Désirs Insolents Tome 1 : Le Play-boy Des Barreaux

Chapitre 1

Quatre ans plus tard....

Andrew-klaus

Mon regard à travers le rétroviseur de mon véhicule, je réajuste ma cravate, et constate que je suis plus à couper le souffle ce matin. Satisfait de mon image reflétée par le miroir, je sors de ma voiture, et d'un pas décidé et sûr, je monte les marches du palais de justice, puis me dirige vers la salle d'audience. Je suis très calme, posé et pas du tout paniqué. Une chose dont je suis sûr, très convaincant je serai comme toujours ! Ce procès, il me faut le gagner, et c'était plus qu'une évidence. Non seulement cela boostera plus ma réputation et mon prestige, qui d'ailleurs n'avait rien à envier à celui d’une personne lambda, mais de plus, ça donnera un plaisir fou à mon égo. D'ailleurs ce procès, je l'avais déjà en poche.

Alors pourquoi trop me soucier ?

Le premier juge de fond  dans le procès antérieur, avait statué en la faveur de ma cliente et moi. Dans le cas où la partie adverse n'avait pas fait appel, on ne serait pas ici présent en ce jour dans cette salle d'audience, à vouloir débattre encore sur ce même sujet. Dans exactement trente-cinq minutes, démarrera le procès qui opposera ma cliente mademoiselle Yolande Jackson (demandeur) à monsieur Ryan Landry (défendeur), dans une affaire de vente et d'achat, de certains lots de terrains, entre leurs feu grands parents.

Une fois entré dans la salle, je la scrute minutieusement à la recherche de mon assistant dans ce procès ; Carlos. Finalement, j’arrive à le dénicher parmi tout ce beau monde. Il était déjà installé, et était en grande communication avec je ne sais qui au téléphone. Vu la tronche qu'il affiche là, je suis sûr que ça ne doit pas être une discussion plaisante. Je m'avance vers lui de cette démarche nonchalante propre à moi. Carlos était en train de raccrocher, et de mettre son téléphone dans sa poche, quand j'arrive finalement à sa hauteur.

-       Salut mec ! Je lui balance.

-       Ah, salut ! Répond-t-il. Heureusement que t'es là mec, car j'allais justement t'appeler !

-       Ah bon ? Et c'est quoi cette tête que tu nous fais là ? On dirait un ourson mal léché. Je complète avec un sourire taquin.

-       Oh laisse tomber ! Juste quelques soucis au boulot. Répond-t-il avec calme, sans pour autant se départir de cette mine sombre. Et toi, peux-tu me dire pourquoi tu souris ainsi jusqu'aux oreilles ? On dirait que tu viens de recevoir le prix Nobel du siècle !

-       Ben ! C'est tout comme si mon cher. Ce procès, je l'ai déjà en poche ! Je lui confie dans un clin d’œil subtil.

-       Es-tu sérieux là Andrew-Klaus Matthews ? Raille Carlos avec un air sarcastique. Tu ne changeras jamais toi ! Si j'étais toi mec ; je ne me jetterai pas autant de fleurs, et me ferai plutôt tout petit !

Quoi ? Et pour quelle raison, je ferai un truc pareil au fait ?

J'ai bien le droit de me jeter des fleurs ! La preuve, jeune avocat de 24 ans et très réputé dans le domaine, je suis employé par la plus grosse boîte de cabinet d'avocats qui plus est, la plus réputée de tout le pays, et qui pire, n'acceptait pas n'importe quel candidature. Alors me jeter des fleurs, j'en avais le plein droit. Je suis très bon dans ce que je fais, alors pourquoi m'en cacher, ou en avoir honte ? Ce n'est pas donné à tout le monde d'être le meilleur dans son domaine. Des procès j'en ai gagné assez. Mon surnom ; "Le charmeur des tribunaux" !

J'ai toujours su éblouir par mon savoir-faire, les salles d'audience. Certains diront que c'est grâce à ma compétence. Et d'autres, que c'est grâce à ma séduction et à ma virilité légendaire. Au fait, sans trop paraître arrogant et prétentieux, je dirai que j'ai un charme inouï et une beauté dévastatrice qui fascinent toujours. Il y a aussi ce petit truc qui fait chavirer le cœur de toute la gente féminine, et qui fait flancher n'importe quel juge et jury en ma faveur. Alors, avec tout ça, dites-moi pourquoi ne pas me sentir fière de qui je suis ?