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20 novembre 2013.

Point de vue externe

Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'Alyssa était retombée dans sa profonde mélancolie, d'ailleurs elle n'allait plus au centre depuis ces dix dernier jours, elle s'était enfermée dans sa chambre prétextant être malade et voulant se reposer.

En vérité Alyssa passait ses journées assise sur le rebord de sa fenêtre fixant le vide repensant à chaque instant de sa vie, les bons comme les mauvais; ses amis avait tentés de la joindre en vain mais elle ne répondait à personne, elle ne voulait ni parler ni voir quelqu'un alors elle avait fini par éteindre son téléphone afin de ne plus être dérangée.

«Aly' tu est sûre que tu ne veux rien manger?» demanda son père inquiet.
«J'en suis sûre papa, t'en fais pas je sais me débrouiller tu peux aller travailler.»
«Si tu as besoin de quoi que ce sois tu m'appelles, à ce soir.»

La porte d'entrée claqua signe que monsieur Moore s'était éclipsé au travail pour la journée, Alyssa ne fit pas attention et resta de marbre sur le rebord de sa fenêtre.

Point de vue de Bradley.

Depuis la soirée des répétitions nous n'avions eu aucune nouvelles d'Alyssa, on trouvait sa très étrange d'ailleurs surtout connaissant ses problèmes psychologiques, son père nous avait informés qu'elle n'allait plus au centre car elle était soit disant malade, mais je n'y croyais pas un instant.

Je continu à l'harceler de messages et d'appels coute que coute, je veux savoir ce qu'elle a je sais très bien de quoi elle est capable quand elle fait des crises et je ne veux pas que certaines choses ce reproduise, toujours aucune réponse au messages et appels; je décide d'aller chez elle.

Point de vue de Alyssa.

J'entend que quelqu'un sonne à la porte mais je n'y prête aucunement attention, je veux être seule sans que personne ne me dérange, même pas Brad, je me doute bien qu'il s'inquiète pour moi mais je suis grande et je sais très bien me débrouiller seule.

«Même en te débrouillant seule, tu pourrais donner de tes nouvelles à tes meilleurs amis, non?»
«Brad ?! Comment ta fais pour rentrer?»
«Je te signale que j'ai un double de tes clés, idiote. Alors comme ça tu est malade?»
«Oui. Un très gros rhume.» dis-je avant de faire semblant d'éternuer.
«Aly'.. me prend pas pour un idiot je te connais comme si je t'avais fais, tu refais une crise c'est sa?» demanda-t-il en posant ses deux mains sur chacune de mes épaules.
«Non, enfin, oui, mais non, enfin..»
«Bon. Explique moi ce que tu fais de tes journées?»

Bradley savait très bien comment réagir face à cette situation, il savait quel mots utilisé et quel gestes; on s'installa dans le grand canapé du salon et j'expliqua mes longues journées à mon meilleur ami qui n'avait cessé d'acquiescer et de me tenir les mains.

«J'ai compris en gros tu nous fais une petite déprime mais sans crise de boulimie c'est sa?»
«En résumé.»
«Suis-moi.»

Il me tira jusque dans le fond de mon jardin jusqu'à cette balançoire, cette balançoire était le portique de la déprime comme je l'appelais avant; Brad s'essaya dessus et fixa chaque petits détails de cette balançoire sans un mot puis il se leva et le fixa encore et toujours.

«Tu te souviens ? C'était l'année dernière, je n'avais plus aucune nouvelle de toi depuis des semaines, impossible de te joindre et ton père était en déplacement à New York, je te cherchais partout et tu étais là, sur cette balançoire et tu m'a regardée en me sautant au coup les joues pleines de larmes et juste en te souriant j'ai réussi à te faire sourire à ton tour et à te faire oublier ta mélancolie et nous avons passés le reste de notre journée assis là à rire aux larmes. Alors tu vois, je ne pense pas que ce sois le portique de la déprime, au contraire, car à chaque fois qu'on venait ici tout finissait par s'arranger.»

Je resta sans voix car tout simplement il y avait peut être une part de vérité dans ce qu'il disait; il me claqua ses lèvres contre ma joue puis partit me laissant là un petit sourire en coin; il avait peut être réussi à me sauver d'une nouvelle crise, encore une fois.

19:30 p.m.

Finalement la journée était plutôt passée assez vite, je n'étais pas retournée sur le rebord de ma fenêtre mais devant la télé avec mon téléphone que j'avais bien sur rallumer; alors que j'étais devant un énième épisode de Gossip Girl, la porte s'ouvrit et se referma aussitôt, vu l'heure ça devait être mon père qui rentrait du travail.

«Restaurant à domicile ! »

Je fus surprise de voir Bradley avec un sac de McDonalds et des pizzas dans ses mains qu'il posa sur la table basse du salon; je le regarda intriguée pendant plusieurs secondes puis je lui sauta au cou en lui faisant pleins de bisous sur ses joues, ce qui le fit rire.

«Au programme de ce soir, tout d'abord le repas bien évidement, un double cheese supplément frites avec un coca et un McFlurry oreo pour Mlle Moore et un Big Mac supplément potatoes avec un Ice Tea et un McFlurry oreo pour moi-même; ensuite on se posera devant la dernière saison de Pretty Little Liars tout en mangeant nos pizzas; qu'en penses-tu?»
«J'en pense que tu est le meilleur de tous les meilleurs amis Bradley Simpson!»

23:30 p.m.

Après avoir regardés plus de la moitié de la dernière saison de Pretty Little Liars, mon père rentra enfin de son travail et fut surprit de me voir en compagnie de Bradley et surtout devant la télé avec le sourire.

«Ça va mieux on dirait.» dit-il souriant tout en saluant Bradley.
«Comme tu vois.»

On passa le reste de notre soirée devant la fin de Pretty Little Liars puis je m'aperçus que Brad s'était endormi sur le canapé alors je posa ma tête sur ses jambes et allongea les miennes et fis de même.

Celle qui taguait comme un garçon.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant