Chapitre I

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Je contourne un groupe de femme et resserre la capuche sur ma tête. Ma besace secoue de plus en plus, ma quête va finir à l'eau si la chose cachée dedans décide de se faire la malle.
Il faut que je rentre au plus vite, c'est dangereux ici...
J'entre enfin dans le grand marché de ma ville, j'adore les odeurs qui s'y trouvent, les soies sont belles aussi, mais il y a trop de monde ici, si quelqu'un me découvre, s'en est fini de ma mission secrète... Une personne me bouscule, il se retourne pour s'excuser, mais je me cache dans un groupe de personne qui va dans la même direction que moi. Le pauvre homme regarde partout autour de lui en se grattant la tête, il me fait un peu pitié mais je dois rester concentrée. Je m'extirpe du groupe que je suivais et je me glisse dans une petite ruelle sombre. Je regarde derrière moi, personne ne me suit, donc personne ne savait que j'étais en mission et personne ne m'a reconnu dans la foule.
Bien, c'est cool pour moi.
Je continue de marcher dans cette ruelle, puis j'en emprunte une autre pour arriver devant une petite enseigne d'auberge "chez le voyageur". Ce nom m'a toujours fait sourire et je n'y échappe pas la non plus. Le nom de l'auberge a été changer pour moi. Ça fait bizarre quand on y pense.
Mon chez moi.
Je pousse la porte d'entrée qui s'ouvre en grinçant, il va falloir que je la graisse si personne ne s'en occupe. L'auberge est pleine encore une fois, comme toujours d'ailleurs, mais elle est grande pourtant, il y a même un étage, un bar et au moins une vingtaine de tables pour 80 chaise, sois 4 chaise pour une table. Ils se taisent tous quand j'entre, ils ne me reconnaissent pas, bon faut dire que je suis partie sans cette cape, normalement j'en utilise une autre mais je la garde dans mon sac pour éviter que la bestiole ne me fasse mal à travers le tissu, j'ai acheté celle que j'ai sur le dos pendant la mission.
Ça me fait marrer, alors je ne dis rien, se sont tous des habitués alors quelqu'un de nouveau, c'est bizarre pour eux. Je les regarde tous, puis j'éclate de rire, j'arrive pas à rester sérieuse face à eux. Je jette ma capuche en arrière et mes cheveux roux attachés en plusieurs tresses descende en cascade dans mon dos.
    ⁃    Les gars, c'est moi! dis-je en rigolant.
    ⁃    Toah!!! hurlent t ils tous en cœur.
Jehan, que je surnomme crâne rasé, qui est le plus près de moi, se lève rapidement et me serre dans ses énormes bras musclés. J'étouffe, mais une étreinte est la bienvenu.
    ⁃    Salut Jehan!
Tout les autres se lèvent à leurs tours et ça part en câlin général avec moi au centre. Je les adore tous, quand on les regarde de l'extérieur on peut penser qu'ils sont des durs à cuir, alors qu'en fait, ils sont aussi gentils et incapable de violence qu'un bébé.
    ⁃    Patronne, Toah est là! dit un serveur en direction de l'arrière boutique.
    ⁃    Oh Toah, ma petite fille!!!
    ⁃    Maman, j'ai 17 ans... je me lamente.
    ⁃    Je m'en fiche pour moi, tu es toujours la petite fille que j'ai trouvé à l'âge de 7 ans dans la rue!
Je pousse un soupir, mes parents adoptifs, qui sont les patrons de l'auberge, m'ont trouvé alors que je m'étais évanouie dans le marché parce que je mourrai de faim, depuis ils m'élèvent comme leurs propre fille. Je les aide comme je peux pour leur travail, mais je préfère quand je sors de la ville pour faire des missions.
Ma mère, qui commence déjà à avoir quelques cheveux blancs parmi tout les noirs qui orne sa tête mais qui reste tout simplement magnifique, se fait un chemin à travers les habitués, et elle me saute au cou, je la serre dans mes bras. Elle caresse gentiment mes taches de rousseur sur le nez.
    ⁃    Ça fait une semaine que tu es partie, tu ne penses donc pas à donner des nouvelles? demande une voix grave du deuxième étage.
    ⁃    Papa, dis-je en levant la tête, le temps que la lettre que j'envoie n'arrive, je serais déjà revenue.
Mon père, qui est mate de peau, a les cheveux marrons et les yeux gris, me regarde par dessus la barrière en bois, les deux coudes posés dessus, l'air pas du tout convaincu.
    ⁃    Bon d'accord, la prochaine fois j'enverrai une lettre...
    ⁃    Merci, ma fille.
    ⁃    Patron, hurle Clément a côté de moi, paye une tournée pour le retour de Toah!
    ⁃    Tu bois trop Clément. je dis.
    ⁃    Comment c'est passé la mission? demande t il en évitant la remarque.
    ⁃    Je l'ai réussi rapidement, le retour a été long et mouvementé par contre.
    ⁃    Tu nous raconteras tout? me demande une petite frimousse brune qui me tire le pantalon noir avec ses doigts plein de confiture.
Je lâche ma mère qui retourne derrière le comptoir et commence déjà à remplir des verres de bières, au grand plaisir de Clément, tandis que je prend le petit garçon dans mes bras pour le faire sauter.
    ⁃    Toi, tu es encore aller prendre de la confiture en douce dans la réserve. Mais, promis, petite tête, je te raconterais tout ce soir avant de dormir.
    ⁃    Ouais, je t'adore grande sœur!!!
Je lui souris et le repose par terre pour qu'il court aider notre mère. Jehan me propose sa chaise et je m'assois volontiers dessus. Nathan, un de mes amis, me pose un grand verre de bière devant moi, je le prend et le bois d'une trète. Ils éclatent tous de rire. Heureusement que je tiens l'alcool...
J'avais soif en fait...
    ⁃    Alors, si t'es revenue, c'est que t'as réussi la mission, Toah? demande Clément en s'appuyant sur le dos de ma chaise.
    ⁃    Bien sûr, Clément, je ne reviens jamais sans avoir fini une mission.
Un verre se casse derrière le comptoir, ma mère, Kamélie, a réagit vraiment rapidement.
    ⁃    Ne t'inquiète pas maman, je les réussi toujours mes missions, et au bout d'un mois, si j'ai toujours pas réussi, je rentre.
    ⁃    Je ne m'inquiète pas pour ça... dit elle avant de retourner aux verres de bières.
J'arque un sourcil.
Ah bon? Pourquoi alors?
    ⁃    Bref, dis Clément pour éviter que l'ambiance ne soit pourrie, tu nous montres ton trophée.
    ⁃    Hmm? Ah oui!
Je prend mon sac et je le pose sur la table, avant de l'ouvrir, je me tourne vers les autre qui s'était rapprocher.
    ⁃    Par contre pour votre propre sécurité, je vous conseille de reculer, et si possible de boucher tout les coins par lequel il pourrait se barrer. Après vous faites ce que vous voulez de ce conseil. Cet animal a failli m'arracher la jambe et la tête...
Ils reculent tous d'un grand pas, ça marche toujours ça, sauf que la c'est vraiment vrai, Nathan bloque le premier étage et mon père bouche tout les coins et bloque les fenêtres du deuxième, tandis que moi je me lève et éloigne la chaise pour avoir mieux le contrôle de la situation si un problème survient. Prudemment, je défais la sangle de ma besace et met la main droite à l'intérieur, la sale bête qui s'y cache en profite pour planter ses griffes dans ma peau. Je me retiens d'hurler dans une grimace horrible, et j'enfonce mon autre main sur le dos de la bestiole pour le sortir rapidement.
Ma main est déjà en sang, qu'elle ironie.
Le Bakane, l'animal que je tiens, est en fait comme un serpent avec des pattes, sa peau est recouverte d'écaille de couleur métallique, il a la même tête que celle d'un dragon, mais son cou est recouvert de plumes pourpres. Ses 4 pattes ressemblent à des serres d'aigles argenté.
Il pourrait être adorable, s'il n'était pas en train de me faire pisser le sang par le bras, en train d'hurler à tout va avec son cri métallique, et qu'il me fouette la poitrine avec sa queue d'écaille.
Ils poussent tous des cris d'émerveillement, mais ma mère et mon père, eux, poussent des cris d'horreur.
    ⁃    Toah, ta main! cri mon père qui est en train de descendre en courant
    ⁃    Ça va, ça va... La douleur est vivable...
    ⁃    Remet ça dans ton sac tout de suite, c'est bon, ils l'ont vu!
Ma mère hoche la tête en me faisant les gros yeux de la mère qui a peur pour son enfant. Bon ben je le remet dans le sac. Il se débat comme un fou, il n'aime vraiment pas mon sac apparement. Grâce à l'aide de Jehan, le Bakane retrouve sa place dans mon sac avec ma cape faite de tissu résistant.
    ⁃    T'as capturé ce truc toute seule? questionne mon petit frère.
    ⁃    Ouais Kyoro, et je peux te le dire, je l'ai coursé longtemps la sale bestiole. Elle voulait vraiment pas venir avec moi.
    ⁃    Qu'est ce qu'il veut faire avec ça, ton client? demande mon père.
    ⁃    Aucune idée, peut être l'empailler pour faire croire que c'est lui qui l'a attrapé, je sais pas, et il faut que j'aille lui apporter...
    ⁃    Pauvre de toi, tu cours toujours de droite à gauche... lance Dylan en buvant son verre de bière.
    ⁃    Peut être, mais moi au moins je travaille, Dylan. dis-je en rigolant gentiment.
Il le prend bien puisqu'il éclate de rire, suivi de tout le monde. Ma mère m'attrape par le bras gauche pour que je descende de la table sur laquelle j'étais montée pour la démonstration. Elle me prend l'autre bras et me le plonge dans une bassine d'eau chaude et d'alcool qu'elle a posé sur la table pour nettoyer le sang qui coule toujours. Je me retiens de hurler de douleur quand je sens que le mélange commence à faire effet. Elle prend une serviette qu'elle trempe dans l'eau pour l'appliquer sur la cicatrice encore rouge dans ma nuque, à l'endroit où le Kazame m'a mordu pendant la mission.
CA FAIT MAL, NON D'UN CHIEN!!!!!!!!
Elle en prend une autre et cette fois elle l'applique sur ma jambe gauche. Elle a vu que je boitais? Elle soulève le bas de mon pantalon, et on voit maintenant le bandage que j'avais fais à la va vite avant de rentrer dans le quartier commerciale pour ne faire peur à personne. Elle le retire d'un coup sec, et apparaît une blessure dans toute la longueur de ma jambe, le Kazame m'a griffé ici pendant que j'essayais de l'attraper, et il y est pas aller doucement vu que je me le suis fait le quatrième jour et que ça saigne toujours.
Toutes les personnes de l'auberge me regarde interloqué. C'est finalement Nathan qui rompt le silence.
    ⁃    Tu t'es blessée en mission? Toi?
    ⁃    Je crains, hein?
    ⁃    Je dirais plutôt que ça prouve que cet animal est dangereux pour avoir réussi à te blesser...
    ⁃    Si tu veux, bon je vais me changer pour aller apporter le colis au gentil monsieur qui l'a demandé. dis-je ironique en me levant.
    ⁃    Tu ne bouges pas avant que je ne t'ai complètement soigné, jeune fille. rétorque ma mère en m'obligeant à me rassoir.
    ⁃    Sérieux?! je m'étrangle. Maman vraiment, plus vite j'aurais terminé ça, plus vite je pourrais dormir, tu sais que j'ai pas dormi pendant 3 jours pour le rattraper? C'est que sa court vite cette pourriture!
    ⁃    Tu pourras y aller après que je t'ai fais un nouveau bandage, tu es en train de te vider de ton sang!
Mais elle voit tout?! Sûrement l'instinct maternelle...

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