Ca va, je gère !

Avant ma naissance

Catherine et Pascal. Un couple marié qui attendaient le plus bel événement de toute une vie: la naissance de leur premier enfant. L'échographie avait annoncé la venue d'une petite fille. Elle s'appelle Kiona. Avant même son premier souffle, elle était aimée de tous. Elle était déjà dans le quotidien de sa famille. Elle était la nouvelle flamme de la vie que cette famille allait accueillir.

Le 3 mars 1996, après de nombreuses fausses couches, la promesse d'une nouvelle vie et 9 longs mois: elle était là. Une toute petite crevette souriante et malicieuse, promis à un grand avenir. Le trésor de ses parents, la pierre précieuse qu'ils avaient tant attendu. Elle rayonnait de vie, dans les bras de son père pendant que maman se remettait de l'accouchement.

3 jours plus tard, ils étaient tous chez eux, heureux et épanouis. C'était la promesse d'une nouvelle vie, une vie plus douce, plus belle encore que tout ce qu'il avaient prévu. Jusqu'à ce que le sort en décide autrement.

Le 4 avril 1996, elle n'était plus là. Frappée de pleins fouet par une méningite foudroyante. Ils étaient détruit. Leurs cœurs réduits en poussière et balayé par le vent froid de la mort d'un proche. De la mort de leur première fille. De leur petit ange parti trop tôt.

Il se laissa abattre quelque temps, malheureusement ce n'était pas son premier deuil, mais ce fut le plus dur à surmonté.

Elle se flingua l'esprit, et ne pu supporter la perte de son bébé. Après tant d'essais, tant de déceptions, tant d'attente, il a fallu que la vie lui retire son amour, sa petite puce. µ

Elle voulait absolument un autre enfant. Un autre bébé pour pouvoir supporter. Il ne voulait pas en avoir d'autre maintenant. Il voulait attendre. Pour pouvoir finir son deuil, afin d'accueillir son prochain enfant dans les meilleurs conditions. Mais dans la vie, rien ne se passe comme prévu.

Nouveau test positif, nouvelle grossesse, nouvel accouchement, nouvelle vie d'une petite fille. Elle est née le 2 avril 1997, 363 jours après la mort de leur bébé. Elle était là. J'étais là.

C'est ainsi que commence ma vie. Dans cet appartement de Suresnes dans les Haut-se-Seine, dans un décors chaleureux malgré tout frappé par un deuil encore trop présent.