Les explosions tambourinaient dans mes oreilles. Une pluie battante s'abattait sur le champ de bataille. J'étais assis quasi allongé contre la paroi de ma tranchée et plusieurs gouttes de sueur coulaient le long de ma tempe. Je serrait mon arme contre moi et regardait à mes côtés. Il y avait Maxime et Louis à ma droite et à ma gauche se tenait mon petit frère, Jean, qui avait l'air plus déterminé à gagner la guerre que moi. Il pleuvait des gouttes de sang. On était seulement 4 je ne voyais personne d'autre. Ils étaient tous mort. Je me levais et contemplait le vaste et embrumé champ de bataille. Soudain j'entendis un bruit de balle. Un soldat avait tenter de me tirer dessus. Malheureusement pour lui et heureusement pour moi il m'avait raté. Sa balle fendait la brume derrière moi. Aussitôt fait, il tira une deuxième fois et cette fois-ci sa balle transperça mon épaule gauche. J'étais maintenant affalé sur le sol de ma tranchée. La pluie me giflait le visage et les gouttes me rentraient dans les yeux. Ma blessure saignait de plus en plus. Jean se jeta sur moi et m'enleva ma veste. Je n'avais pas trop réalisé ce qu'il venait de se passer. Je n'avais pas mal, pas plus que ça. Comme une piqûre d'abeille en faite. Jean sortit un rouleau de tissu de sa poche et m'enroula l'épaule. Il cria à Maxime et Louis de venir l'aider mais les deux étaient trop occupaient à essayer de tuer celui qui m'avait fait ça. Il prit mon visage entre ses deux mains et me secoua un peu « Reste avec moi George ! » qu'il disait. J'essayais de garder les yeux ouverts mais je me sentais plonger dans un profond sommeil. Il me regarda puis une larme coula le long de sa joue. Il me reposa la tête contre le sol et resta là à me regarder « J'espère que ce ne sont pas des adieux Georges » Maxime se retourna et s'assit. Il me regarda et et baissa les yeux. « Reste avec nous s'il te plaît » Louis se retourna et s'assit à son tour. Il rechargea son arme puis dit « Il est mort » sans forme de fierté. Il me regarda longuement et se leva. « C'est pas fini Georges on va te sortir de là ». Jean me souleva et me traîna jusqu'au bord de la tranchée. Il lança un regard vers Maxime et Louis et me regarda à nouveau. Il me colla le dos contre la terre et m'assis dans la boue. Plus les secondes défilaient et plus j'avais l'impression de m'enfoncer dans le sol. J'avais de plus en plus froid et mon souffle se faisait rare. Les autres parlaient entre eux et moi j'entendais juste des blablas inaudibles. J'entendis un bruit sourd à ma gauche comme si quelque chose était tombé par terre. Ma tête pivota lourdement de ce côté-là et je vis une chose ronde rouler dans la boue jusqu'à presque ce faire recouvrir. Ma vision était trouble mais en me concentrant un minimum je vis que ce qui rouler à ma gauche était une grenade dégoupillée. Une poussée d'adrénaline me fit pivoter la tête vers l'avant et je criai de toutes mes forces « GRENADE ». Jean se précipita vers moi et me souleva. Il me traîna le plus vite possible à l'opposée de la grenade suivi de Pierre. Mes sens s'éclaircirent et je réalisai que Maxime n'était pas là. Je tournai la tête pour voir où il pouvait être et je vis qu'il courait droit vers la grenade. Il se jeta dessus et quelques instants après une explosion se fit entendre. Un bruit sourd et terrifiant. Je fermais les yeux pour échapper au spectacle horrible du corps de mon ami qui était en train d'exploser. Une vague de chaleur vient me frapper la joue et une grande brûlure naquis sur le côté gauche de mon visage. Je laissai échapper un énorme « PUTAIN DE MERDE ! ». Tandis que Pierre et Jean tombaient à genou de douleur. Ils avaient été brûlé eux aussi. Une fois le bruit et les flammes calmées, nous tombâmes tous les trois à terre et je m'évanouis en ayant pour dernière vision, l'image de mon ami Maxime en train de mourir.
VOUS LISEZ
Les gouttes de sang
Aventura1ère guerre mondiale, bataille de Verdun. Quatres soldats français sont les seuls survivants dans une tranchée. George, son petit frère Jean, Maxime et Louis. Nos 4 vaillants soldats sont dans de beaux draps lorsque George se prend une balle dans l'...