5 février 2017

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Aujourd'hui, je réfléchissais. À moi. Au monde. À ce qui m'entoure. Et j'ai réalisé que je ne veux pas paraître faible, même si je suis seule dans ma chambre, je n'ose pas m'adonner à ce plaisir de me laisser aller, de pleurer, ne serait-ce qu'un instant. Après ce qui m'est arrivé, j'ai appris à ériger un mur autour de moi, une sorte de carapace qui ne laisse passer aucune émotion, comme ça, personne ne sait ce que je pense.

J'adopte la même attitude avec tout le monde, neutre, sans émotions. Au début, je parlais à tout le monde, je pleurais, je me confiais. Seulement, après, tu t'attache à des gens. Et ça fait trop mal quand ils te déçoivent, qu'ils te quittent, qu'ils te laissent tomber au moment où tu as le plus besoin d'eux pour d'autres personnes insignifiantes, quand tu découvres que personne, pas même ceux que tu pensais être tes meilleurs amis, ne pourra jamais te comprendre et qu'ils sont tous pareils dans ce fichu monde. Ils essaient tous de te dicter ta conduite, de te faire la morale. Ils te disent que « ce n'est pas grave », que « tout va s'arranger », qu'ils sont « différents » et qu'ils « comprennent ce que tu ressens » alors qu'au fond, ils sont tous pareils, des hypocrites qui ne soucient même plus de moi quelques semaines après ce qui m'est arrivé !

Alors maintenant, personne ne compte plus pour moi.

Au moins, comme ça, si je m'en vais, personne ne souffrira comme j'ai souffert quand j'ai perdu tout ceux sur lesquels je comptais, quand j'ai vu mon groupe d'amis se disloquer, m'abandonner pour quelqu'un d'autre, quand j'ai vu mes proches se lasser et partir, les visites se raréfier jusqu'à ne devenir plus rien.

Le noir total.

Ou le blanc total.

En soi, même si ces deux teintes sont considérées comme deux opposés, elles se ressemblent.

Le noir.

Le blanc.

Rien d'autre à perte de vue.

Si opposés et pourtant si proches.



Un peu comme moi et le monde extérieur.

Ce qui est arrivé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant