Aime-moi si tu peux - Aime-moi #1 [MxM]-Edité Chez Les Editions de Trémie

Partie 1 - Le jeu du chat et de la souris

Vu par Cyril

Il est toujours dans mes parages, insupportable à me tourner autour. Dès le premier jour, il m'a toisé du haut de son mètre quatre-vingt-dix et s'est moqué de moi. Un mètre soixante-neuf, c'est petit, ce n'est pas une raison pour m'appeler le nain. Ce grand nigaud s'est trouvé allongé au sol en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Personne ne me cherche. Merci le Kung Fu et l'effet de surprise ! Depuis il se tient un plus éloigné de moi, mais pas trop. Il me regarde, m'observe, je le sens et ça m'énerve. Il m'agace aussi. Il ne peut s'empêcher de m'envoyer de piques. Monsieur le designer me juge-t-il inférieur à lui, car je ne suis que menuisier ?

Un mois que je n'arrive plus à rien lorsque je sors avec nos amis communs. Il lance des regards noirs comme si j'étais sa chose à tous ceux qui m'approchent. Putain, c'est la goutte qui fait déborder le vase de ma colère. Il me pourrit la vie et je vais lui dire.

Je le coince dans le couloir pour m'expliquer discrètement. Nos potes n'ont pas à entendre ça. Je l'attrape par son polo, le plaque contre le mur. J'ouvre la bouche pour parler quand une langue vient s'y glisser.

— Fini le jeu du chat et de la souris, affirme-t-il avant de m'embrasser à nouveau.

Vu par Rémi

Il me fascine depuis le premier jour. Depuis, il m'obsède complètement et je ne sais pas pourquoi. Il n'est pas mon style habituel d'homme voir tout le contraire. Petit, il ne doit pas atteindre le mètre soixante-dix. Mais bizarrement la première chose que j'ai imaginé quand je l'ai vu c'est de l'enlacer, de le serrer contre ma poitrine et poser ma tête tendrement sur la sienne.

Il avait l'air doux malgré sa chevelure brillante comme des flammes. Je fus charmé par ses yeux ambrés, encore plus par sa peau claire parsemée de taches de rousseur comme autant d'étoiles dans le ciel. Je me suis vite aperçu que c'était loin d'être le cas. À la première pique acide que je lui ai envoyée ce soir-là, je me suis retrouvé au sol sans me rendre compte de ce qui se passait.

En trente jours, j'ai donc appris à me tenir un peu plus loin, mais pas trop, j'aime trop l'observer, le découvrir, le taquiner. J'aimerais trouver le moyen de lui plaire, mais comme d'habitude je suis maladroit voir blessant dans mes approches. Je devrais prendre des cours de séduction peut-être ?

Je n'aime pas qu'il tente sa chance d'autres que moi. Je suis jaloux. Je suis heureux quand il m'attrape dans ce couloir et me plaque au mur. J'y vois une chance. Mes lèvres capturent les siennes.

— Fini le jeu du chat et de la souris, dis-je avant de l'embrasser à nouveau. C'est tellement bon.