Évidence su à l'avance.

12-

Ça daaaate.

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Je sors du lycée avec ce ridicule pansement sur le nez. Je suis quand même contente de lui avoir fait ça. Je suis doté d'une grande patience mais j'ai tout de même mes limites. Au moins elle me fichera la paix. Et dire qu'au début de l'année Emma était ma première rencontre. Je pensais m'entendre automatiquement avec elle et pourtant c'est  tout l'inverse.

Un fois sur le parking j'aperçois Thomas devant sa voiture. Il est censé avoir finis depuis une heure. Il s'impatiente et lorsqu'il me voit il me fait signe avec sa tête de venir.

Je m'avance un peu perplexe. De son côté je vois bien qu'il est toujours aussi tendu. Arrivée à sa hauteur je lève la tête et le regarde dans les yeux. Cette proximité m'avait manqué en tout cas. Toute ma rancune a disparue en un regard. Là j'ai juste envie de sa présence et surtout pas d'embrouille. Je suis prête à m'excuser si il le faut mais je rentre pas chez moi si nous deux ça ne s'arrange pas.

On se regarde pendant un long moment. Je détourne le regard au moment où il pose son doigt sur mon pansement. Je grimace et il retire son doigt.

«— T'as mal ?

— A ton avis Thomas.

Malgré le fait que j'aime sa présence je ne vais pas passer l'éponge sur notre discorde sans explication.

«— Pourquoi tu t'es battu avec elle putain ?

— Parce qu'elle me cherche !

— Ignore la !

— Elle m'a poussé, je me défend.

— Elle a la cheville cassée Mina ! T'as pas fait que te défendre !

— Tu l'a défend ?

Il souffle avant d'allumer une cigarette.

Je le regarde faire attendant une réponse.

«— Je m'en bat les couilles d'elle et sa cheville.

Je ne répond pas. A vrai dire je ne sais même pas quoi faire ni quoi dire. J'ai l'impression qu'on stagne à un niveau qui ne porte pas de nom.

«— A propos de la dernière fois, chez toi ...

— Putain.

Il jette sa cigarette et l'écrase avec son pied.

«— Tu m'en veux ? Je lui demande directement ne voulant passer par quatre chemin.

  — Je t'ai appelé et tu m'a pas écouté. C'est à cause de toi.

  — Pas uniquement de ma faute Thomas.

  — Quand on était chez moi j'ai mal réagi le soir même je t'ai appelé pour m'excuser. Tu m'a pas laisser finir et tu m'a soûlé.

  — Je savais pas que tu comptais t'excuser.

Il allume une seconde cigarette.

  — Normal, j'ai pas pus finir.

  Je baisse la tête ne sachant quoi dire.