Chapitre 4

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Je le connais à peine mais sa présence me fait du bien. Il est différent des autres, il est vraiment différent. A son contact autour de ma taille, je me crispe, comme si son touché me fait quelque chose. L'alcool doit me rendre sensible au toucher des autres, et les choses ne s'arrangent pas vue que mon sens du toucher est amplifié. On retourne au salon, les autres s'amusent et n'ont pas l'air d'avoir fait attention à nous. Wade finit par montrer sa présence

- Flash, je ramène Parker chez lui.

- Oh déjà ? interroge flash.

- Oui, on peut dire que l'alcool ne le réussit pas.

- Je vois ça, bon bah salut Parker. Tu reviens Wade après ?

Je me redresse pour saluer Flash de la main, Wade me tient toujours. Je sens son pouce passer sur mes flancs, comme pour me calmer, me bercer. Son contact ne me dérange pas, pourtant cela devrait. Je ne le connais pas mais il est là pour moi, il m'apaise comme Gwen m'apaisait.

Je regarde Wade pour attendre sa réponse.

- Je vais voir, je rentrerai peut-être chez moi ou je repasse. Je te redis ; finit-il par dire mais je sais qu'au fond, il ne va pas revenir. Ça se voit, il veut partir, il est fatigué.

Il me tient toujours, il continue de passer son pouce sur mes flancs quand nous quittons la maison de Flash. Il a l'air d'avoir un peu décuver alors que moi, je ressemble à un déchet qui profite de lui pour ne faire aucun effort de me tenir droit. On commence à marcher pendant un certain temps quand soudain, un instant de lucidité me parvient

- J'ai froid mais je crois que j'ai oublié mon gilet chez Flash ; dis-je avec un air de panique

- Oh merde... on ne va pas faire demi-tour quand même, je crois qu'on est plus près de chez toi que de chez lui.

Et il a raison, je crois apercevoir le devant de la boite au lettre de la maison mais elle semble si loin et je frissonne. Les effets de l'alcool descendu, mon corps réagit instantanément à la température voir même amplifie les choses ce qui me donne l'impression qu'il fait – 2°C alors qu'on est bientôt début septembre. Wade doit sentir mon corps frissonné puisque dans les secondes qui suivent, il essaie tant bien que mal d'enlever sa veste tout en continuant de me soutenir avec son bras et m'aide à enfiler sa veste. Je me blottie dedans, ça sent son parfum, je le reconnais quand on était dans les toilettes, son odeur surmontait l'odeur de mon vomis. L'odeur de cannelle. C'est agréable et pas déplaisant, je me blottie un peu plus près de lui. J'avoue ne pas comprendre ce qui m'arrive, me blottir dans les bras de quelqu'un surtout d'un parfait inconnue, un homme, comme si j'étais sa copine. Je me sens bien dans ses bras, c'est une sensation bizarre de ressentir cet apaisement alors que je le connais à peine. Peut-être parce que c'est le seul à avoir fait attention à moi lors de la soirée, qu'il est resté quand j'ai littéralement vomis tout mon estomac. Je sens son regarde se poser sur moi quand il sent que je me blottie mais ce n'est pas un regard du type « tu fais quoi à te blottir contre moi, on n'est pas ensemble » mais plutôt « c'est adorable, ça ne me dérange pas» et son regard se fait ressentir dans ses gestes, il porte sa deuxième main pour rejoindre l'autre en faisant un cercle autour de ma taille. On continue de marcher en silence, à certains moments il me rattrape car tombant de fatigue, je lâche prise et ne tiens plus sur mes jambes. Il rigole à chaque fois que je tombe et je lui rends en le bousculant timidement. C'est bizarre cette sensation de le connaitre comme si on était amis depuis la primaire, comme si on était toujours là, ensemble.

Arriver devant la porte, j'essaie tant bien que mal de trouver mes clés jusqu'à ce que je reprenne notion du temps.

- Merde, il est quelle heure ? lui ai-je demandé en me retournant instinctivement vers lui

Après son départ.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant