19.

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Nos regards se croisèrent et je pouvais lire l'embarras dans le sien. J'étais un peu embarrassée aussi, si je venais de bien comprendre, il venait de quitter sa petite copine que j'enviais tant il y a quelques jours de cela, sans doute à cause de moi, il y avait de quoi être embarrassée franchement. Il vint à ma rencontre tout de suite après, le rouge aux joues, chose dont il ne devait pas se rendre compte. Un toussotement l'échappe tandis que son regard se dirige vers la porte du couloir qui menait aux chambres ainsi qu'à la sortie.

-    On... Enfin, je peux te parler cinq minutes ? me demande-t-il en me faisant signe de venir avec lui vers les chambres.

Un de mes sourcils s'arquait et la gêne s'emparait de moi en sentant tous les regards sur nous. Ma tête se baissait instantanément tout en le suivant. Le petit Ken avait apparemment des comptes à régler et il s'est dit que c'était ce soir ou jamais. J'appréhendais ce qu'il avait à me dire, ne sachant trop comment réagir si c'était sur ce que je pensais. Il fallait que je l'avoue, je n'assumais pas vraiment mes sentiments pour le jeune grec, du moins, au grand jour. Puis, comme j'avais pu me faire avoir avec Deen, je ne voulais pas tomber à nouveau dans ce genre de piège, même si je faisais confiance à Ken.

Une fois dans la chambre, il s'assit sur le lit dans le plus grand des calmes, quant à moi, je restais debout. Un soupir l'échappe et il tapotait la place à côté de lui.

-    Assis toi, ce que j'ai à te dire est très long, me conseille-t-il en baissant sa tête pour triturer ses doigts.

Je m'exécutais alors, mes bras croisés sur ma poitrine, ayant soudainement très froid. Il prit son temps, manifestement en train de peser le pour et le contre dans sa tête, toujours en regardant ses mains que je remarquais être tremblantes. Je n'osais plus bouger, j'avais bien envie de poser ma main sur son dos pour le rassurer mais peut-être cela serait mal venu, je n'en savais rien, j'étais toute aussi perdue que lui.

-    Je me suis défilé trop de fois pour ne pas te l'avouer ce soir, même si je penses que tu l'as compris depuis un moment, mais, tu me laisses pas indifférent, Nora, il commence alors, me mettant enfin devant le fait accompli, et je sais que c'est réciproque, juste que, je me devais de te le dire pour que les choses soient claires entre nous, je ne veux pas jouer, pas avec toi, j'me sens prêt à... à faire un bout de chemin avec toi, il faut juste que tu me dises si t'es de la partie aussi ou pas, il finit, attendant une réponse de ma part qui tarde à venir tant le choc est grand.

Un long silence s'installait tandis que j'étais sur le cul. Littéralement. Ma bouche devait être grande ouverte à ce moment ce qui fit rouler les yeux de Ken.

-    Arrêtes, fais pas la choquée, comme si tu le savais pas... il ajoute presque dans un murmure.

-    Je t'assures que non, Ken, je pensais que j'étais juste une amie enfin, plus tellement ces derniers temps c'est vrai, avec nos rapprochements physiques mais... Enfin, voilà, on se comprend... je rétorques en me rendant compte que je ne savais pas comment me faire comprendre.

Ce que je venais de réaliser, vraiment, c'était que Ken m'appréciait, pas en tant qu'amie, mais plus que ça. Ça pouvait paraître bête étant donné que tout le monde m'avait prévenu à ce sujet, mais l'entendre de la bouche du principal intéressé, c'était là, la véritable révélation. J'y croyais vraiment. Mais je ne savais toujours pas quoi répondre. Mettant d'ailleurs beaucoup de temps, il se leva d'un bond du lit et déclara :

-    Ecoutes, oublies, c'est pas important, je finirais par...

Il fût coupé par un baiser que je venais de lui donner. Un sourire le gagnait à travers ce baiser qu'il approfondissait avec l'ardeur qui le caractérisait bien. J'en souriais aussi niaisement. Mes mains venaient se réfugier sur sa nuque pour y caresser les cheveux qu'il avait à cet endroit, quelques pas et le derrière de mes genoux trouvaient le matelas moelleux sur lequel on tombait pitoyablement. Lui sur moi, moi sous lui, notre baiser ininterrompu. Quant à lui, ses mains se posaient sur mes hanches et les faisaient glisser sur mes fesses pour les malaxer fiévreusement, un soupir d'aise m'échappant. Ma tête tournait, sûrement à cause du manque d'air, sûrement à cause de son odeur délicieuse qui m'enivrait. Quoiqu'il en était, ce devait être pareil pour lui car il stoppa l'ardeur de son baiser pour venir nicher sa bouche dans mon cou, l'ardeur toujours fidèle au poste. Je mordais fortement ma lèvre pour ne pas lui donner la satisfaction de me savoir qu'il me faisait de l'effet, encore moins lorsqu'il soulevait le bas de ma robe, le faisant remonter avec une lenteur à donner chaud. Ses mains revinrent sur mes fesses et sa bouche sur la mienne. Me sentant d'humeur à le faire ressentir lui aussi quelque chose, mon genou pris entre ses jambes vint doucement frôler sa partie intime, il en grognait, ce qui me fit sourire.

En principeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant