OS - Épilogue - 1/2

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14 Février

Je n'étais pas venu en cours la veille, trop anéanti par ce qu'il s'était produit. J'avais même prévu de rester chez moi encore aujourd'hui, mais Niall s'était rendu dans ma chambre ce matin et m'avait traîné hors de mon lit, m'obligeant à me préparer pour aller en cours. Il m'avait donné à enfiler une chemise noire et un jean slim de la même couleur, avec mes nouvelles bottines en daim. Puis m'avait ordonné de mettre un peu plus en ordre ma crinière. Il était ensuite reparti, après avoir dit qu'il m'attendrait de pied ferme en classe. Je ne voulais pas venir en ce jour où l'amour était omniprésent, exposé à chaque coin de rue, dans toutes les boutiques. Je ne voulais pas déambuler dans les couloirs de mon lycée, et croiser dans tous les recoins des couples qui s'offraient des attentions, se promettaient amour, et se tripotaient sans vergogne. Je ne voulais pas voir les célibataires se regrouper entre eux, se faisant mutuellement croire que l'amour n'était pas une nécessité absolue dans la vie, alors qu'ils étaient les premiers à regarder les couples avec envie.

Avoir un chagrin d'amour durant la période de la Saint Valentin était l'une des pires choses qui pouvait exister. Pendant que les autres dégoulinaient d'amour, je dépérissais, me lamentant sur mon propre sort. Je me sentais pathétique. Encore plus de savoir que j'avais également blessé Louis, le heurtant sur le plan sentimental.

Ce fut ainsi, en traînant des pieds, le moral au plus bas, que je rejoins ma salle de philosophie. Mais je ne trouvais aucun de mes camardes attendant devant la classe. Bizarre, il ne me semblait pas avoir entendu la deuxième sonnerie. Je toquai donc à la porte, et n'entendant pas de réponse, l'ouvris. Je tombai nez à nez avec Niall, seul. Je haussai les sourcils, surpris, et en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, je me retrouvai poussé dans la salle en même temps que Niall en sortait, me laissant avec un « c'est pour ton bien ». Puis la porte se ferma. J'entendis le verrou tourné. Je me précipitai pour tourner la poignée, mais comme je le craignais, la porte ne céda pas.

Je poussai un soupir avant de me retourner, étudiant la pièce, cherchant un quelconque signe qui m'indiquerait le comportement absurde de mon meilleur ami. Je trouvai une note sur le bureau du professeur, m'expliquant qu'il valait mieux pour moi de patienter. Je lâchai à nouveau un soupir avant de m'asseoir sur le bureau. Au diable les bonnes manières. Je sortis mon téléphone, et jouai à Color, en espérant faire passer le temps un peu plus vite. J'envoyai avant un message au blondinet intrépide pour lui demander ce qu'il se passait, je ne comprenais rien. Après plusieurs parties, il me répondit enfin.

Niall : Si je t'explique, tu vas encore te braquer. Alors juste fais moi confiance. Quelqu'un viendra te voir un peu avant la pause. En attendant laisse-moi tranquille, j'essaie de prendre comme il faut le cours philo pour nous deux.

Génial. En plus de ça, je ratai un cours. Dépité, je repris mon activité sur mon téléphone, essayant de battre mon ancien record. Après un instant infiniment long d'environ quarante minutes, j'entendis des pas dans le couloir. Puis une discussion entre deux personnes, en même temps que le bruit caractéristique d'une clé tournant dans une serrure. La serrure de ma porte. Je sautai alors du bureau, me rapprochant de la sortie, ce qui me permit de distinguer le dialogue :

- Julien, t'es sûr au moins que le bonnet que tu as oublié dans la salle n'a pas été ramené aux objets trouvés.

- Non, non j'ai déjà demandé à Mamie Gâteau ce matin. On a vérifié deux fois, on venait de terminer au moment où je t'ai croisé. D'ailleurs merci de m'aider.

- Mouais. De rien. Mais dépêche toi, je dois aller distribuer des convocations à neuf heures.

La porte s'ouvrit, et je fis face à Louis et à Julien. Et comme la première fois, Julien poussa Louis dans la salle avec un « c'est pour votre bien », avant de refermer la porte et de la verrouiller grâce à la clé qui était restée dans la serrure.

The Perfect Supervisor ... and Me ! [Larry Stylinson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant