A mes amis

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A mes petits diablotins, dont nous nous connaissons depuis notre plus tendre enfance...

La solitude commence à peser sur moi... Vous me manquez énormément...

Je suis persuadée que vous êtes choqués de ce qui avait bien pu se passer à mon égard, et j'en suis consciente...

Mais sachez, que j'assume amplement et que les regrets sont finalement partis.

Mon choix fut bien pris avant que je me sois faite arrêter...

Avant que je sois partie, je ne veux pas que vous vous mettez à pleurer ou à crier, car cela veut dire que je dégage un côté monstrueux en moi.

Et je ne veux pas me représenter ainsi.

Je veux que vous gardiez un bon souvenir de ma part, des 400 coups que nous avions pu faire ensemble, des mini manifestations dont nous avions aussitôt dégonflé par rapport aux militaires en vus...

Ne soyez pas enfermés dans votre tristesse, continuez à faire la fête comme si j'avais toujours été là !

Vous vous souvenez comment j'avais du mal à lire et à écrire et le professeur qui me donnait beaucoup de coups de fouets reçus devant tout le monde, comme si l'humiliation allait me faire progresser, améliorer...

Apparemment, ce système-ci m'avait été utile...

Vous vous rappelez, quand je suis allée me promener à vélo ?

Les mauvais regards reçus sur moi, parce que j'osais vouloir être différente, à part dans ce pays.

Ils étaient tout simplement jaloux !

En tout cas mes frères, puisque je ne sus me faire des amies, au vu qu'elles soient insupportables, des brebis de cette société patriarcale, je vous aime, vous allez me manquer et je vais vous manquer.

Signée, le glouton.

Dernière parole d'une condamnée à mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant