[Livre 3] Lucissa - The world can stop at any moment

11 - Petit être en moi

Le souvenir que montre Narcissa à son mari se passe deux ans après le mariage de Lucius et de Narcissa Malfoy.

Après une journée chargée au ministère, Lucius rentrait au manoir. Deux ans après le mariage les deux époux n'avaient toujours pas d'enfant. Lucius n'en voulait pas à sa femme, il lui disait même que ça devait venir de lui. Les Malfoy avaient toujours eu un petit soucis avec ça d'ailleurs et il n'aimait pas la voir culpabiliser. Cependant, les gens n'étaient pas aussi cléments, certains répandaient la nouvelle de l'infertilité de sa femme et d'autres de son homosexualité à lui. Il avait d'ailleurs provoqué un homme en duel aujourd'hui pour laver leur honneur et avait transplané directement ici. Il parcourait désormais le jardin pour rentrer au manoir. Arrivé dans le hall, il cria le nom de sa femme pour ne pas avoir à la chercher partout, mais une fois qu'il remarqua qu'elle n'était pas là, il décida de tenter de se rendre près du lac, havre de paix. Il s'y rendit discrètement et remarqua que Narcissa y était assise, à admirer l'eau d'une manière pensive. Était-elle encore en train de culpabiliser de ne pas pouvoir lui donner d'enfant ? Il s'avança alors vers elle en boitant, son adversaire avait payé cher, mais il l'avait blessé au pied. Depuis quelques jours, la jeune femme ne se sentait pas très bien, mais elle n'en avait pas parlé à Lucius qu'elle pensait encore au ministère. Elle réfléchissait dans cet endroit calme que son mari lui avait montré quand elle était venue vivre chez lui. Elle était en train de réfléchir à quoi faire, ne voulant pas l'inquiéter. Cependant, elle sursauta quand elle entendit son prénom. Elle se retourna et vit le blond s'avancer vers elle, quelque chose clochait.. Sa démarche était étrange, comme s'il était blessé. Elle se leva immédiatement en lui demandant un peu paniquée s'il allait bien. Le jeune homme la rassura aussitôt, il avait consulté un médicomage qui lui avait dit que son pied serait de nouveau normal dans deux petits jours. Il déposa sa main sur son épaule en la priant de se détendre et il s'assit à côté de son arbre fétiche en lui faisant signe de le rejoindre. Mais que s'était-il passé ? Il restait vague sur la nature de la blessure et elle n'aimait pas ça. Elle s'approcha de Lucius en ne pouvant s'empêcher de fixer son pied. Elle s'assit aussi et posa sa tête sur son épaule. Devait-elle lui dire qu'elle n'était pas très bien depuis quelques jours ou était-ce inutile de l'inquiéter ? Elle tenta sa chance de nouveau, mais apparemment cela ne méritait pas d'y porter son attention. Il était hors de question que Narcissa culpabilise inutilement, oui, il voulait ardemment un enfant, mais quand il voyait la tristesse de sa femme, il arrivait à se dire que ce n'était pas la fin du monde s'il n'en avait pas. Il lui caressa l'épaule en espérant que pour une fois, elle n'allait pas aller voir dans sa tête. Tandis que le blond lui demandait ce qui se passait avec elle, elle avait fait savoir qu'elle préférait qu'il lui dise le pourquoi du comment pour le duel au ministère. En disant ça, elle prit conscience qu'elle serait forcée de lui avouer ce qui se passait avec elle. Cela arriva plus vite qu'elle ne l'avait pensé.

- Je sortais prendre l'air pour être un peu mieux.

- Un duel, je l'ai envoyé à Saint Mangouste.

Il sourit à sa femme et approcha ses lèvres des siennes pour qu'elle l'embrasse, elle le rendait si heureux et il détestait la voir triste. Lucius lui avait dit directement la raison après qu'elle ait dit la sienne qui était quand même bien plus vague que celle du blond. Elle était d'ailleurs étonnée qu'il ne pose pas plus de questions. Elle lui demandait des précisions en s'approchant aussi pour lui rendre son baiser.

- Quelqu'un dont la vie est tellement sans intérêt qu'il s'adonne aux commérages pour s'occuper.