[Livre 3] Lucissa - The world can stop at any moment

19 - La tapisserie profanée (partie 1)

La scène se passe au manoir Malfoy, Draco est alors âgé de sept ans et Lucius et Narcissa, jeunes parents, doivent encore apprendre à gérer quelques petites choses... 

Draco était assis dans la salle de bain en pleine nuit. Le jeune homme s'était réveillé en panique à cause de cauchemars d'enfant, il était descendu dehors prendre l'air avant de remonter dormir. Quelques heures plus tard, le petit garçon était de nouveau hors de son lit sans qu'il ne s'en rende compte. En direction de la salle de bains, il était maintenant en train de se laver les mains. Il remontait par le grand escalier, en longeant - une fois bien arrivé dans le long couloir - le mur. Ses petites mains d'enfants s'aplatissaient alors sur la tapisserie comme si son inconscient le poussait à laisser des marques. Bien sûr, il n'en avait toujours pas conscience et il avait fini là.. dans cette salle de bains après plusieurs aller-retour pour s'humidifier les mains encore et encore. Lucius ne s'était pas réveillé cette nuit-là, tout comme Narcissa. Concernant le père du petit, ce dernier avait cumulé les heures de sommeil en moins et avait prit un somnifère pour y remédier. Il avait niché sa tête contre la poitrine de sa femme qui s'était mise à le caresser pour rendre son sommeil plus doux. Au réveil, Narcissa se rendit compte qu'elle n'avait franchement pas très bien dormi cette nuit sans vraiment savoir pourquoi, mais elle n'était pas de très bonne humeur. Elle était encore dans la chambre en train de s'habiller tandis que Lucius se dirigeait en bas. Ce fut donc au petit matin qu'il remarqua les traces sur le mur. Ce fut un choc pour le chef de la famille Malfoy. S'il y avait bien une chose à laquelle il était très attaché, c'était bien son héritage. Cela le mit en colère.

Pendant ce temps, le petit blondinet était au salon en train de prendre son petit-déjeuner dans la plus grande des paix. Il avait des cernes sur le visage, cela lui donnait un petit air épuisé. Narcissa était enfin prête à descendre et arriva à la cuisine. Elle commençait à se préparer ses toasts et aussi pour Lucius machinalement. Les elfes avaient tout apporté sur un plateau, mais il manquait son mari à l'appel ce qui lui mit la puce à l'oreille. Elle était certaine qu'il était descendu avant elle, la preuve, il n'était plus dans son lit quand elle avait ouvert les yeux. Elle décida de remonter à l'étage, il était peut-être en train de prendre une douche et le rejoindre ne serait pas une mauvaise idée..

- Qui est le petit crétin qui a fait ça ?!

Narcissa longeait les couloirs et sursauta en portant une main à son cœur quand elle entendit une voix râler. Que se passait-il ? Elle n'était pas d'humeur à régler déjà un problème dès le matin. La jeune femme était dans sa période sensible et elle était aisément irritable et agacée pour pas grand-chose. La voix de Lucius était bien reconnaissable et Narcissa arriva vers lui en trottinant. Que se passait-il par Merlin ?

- De quoi tu parles Lucius ?

- Qui est le petit crétin qui a détruit cette tapisserie ?

Lucius ne parvenait toujours pas à réaliser l'horreur qui était face à lui. Il faisait déjà très vite les liens entre les traces et les mains de son enfant. Au fond, il espérait que ce soit un elfe, mais il avait espoir que son fils était un minimum respectueux envers sa lignée. Narcissa qui ne comprenait toujours pas ce qu'il voulait dire par « qui a fait ça? » s'approcha de lui. Son mari était en colère et grossier et elle voyait bien qu'il essayait de contenir sa colère. Lucius pouvait pardonner que l'on détruise un canapé, mais que l'on salisse la tapisserie représentant son arbre généalogique, non ! Ce n'était pas le fait qu'elle soit sale qui le mettait hors de lui, il pouvait réparer cela par un coup de baguette, mais c'était la symbolique que dégageait cet acte de vandalisme qui l'effarait. Narcissa observa alors de plus près la catastrophe et elle fut surprise. Il y avait en effet des petites traces de mains et l'effet de la tapisserie était séchée.