œillet
cela faisait quelques semaines que le nouvel occupant avait pris possession de ses lieux.
contrairement à mes anciens voisins, il n'était pas très bruyant. mais quand ses amis venaient le voir, on aurait dit qu'une foire débarquait en ville.
la musique était forte. leurs pas se faisaient brutaux et maladroits.
cela m'irritait grandement.
et mes réflexes de vieillard revenaient au galop.
— oui ?
— la musique.
— excusez-nous. je crois que mes amis ont un peu trop bu. c'est vrai qu'ils sont peut-être un peu bruyants.
— j'aimerais seulement que vous baissiez le son. c'est agaçant.
— pardon. on ne voulait pas vous déranger.
— ce n'est rien. au revoir.
je me retournai et m'apprêtai à redescendre.
— vraiment, je suis sincèrement confus.
— oui, c'est ça.
et je rentrai chez moi.
