Aime-moi si tu peux - Aime-moi #1 [MxM]-Edité Chez Les Editions de Trémie

Partie 1 - Fumée

Vu par Rémi

La deuxième fois est encore meilleure que la première. Putain ! Je glisse avec fièvre ma langue dans sa bouche. J'en veux plus, je suis accro à cet homme.

Merde ! Ce con vient de me morde ! Je recule et balaye du dos de ma main le sang qui a coulé sur mon menton. Je ne comprends pas, j'exige une explication.

Ses mots sont pires que la blessure qu'il m'a infligée à la lèvre. Le premier point, il ne le voulait pas. Je n'ai rien compris au signe comme d'habitude. Deuxièmement, il me reproche mon tabagisme, dire que j'essaye de diminuer pour lui depuis que je l'ai rencontré. La dernière réplique est pire. Ai-je encore tous mal interprété ? Sûrement comme d'habitude !

J'aimerais m'expliquer. Mais face à sa colère, je me suis muet. Finalement, il me demande si j'ai compris j'acquiesce assommé par ses dires.

Il fait un, deux, puis trois pas et se retourne. Je sens venir l'estocade finale. C'est lui l'actif, c'est lui qui séduit... Je n'aurais pas lutté contre ma nature. Être moi-même pas me cacher derrière un écran de fumée. Mais c'est trop tard. Il part et je ne trouve toujours pas le courage de le rattraper pour m'excuser comme on me l'a appris. Je suis trop nul.

Vu par Cyril

Une langue se frotte à la mienne, un goût horrible de fumée se glisse en moi. Tabac, whisky. Beurk, je mords cette lèvre qui s'imposait à moi en profitant de l'effet de surprise. De quel droit se permet-il ça ? Je crache par terre tandis qu'il recule en essuyant d'un revers de la main les gouttes de sang qui perlent sur son menton.

— Pourquoi ?

Putain, elles lui servent à quoi ces études dont il se vante pour me rebaisser ?

— D'un, je ne suis pas d'accord pour ça, dis-je en frottant ma bouche. De deux, ceci est un espace non-fumeur ! ajouté-je en désignant ma personne. Tu ne connais pas l'expression « Mens sana in corpore sano » moi si et je l'applique ! De trois, je ne suis pas une souris et je ne serais jamais la tienne donc tu ne m'approches plus. Compris ? conclus-je en enfonçant un doigt rageur dans sa poitrine.

J'allais partir du pub en le laissant là comme le con qu'il était, mais j'avais besoin de mettre les choses au point.

— Ca ne l'aurait jamais fait nous deux. Je suis un chasseur dominant.