Le pain au chocolat (Lemon)

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- PUTAIN RICK TU FAIS CHIER, m'écriai-je depuis la cuisine de la maison.

L'intéressé arriva tranquillement un sourire moqueur aux lèvres tandis qu'il se brossait les dents. Il s'appuya contre le seuil de la porte et attendit que je lui face la morale.

- Tu m'avais promis de me laisser le dernier pain au chocolat hier ! Tu sais bien que j'adore ça ... on en reverra pas avant des semaines, me lamentai-je.

Il ne répondit rien, évidemment, son hygiène dentaire était certainement plus importante que ma petite crise. Je partis dans un long monologue et ne m'apperçu qu'après quelques minutes qu'il était parti.

Là il se fout vraiment de moi !

Je gravis quatre à quatre les marches qui me séparaient de l'étage et le cherchai dans toutes les chambres. Oh il doit être en train de finir de se faire un beauté dans la salle de bain, rouspètai-je intérieurement. Il va m'entendre !
Comme les flèches de Daryl, j'ouvris furieusement la porte qui nous séparaient et me retrouvai en face de lui ... complètement nu.

C'est à peine si deux secondes s'écoulèrent avant que je ne ressorte de la pièce, aussi vite que j'y étais rentrée, honteuse, bafouillant mille et une excuse. Je restai derrière la porte close, et j'attendai désespérément qu'il me dise quelque chose. Enfin ça c'était ce que je voyais de mon point de vue. En réalité, il n'avait pas le temps d'en placer une, tout ce qu'il disait était noyé dans le flot de mes excuses qui commençaient à devenir répétitives. Finalement, ces réponses parvenant vainement à mes oreilles, il ouvrit la porte et se planta devant moi au bord du fou rire. Il avait enroulé une serviette bleue autour de sa taille, histoire de cacher son intimité.

- C'est bon arrête de t'excuser, c'est pas grave, dit-il en profitant d'un bref insant de silence de ma part.

Je ne répondit pas, sans doute parce que je ne savais justement pas quoi répondre. D'ailleurs ce silence commença à se faire gênant entre nous deux. Rick se passa une main dans les cheveux pour cacher son malaise, même si cela ne faisait que l'accentuer.

- Bon bah ... euh ... je vais finir de m'habiller du coup, tenta-t-il avec un brin d'humour.

- Oui ... oui c'est une bonne idée et moi je ... euh ... vais voir ce qu'il nous reste en provisions.

Sur ces mots, nous partîmes chacun de notre côté, aussi vite que si un rôdeur avait été à nos trousses.

Je redescendis dans la cuisine, pas vraiment pour faire l'inventaire des stocks d'ailleurs. Je pris plutôt une chaise, m'asseyai dessus, coude sur la table, et repensai à ce qui venait de se produire. Finalement, après quelques minutes, j'éclatai de rire.

Bon sang ! C'est vrai ce n'est pas la fin du monde, enfin si, mais pas à cause de ça ... Alors pourquoi je me comporte comme si c'était la pire des catastrophes ?!

Les escaliers grincèrent, m'informant que Rick redescendait.

Bon allez reprends toi là !

- Alors, qu'est ce qu'il nous reste ?

Eh merde, c'est mal parti pour débloquer la situation.

- Euh ... il nous reste suffisament pour encore ... cinq jours.

Rick parut sceptique, il ouvrit les placards qui étaient plutôt bien remplis, et les referma pour se tourner vers moi.

- T'as pas regardé en fait, s'exclama-t-il à demi moqueur.

- Bah, en fait nan ... J'ai ... paniqué.

- Ah ...

Un silence à nouveau.

The Walking Dead - OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant