenus que cette fois c'était la dernière fois que nous allions voir notre père vivant. En entrant dans sa chambre, Elodie et moi lui adressâmes un doux sourire. Il nous le rendit et nous dit ses dernières paroles :   
"Elodie, Charles, la mort va m'emporter en laissant le royaume entre vos mains. Etant donné que vous êtes jumeaux, il est de mon devoirs de décider qui prendra ma place sur le trône...  Elodie je veux que ce soit toi qui gouverne le royaume"
Ma sœur accepta d'un hochement de tête, ses yeux gonflés par les larmes. Père continua :  
"Et puis toi, mon fils, j'espère que tu sauras protéger ta tendre sœur dans toutes les situations possibles et inima...."   
A cet instant, il s'éteignit sans avoir eu le temps de finir sa phrase. Quelques secondes s'écoulèrent avant que je ne tombe en larmes tout comme ma sœur chacun dans les bras l'un de l'autre.. Perdre un si bon roi était certes fort triste mais perdre son père était quelque chose d'autant plus déchirant et cruel pour moi ! J'étais devenue ce jour le premier serviteur de la nouvelle princesse, ma sœur.

     Sa majesté Elodie était une souveraine sévère et très stricte. Pour ces raisons, elle n'était pas fort aimée du peuple mais je la défendais et la défendrais du mieux que je le pouvais même si la plupart du temps c'était ma jumelle qui avait tort. Mon défunt père m'avait demandé de veiller sur ma sœur en toutes circonstances et jamais je ne renoncerais à cette rude tâche.                    

Deux ans ce sont écoulés depuis le couronnement de ma sœur. Depuis il n'y a eu aucune guerre, bataille, épidémie ou crise dans le royaume. L'un des seuls changement que je pouvais remarqué depuis le début du règne d'Elodie, c'était la diminution flagrante de son personnel. Au début nous étions une centaine a nous occupés du bien-être de la princesse et désormais nous sommes seulement une dizaine ! Ils étaient tous partis car ils étaient sous payés voir pas payés ou encore mal nourris !

     Etant le principal serviteur de ma jumelle, je restais toujours en accord avec la tenue d'Elodie tout les  jours. Sa robe était jaune poussin avec de léger détailles en dentelle noire. Cette dernière bouffante dès le dessous de la taille. La robe allait parfaitement bien avec le petit minois de ma sœur, elle était blonde avec des cheveux courts, des yeux d'un bleu très clair, un petit nez fin et des lèvres arquées en un magnifique sourire lorsque nous étions réunis. Moi je lui ressemblais beaucoup, les quelques différences qu'il y avait entre nous étaient le faite que j'avais les cheveux plus long que les siens que je retenais en une petite queue de cheval. J'avais déjà songés a les couper mais sa majesté m'avait dit que mes cheveux mi-longs me rendait vraiment mignon. La dernière différence était que j'étais du sexe opposé. Je portais une chemise d'un blanc immaculé, un pantalon marron foncé, une longue veste de la même couleur et une écharpe du même jaune que la robe de ma jumelle.

     La princesse m'interdisait d'avoir une relation amoureuse avec une femme, sinon j'allait -je cite- "ne plus m'occuper d'elle". Malgré le faite que cela me dérange, je lui obéissait.                          Tout les soirs, lorsque le soleil n'était plus présent, je lui chantait un refrain que j'avais composé lorsqu'elle venait d'être couronner et moi d'être son serviteurs. Voici les paroles: (NDA: En vrai elles viennent d'une chanson mais je ne sais plus le titre ^^')   "Tu es la princesse et moi le serviteur;  Misérables jumeaux, séparés par le destin;  Simplement pour te protéger ma chère sœur;   J'en deviendrais moi-même possédais pas le mal..." A la fin de ces quatre phrases elle s'endormait.

       Lors de l'anniversaire de nos vingt-quatre ans, elle m'offrit un petit poignard avec des gravures en or. Il était magnifique mais je lui ai demandais quand même pourquoi m'avoir un tel cadeau, elle ma alors répondu que c'était pour nous protégés si nous étions face à un danger. Tandis que moi je lui avais offert un petit oiseau d'un jaune éclatant. C'était sa couleur préférée depuis qu'elle était petite. Elle aimait réellement ce cadeau au point qu'elle me regarda et me fit ce rare sourire qui était le plus beau et le plus sincère que je connaisse. Elle mit donc le petit oiseau dans une fine cage dorée sur le balcon; endroit où elle allait souvent pour regarder la magnifique vu sur le royaume et où je lui servait le thé quand l'église sonnait les seize coups.

      Un jour, Elodie me demanda : "Charles ? Pourrait-tu aller nous chercher des provisions en ville pour pouvoir passer la plus grande partie de la saison des neiges ? Etant donné que la majorité de mon personnel a fui le royaume, les derniers servants sont fort occupés... Acceptes-tu mon tendre frère ?                                                                                                                                                             -Bien sur chère sœur, mais qui s'occupera donc de toi ? Qui viendra te coucher le soir ? Tu te retrouveras seule ! répondais-je, inquiet.                                                                                                                   -Ne t'en fais pas enfin ! Je saurais bien m'occuper toute seule toute une journée."                                La dernière phrase que m'avait dit ma sœur était pleine de sous entendus. Cela voulait donc dire que je n'avais qu'une journée pour acheter l'équivalant de trois mois de nourriture ! Je ferais de mon mieux pour rentrer au plus tôt.

Les Jumeaux [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant