Manra : l'île perdue

Chapitre 2 : Decouvertes

PDT Paul

Je me réveillais à l'aube et découvris  autour de moi des débris, des bagages en miettes, des couverts se battant en duel dans l'océan pacifique et des jouets d'enfants. Les images de la veille passaient en boucle, ma sœur gisant sur son siège de passager me traversait l'esprit puis le sauvetage de cette jeune femme allongée dans le sable, ses cheveux blonds mélangés au sable fin de la plage. Elle était belle.
Je me tournais lentement vers l'intérieur de l'île toujours plongée dans l'obscurité. Je devinais les silhouettes de palmiers et d'arbres divers, mon regards passait de choses a d'autre. Je déposais à nouveau mon regard sur elle, elle avait les traits tirés par l'angoisse mais en même temps si calmes. Je m'approchais et découvrais une longue enfilade rouge le long de sa jambe. Elle avait dû se blesser contre un rocher lorsque nous avions nagé tout les deux vers les côtes. Je me levais donc pour partir a la recherche de débris d'avion ou je pourrais trouver peut être un antiseptique. Après quelques minutes de recherche, environs quarante cinq minutes, je trouvais enfin un kit de sauvetage coincé entre deux rochers, ma petite excursion avait été fructueuse. Je revenais vers Candice avec un sac rempli d'affaires qui pourraient nous être très utile en attendant les secours... Elle dormait toujours lorsque je revenais...
Après cette petite excursion je m'asseyais sur le sable frais du matin en déballant les petites affaires que j'avais rassemblé plus tôt. Le soleil commençait à se lever sur l'île et les ombres des palmiers s'étiraient vers l'intérieur de celle-ci... Il y avait un truc qui me captivait et qui m'attirais comme un aimant. Cette île était mystérieuse tout comme la jeune fille qui dormait sur le sol. Son teint pâle et ses cheveux blonds se mariaient à ravir. Je l'observais. Elle ressemblait tellement à ma sœur, comment allais-je pouvoir y voir quelqu'un d'autre ? J'étais heureux de l'avoir sauvé même si elle me rappelait beaucoup ma sœur. Ma sœur avec qui je me disputais tout le temps avec qui je jouais et avec qui j'aurais voulu vivre les plus beaux moments de nos vies... je regrettais de ne pas avoir pu la sauver mais j'avais sauvé quelqu'un d'autre. Je la regardais telle une étrangère mais nous étions deux. Il faudra que je m'y habitue. Elle sera la seule personne à qui je pourrais parler... elle avait tant perdu hier lors du crash. Son père, sa mère et enfin son frère. Elle était la sur cette plage à dormir alors que le sol était dur et peu accueillant. La veille avait prit le peu de courage qui lui restait alors. Nous avions été éprouvé et nous étions seuls, comment pourrais-je être froid avec elle alors qu'elle était tout ce que j'avais ici et qui savait combien de temps nous resterions tout les deux perdu sur cette île?
Je réfléchissais en regardant l'horizon jusqu'à ce que je me sente épié... je tournais donc la tête vers Candice et je vis qu'elle m'observait.
  - Ça fait longtemps que tu me regardes ?
  - non seulement quelques minutes, je viens de me réveiller... d'après toi quelle heure il est ?
  -Pas loin de sept heure je pense, le soleil est levé depuis longtemps selon sa trajectoire regarde
  -Tu as raison... tu es levé depuis quand ?
  - 2h je dirais... j'ai été faire une balade matinale et regarde ce que j'ai trouvé, de quoi nous habiller et de quoi nous soigner.
Je la vis grimacer quand elle replia ses jambes sous elle, puis elle regarda sa plaie
  -laisse moi m'en occuper, proposais-je.
Elle hésita quelques secondes puis se laissa convaincre.
  -D'accord merci beaucoup.
Je m'agenouillais près d'elle en ouvrant le kit pharmaceutique et sortis un antiseptique et des compresses légèrement humides d'eau salée mais heureusement elle est un très bon cicatrisant. Je posais mes mains froides sur ses jambes que je senti se raidir.
  -Tu as les mains froides,dit elle.
  -désolé c'est pas comme si il faisait super chaud ce matin,dis je en souriant.
Elle se détendit aussitôt et je commençais à la soigner. La blessure n'était pas grave en soi mais tout ce qui n'était pas grave pouvait le devenir si ce n'était pas soignée correctement. Elle avait les jambes douce mais je me repris aussi sec je ne pouvais pas penser de telles choses... Je me concentrais sur mon travail et lui fit un bandage. J'étais plutôt fière de moi j'avais réussi un bandage et il protégeait bien sa plaie. Elle me remercia d'un signe de tête puis elle se redressa.
Elle se leva tant bien que mal puis s'habitua peu à peu à son nouvel ami le bandage. Elle regardait autour d'elle et je voyais ses épaules s'affaisser lentement.
  -Hé ça va ? Lui demandais je.
  -Oui oui j'étais perdue dans mes pensées,dit elle.
  -Ah... veux tu manger quelque chose ? lui proposais-je.
  -Hum oui je veux bien, tu aurais un bol de céréale,me demanda t elle ?
Je la regardais et lui sourit.
  -non désolé par contre j'ai de la noix de coco !
  -OH... s'exclama t-elle déçue.
  -C'est toujours mieux que rien... lui répondis je le sourire aux lèvres.
Nous nous regardions jusqu'à ce qu'elle brise le silence :
  -Que fait on aujourd'hui ? Je pense que nous devrions construire un abris assez solide et faire un feu pour cette nuit ce sera plus confortable mais nous devons nous dépêcher.
  -Oui,lui répondis-je. Je vais chercher des grosses branches pour faire la cabane qui nous abritera la nuit, je te propose que tu aille chercher du bois pour le feu.
  -Pas de problème, ça ne doit pas être trop dur a trouver même si cette île est loin d'être très accueillante.
  -Ne t'éloigne pas trop quand même reste pas loin de moi on ne sait pas quelles bêtes sauvages on pourrait trouver ici...
  -Je serais pas loin ne t'inquiète pas merci beaucoup.
Je la regardais se diriger vers les arbres puis la suivit. Je me sentais obligé de la protéger elle semblait si faible. Je ramassais branches après branches et lianes après lianes pour accrocher les branches entres elles.
Ayant ramassé tout ce qui me semblait important à la construction de la cabane je commençais l'assemblage tout en étant assisté de Candice.
Elle me donnait soit les branchages soit les lianes ou encore les feuilles de palmier. Cette petite cabane était une sorte de petit triangle sous lequel nous avions creusé pour nous y glisser. Nous étions sur la plage mais loin du rivage c'était important si il y avait une tempête ou des vents violents.
Une fois la cabane terminée je m'exclamais
  -On se croirait sur Koh-Lanta tu ne trouve pas ?
  -oui un peu c'est vrai... dit elle perdue dans ses pensées
Je ne voulais pas qu'elle retombe dans ses regrets je l'appelais en lui demandant de m'aider à faire le feu. Après mainte et mainte reprise je trouvais enfin la solution au problème et allumait un feu avec seulement un bout de bois. J'étais fière de moi. Après cela nous nous assîmes près du feu au couché du soleil puis elle se mit à toucher son bandage autour de sa jambe.