7.

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  C'est avec un mal de tête immense qu'elle se réveilla. En ouvrant les yeux, elle mit du temps à comprendre ou elle était. Du moins, elle l'a compris qu'en voyant un bras autour de sa taille. Soudainement, elle eut envie de vomir. Retirant le bras qui entoure sa taille, elle se rhabille en l'espace de quelques secondes. Avant de sortir le plus rapidement d'ici. Devait-elle appeler quelqu'un ? Tout ce qu'elle voulait, c'était rentrer chez elle. Et c'est ce qu'elle a fait. À la seconde même où elle passa la porte d'entrée, elle vida son estomac dans les toilettes. 

Comment tout avait pu déraper aussi rapidement ? Se laissant tomber contre les murs des toilettes, qu'était-elle censée faire maintenant ? Se morfondre ? Se venger ? Elle n'en avait même pas envie, quoiqu'elle fasse, ça ne changera absolument rien. De toute façon elle n'avait même plus la force de faire quoique ce soit. Mais ce soir, il y avait la petite fête des parents de Veronica et franchement elle n'avait pas envie d'y aller, alors tant pis, elle n'irait pas. 

Elle a passé le reste de sa journée dans son lit, à ne rien faire, a par fixer le plafond blanc et trop penser. Quand le soir même est arrivé, elle avait ignoré les appels de Veronica et de Kevin. Fixant le nom d'une seule personne dans sa liste de contact. Elle avait longuement hésité avant de l'appeler, et pourtant, elle avait finit par le faire. Peu importe combien de fois elle l'avait appelé, il n'avait jamais répondu. Pourtant, il était la seule personne à qui elle voulait parler. Le fait qu'il n'ait toujours pas décroché au bout de la sixième fois, avait eu comme effet de faire redoubler ses larmes. C'est donc à ça qu'elle était bonne ? Pleurer ? 

C'est une nouvelle fois en pleurs qu'elle avait finit par s'endormir, pour se faire réveiller par son téléphone qui était en train de vibrer. Voyant le message de Veronica qui dit qu'il fallait apparemment se réunir chez les Cooper, elle lui envoyant une main avec le majeur relevé en seul signe de réponse. Finalement, c'est plus tard dans l'après-midi qu'elle eut enfin des nouvelles de Jughead. Et c'est dans la soirée qu'elle le rejoint sur les marches de chez elle, un plaid autour d'elle. Il lui avait avoué que lui et Betty, c'était terminé, et qu'aussi, il avait embrassé Toni. C'était pire qu'un ascenseur émotionnel. Et pourtant, il n'avait pas arrêté de parler. Elle avait fini par l'interrompre avec son rire. 

« Qu'est-ce qui a de drôle ? » Sourit-il. 

« Toi. Je t'ai appelé mille fois, tu n'as pas répondu une seule fois. J'avais désespérément besoin de toi pendant que t'étais en train d'en emballer une autre alors que ça faisait deux minutes que t'étais plus avec Betty. Et toi, tu m'envoies un sms et idiote que je suis, j'accepte, pour quoi ? T'entendre parler de ton amour. » Répond-elle en finissant par rire, qui se transforme en larme.

Elle savait qu'il allait dire quelque chose, alors elle le coupe avant qu'il puisse le faire. 

« C'est terminé. Pour de bon, je veux dire. Je.. Je ne peux pas supporter ça plus longtemps, j'aimerais te dire tant de choses, mais franchement, je passe toujours en dernier, pas vrai ? » Elle pose finalement sa main sur celle de Jughead. « Je te souhaite d'être heureux Jug, tu devrais rentrer. »

Et c'est ce qu'elle allait faire. Avant d'être arrêté par sa main autour de son poignet.

« Athé.. Tu seras toujours la première. » Dit-il.

« Et toi un menteur. » Répond-elle. 

Il la tire pour qu'elle se retourne. 

« Non. C'est la vérité. Je pensais aimer Betty, et quand elle m'a quitté, oui, ça m'a fait mal, puis je me suis mis à penser à toi, me disant que toi, tu ne m'aurais jamais blessé. Et oui, j'ai embrassé Toni. Parce que, comment tu veux que je vienne te voir, te dire que toute cette histoire avec Betty n'était qu'une connerie, que je t'aime et que je suis désolée de t'avoir fait souffrir alors que je savais pertinemment qu'il n'y avait que toi, que j'avais juste peur que tout change. Je t'aime Athéna. Je l'ai toujours fait. » 

Choquée était un mot trop faible trop décrire ce qu'elle ressentait. Elle le regardait simplement, les joues encore mouillé de ses larmes. Il n'attendait pas vraiment de réponse. Il avait simplement glissé sa main sur sa joue, et sans plus attendre, l'avait doucement tiré contre lui avant de poser ses lèvres sur les siennes. Elle lâcha son plaid, le laissant tomber au sol, pour venir passer les bras autour de sa nuque. Elle se faisait un plaisir de répondre à son baiser. Laissant leur langue se rejoindre. Comment avait-elle pu vivre sans ça ? Comment avait-elle pu penser une seule seconde qu'elle pouvait vivre sans ça. Sans lui. 

Elle n'avait pas envie de s'éloigner de lui, mais le manque de souffle l'y oblige. Laissant les yeux fermer, elle le sert contre lui, l'enfermant dans une étreinte pleine de détresse. 

« J'ai besoin de toi Jug.. J'ai tellement besoin de toi. » Renifla-t-elle avant de relever la tête et de poser ses mains sur chacune de ses joues. « Ne m'abandonne pas. »

Il lui fit le sourire le plus triste qu'il n'avait jamais fait. S'était-il enfin rendu compte d'a quel point elle était malheureuse ? Elle l'avait pourtant prévenu, que c'était cruel de lui demander de l'attendre, et elle l'avait fait. 

« Jamais. Plus jamais. » Dit-il avant de déposer ses lèvres sur son front. 

« Je t'aime. » 

« Je sais. » Répond-il simplement avant de la serrer de nouveau contre lui. 

Athéna prit une grande inspiration, avant d'expirer, il fallait qu'elle lui dise, elle ne pourrait jamais vivre tranquille si elle ne se confiait à personne. 

« Il.. Il faut que je te dise quelque chose.. » Soupira-t-elle. 

Et c'est ce qu'elle avait fait. Elle lui avait raconté toute la soirée de la petite fête. Du début à la fin. Elle avait presque supplié de ne rien faire et de ne rien dire à personne. Elle ne voulait pas faire de scandale. Elle ne voulait pas que tout le monde en parle. Elle avait déjà assez honte comme ça. À la fin de tout ça, elle pose sa tête sur son épaule, passant son bras autour du sien. 

« Alors on est.. » Commença-t-elle avant de se faire couper.

« Ensemble, oui. » Termina-t-il. 

Elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire. Pourquoi suffisait-il qu'il soit là pour que tout aille mieux ? En tout cas, elle n'allait pas s'en plaindre. Parce que finalement, elle avait enfin tout ce qu'elle avait toujours voulu, et il se trouver assis juste à côté d'elle.  

Flashlight ↠ RiverdaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant