Chapitre 8

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PDV Harold

Le temps passa plutôt vite. Un mois, puis deux. Chaque jour nous rameutions à la Rive plus ou moins de dragons, les nombres allant de zéro à douze, et le groupe qui restait sur l'île se chargeait de loger les dragons et de leur organiser un entrainement. Ingrid se chargeait des Vipères, étant donné que Sonovent était de la même classe, soit la classe Lame. Astrid s'était trouvé une occupation pas trop fatigante ; elle veillait sur les plus jeunes dragonneaux lorsque leurs parents s'entrainaient. De toute façon, ils dormaient presque toute la journée.

Plus de cent cinquante dragons s'étaient ralliés à notre cause, des dragons sauvages comme des connaissances. Ainsi, environ deux cents-cinquante dragons se baladaient sur la Rive, et nous commencions à être un peu à l'étroit. Deux fois par semaine, j'allais voir Garfenyard et Larfonyard, comme nous avions nommé sa femelle. Celle-ci s'était d'abord montrée réticente face aux exercices que je lui proposais, puis étais devenue meilleure que Garf à force de persévérance. Elle savait maintenant rouler sur elle-même pour éviter des tirs, cracher son ambre au bon moment pour faire le maximum de dégâts, aller rapidement d'endroits stratégiques en endroits stratégiques et où abîmer le bateau pour mieux le faire couler. Elle savait aussi concentrer son ambre pour que le tir soit plus rapide et destructeur.

C'était à peu près la même chose pour les autres dragons, sauf pour les Hideux Braguettaures, dont les tirs nécessitaient une approche différente, et les Vipères qui devaient maîtriser leur feu et leurs épines.

Certains jours, nous organisions des entraînements mixtes, avec plusieurs dragons d'espèces différentes en même temps. Ce serait comme ça que la guerre se déroulerait.

Aujourd'hui, je comptais demander Astrid en mariage. Ce n'était pas une journée particulière, juste une journée que le soleil éclairerait de sa lumière. Il me semblait que c'était le moment, puisqu'elle en était à sept mois de grossesse. Je voulais faire les choses le plus simplement possible, pour que je puisse vraiment lui montrer à quel point je l'aimais. De l'amour brut, à l'état pur, sans ornements.

Je m'habillais comme d'habitude, prenant soin de laisser mes cheveux en bataille. Astrid dormait encore dans notre lit aux draps verts. Une fois prêt, je m'approchais d'elle, et la réveillais d'un baiser.

- Huumm... Encore dormir...

- Il faut vous lever, tendre Freyja ! dis-je doucement.

Elle grogna puis consentit à ouvrir les yeux.

- Qu'est-ce que tu veux Harold ? De toute façon je peux rien faire alors laisse-moi dormir encore... gromella-t-elle.

- D'accord... Moi qui avais l'intention de te consacrer une journée entière plutôt que de dresser des dragons...

- Tu me prends par les sentiments là. C'est pas fair-play...

- Allez debout Milady !

Elle s'étira puis s'assis dans le lit.

- Je m'habille et j'arrive. Attends-moi en bas.

- Oh tu sais ça ne me dérange pas de te voir toute nue ! Loin de là...

- Mais moi ça me dérange, avec mon ventre de yack...

- Ton magnifique ventre de yack ! m'exclamais-je en l'enlaçant.

Elle nicha sa tête dans mon cou avant que nous nous levions. Je descendais quand même, puisque c'était son souhait, et lui laissait le temps de se préparer. Cela paraissait étrange venant d'elle, mais elle ne mettait plus que des robes, car c'était plus facile à mettre, avec sa grossesse avancée. Mon père était au courant qu'il allait être grand-père, et celui d'Astrid aussi. Ils avaient tous deux étaient très heureux de la nouvelle, presque plus que nous, en comparaison. Mon père avait même organisé une grande fête en notre honneur, à laquelle nous n'étions restés qu'une heure, car Astrid était fatiguée par le vol.

La Grande Fury de la NuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant